PSG - OM (3-1) | Adrien Rabiot réagit aux banderoles insultantes : "Nasser, tu peux avoir tout l'argent du monde..."

Adrien Rabiot est en colère depuis dimanche soir. Et pas seulement pour la défaite de l'OM face au PSG (3-1) lors du Classique. Alors qu'il a reçu un accueil très hostile au Parc des Princes, son ancien stade, qui lui avait réservé plusieurs chants insultants mais aussi quelques banderoles, l'international français ne compte pas en rester là. Dans la matinée, sa mère et agent Véronique avait notamment annoncé le dépôt d'une plainte.

"Bien sûr, je vais déposer une plainte. Je ne comprends pas pourquoi le match n'a pas été arrêté. Je ne comprends pas pourquoi personne ne s'indigne. Je suis vraiment indignée, indignée, indignée vraiment de ce qui peut être dit, écrit, sans que personne ne réagisse", s'est-elle indignée au micro de France Info.

"Est-ce que le PSG a sa part de responsabilité ? Évidemment, a-t-elle martelé dans L'Equipe de mardi. Pensez-vous qu'on peut faire entrer des banderoles de cette taille sans que personne ne soit au courant ? Il les a planquées où le gars ? Dans son slip ? Non ! Il ne faut pas me dire que les clubs ne sont pas au courant. Ils savent très bien qu'il y a des banderoles. Ils n'ont qu'à demander à les voir. Et puis, quand elles sont sorties, je n'ai pas l'impression que les stadiers se soient précipités pour les faire retirer. Tout le monde avait été prévenu qu'en cas de chants homophobes, le match serait arrêté. Or, il ne l'a pas été. Il y a deux poids, deux mesures."

Quelques heures plus tard, son fils, sifflé et hué par ses anciens supporters dimanche à chacune de ses prises de balle, a décidé de prendre directement la parole via son compte Instagram. "Insulter une mère, et un père décédé… Tout se paye un jour. Vous ne l’emporterez pas au paradis. Croyez-moi. Nasser (Al-Khelaïfi), tu peux avoir tout l’argent du monde et même plus, la classe ça ne s’achète pas", écrit l'international français, qui cible également son ancien président au PSG. En 2019, et alors qu'il était en fin de contrat, Rabiot avait décidé de quitter le club de la capitale pour rejoindre la Juventus Turin, une attitude que les supporters parisiens n'ont jamais digérée, encore moins depuis son choix de rejoindre l'OM en septembre dernier. La commission de discipline de la LFP pourrait annoncer mercredi l'ouverture d'un dossier disciplinaire à l'encontre du PSG et ses ultras à la suite des faits de dimanche.

En fin de journée, Philippe Diallo, le président de la Fédération française de football, a condamné avec une grande fermeté les insultes "indignes, honteuses et révoltantes" qui ont visé Adrien Rabiot et sa famille.

L'Olympique de Marseille a également dénoncé en début de soirée les attaques à l'encontre d'Adrien Rabiot et de sa famille. "L'Olympique de Marseille condamne avec la plus grande fermeté les banderoles déployées et les chants injurieux, racistes et discriminatoires descendus des travées du Parc des Princes hier soir, lors de la rencontre face au Paris Saint-Germain", a écrit le club marseillais dans un communiqué.

"Les attaques personnelles visant notamment Adrien Rabiot et sa famille sont ignobles et inacceptables. Le club, qui tient à apporter tout son soutien et sa plus grande solidarité à son milieu de terrain ainsi qu'à ses proches, annonce s'associer à la plainte déposée contre X par la famille d'Adrien Rabiot", a-t-il ajouté.