Ligue 1 | Les tops et flops de la 13e journée : Portiers couverts et retour gâché

"S'il décide de frapper, il faut qu'il marque." Pierre-Emerick Aubameyang a ainsi critiqué son coéquipier Igor Paixão, à la mi-temps de Nice-OM ce vendredi (1-5). En cause ? Un possible deux contre un face au gardien, mal négocié par le Brésilien. Aubameyang ne lui en n'a pas tenu rigueur, par la parole – "c'est le football, on avance" –, puis le geste, en lui glissant un ballon parfait, que Paixão a su concrétiser en seconde période. L'altruiste "PEA" a largement contribué au festival des Phocéens, via un but et deux passes décisives, en ouverture de la 13e journée de Ligue 1.

La veille au soir, Paris avait vu son rival marseillais lui ravir la première place de L1. Samedi soir, face au Havre, les Parisiens n'ont pas tremblé une seule seconde pour récupérer leur bien, grâce notamment à une grosse prestation de leur portier Lucas Chevalier. Empêtré dans le "likegate" depuis une dizaine de jours, l'ancien gardien de Lille a répondu aux attentes et peut-être enfin lancé une belle série sous les couleurs parisiennes. Plus sollicité que l'affiche aurait pu le laisser penser, Chevalier a rassuré et le PSG en a profité. De bon augure pour les joueurs de Luis Enrique qui vont enchainer cinq matches dans les trois prochaines semaines dont deux rencontres de C1 face à Tottenham et Bilbao.

Sous la pluie torrentielle et le froid d'Auxerre, Donovan Léon et Dominik Greif n'ont pas oublié de se couvrir. Gardiens du nul entre l'AJA et l'OL (0-0), les deux hommes ont eu un rôle déterminant. Sept arrêts pour le premier, cinq pour le second, qui est allé sortir un penalty pourtant bien tiré de Lassine Sinayoko en première période. L'ailier bourguignon n'a pas eu plus de réussite face à son vis-à-vis qui a sorti une frappe lourde qui déboulait sous sa barre après l'heure de jeu. Léon lui a aussi dégouté Satriano, Tessman et Moreira avec des envolées aussi esthétiques qu'efficaces.

Il avait débuté tambour battant avec trois buts lors de ses cinq premières apparitions. On avait même timidement mis sur la table un potentiel dépannage d'Olivier Giroud en cas de trou à son poste chez les Bleus. Mais depuis deux mois, le recordman de buts en équipe de France a vu la machine s'enrayer (aucun but). Il n'est pas le seul dans ce cas-là, puisque toute l'attaque lilloise balbutie ces dernières semaines (un seul pion inscrit par le LOSC sur ses quatre dernières sorties toutes compétitions confondues). La délivrance est venue, symboliquement, du numéro 9 lillois, auteur d'un doublé pour mettre sur orbite les Dogues contre le Paris FC (4-2). Présent à la construction et à la finition du premier, l'ex-Milanais a transformé un penalty pour le second. Pas de doute, Giroud a retrouvé son chemin.

Sur la pelouse du Stade Rennais, l'AS Monaco a une nouvelle fois sombré défensivement, deux semaines après la claque reçue par Lens sur le même score (4-1). Si le retour de Paul Pogba sur les terrains a été l'une des attractions du soir au Roazhon Park, les Monégasques ont fait preuve de beaucoup trop de naïveté défensive pour espérer mieux. Avec déjà 25 buts encaissés - troisième pire défense de Ligue 1 -, l'ASM, longtemps dans le quatuor de tête, et qui vient d'enchainer trois défaites de suite en championnat, voit le podium irrémédiablement s'éloigner.

A un mois du réveillon, ce week-end de Ligue 1 était placé sous le signe de la fête à l'Allianz Riviera et à Bollaert. Celle de Nice, qui célébrait les 40 ans de ses ultras de la Populaire Sud a tourné au vinaigre. Une fessée reçue (5-1) par Marseille et pas vraiment la communion attendue avec le public. "Des cadres sont allés au contact des supporters. Je suis resté derrière parce que je suis déjà bien affecté.", racontait Sofiane Diop sur Ligue 1 + après la rencontre. Plus au nord, les Lensois célébraient leurs légendes disparues, en portant leurs noms sur les maillots. De quoi réchauffer un Bollaert dans un froid glacial. Un court succès (1-0) à l'arrivée face à Strasbourg mais d'une grande importance pour des Sang et Or, sur le podium du championnat.

Peut-être une suggestion si le FC Nantes veut se sauver cette saison : jouer tous ses matches à l'extérieur. Les Canaris pataugent complètement à domicile. Certes, ils ont arraché un point dans le temps additionnel face à Lorient (1-1), mais le public de La Beaujoire ne s'y est pas trompé en accueillant ce résultat par une bordée de sifflets. Le FCN, avec cinq points en sept matches, est tout simplement la pire équipe du championnat à la maison.

Un mal durable : sur l'ensemble de l'année 2025, le club des bords de l'Erdre n'a signé que quatre victoires sur sa pelouse en 17 rencontres. Lorient débarquait pourtant avec une étiquette peu enviable de plus mauvaise équipe de L1 en déplacement. Mais ça n'a pas suffi à permettre aux Nantais pour rebondir devant leur public, si fidèle, mais tellement consterné. Seule consolation pour les hommes de Luis Castro : ce point leur permet de sortir de la zone rouge. Mais jusqu'à quand ?