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Ligue 2 : Dijon : Olivier Dall'Oglio : "On peut faire basculer le championnat"

Baptiste Binet

Mis à jour 20/03/2015 à 08:56 GMT+1

En pleine lutte pour la montée en Ligue 1, Dijon bénéficie d'un calendrier favorable. Mais devra être vigilant contre Valenciennes, vendredi, à 20 heures. L'entraîneur du DFCO Olivier Dall'Oglio analyse la course au podium, tout en recevant sur le début d'année 2015.

Olivier Dall'Oglio, entraîneur de Dijon (Ligue 2)

Crédit: Panoramic

Vous affrontez vendredi Valenciennes à domicile. Une équipe qui lutte pour le maintien, et que vous avez lourdement battu à l’aller. Que pensez-vous de la rencontre qui vous attend ?
O.DO : C’est une équipe qui nous avait réussi à l’aller. Il y a eu quelques petits changements, des suites du changement de coach. Il y a pas mal de fraicheur dans l’équipe désormais. Les Valenciennois jouent pas mal sur la vitesse. Ce sera un match difficile, ils ont bien tenu tête à Troyes lundi (1-1). Une belle équipe avec une âme nouvelle.
En 2015, le DFCO, qui a gagné beaucoup de ses points à domicile, semble plus à l’aise à l’extérieur. Vous appréhendez les matches à la maison désormais ?
O.DO : On a du mal à faire le jeu en ce moment. On a reçu le Gazelec (1-1) et Le Havre (1-1) qui ont fait des bons matches. Défensivement, on prend toujours un but. On a des petits problèmes de concentration qui font qu’on prend des buts bêtes. Mais à l’extérieur, on a réussi deux bons matches (contre Créteil 2-0 et Clermont 5-2) ou on a été solide et efficace. Il y a des choses inexplicables.
Depuis le départ de votre meilleur joueur, Romain Philippoteaux, Dijon n’a plus connu la défaite. C’est particulier, non ?
O.DO : J’attribue la mauvaise série de janvier à l’absence d’un joueur, Julio Tavarès, et donc la bonne série à son retour. Il nous manquait ce point d’appui devant, capable de dévier des ballons, capable de les mettre au fond. C’est en grande partie à cause de cette absence qu’on a perdu confiance devant.
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Julio Tavares ( Dijon)

Crédit: Panoramic

Le haut du championnat de Ligue 2 se compose en trois parties. En tête, Troyes est largement leader avec six points d’avance sur un petit groupe de poursuivants (Angers, Dijon et le Gazélec Ajaccio) et sept sur Brest. Derrière, Auxerre est à 5 points de ce petit groupe. Troyes peut-il manquer la montée ? Et la montée va-t-elle se jouer entre ses poursuivants, entre Angers, Dijon, le Gazélec Ajaccio et Brest ?
O.DO : Louper la montée ? Je pense pas. Que Troyes soit "accrochable", oui. Mais les joueurs de l'ESTAC ont montré une belle sérénité, ils ont une belle continuité dans la saison. Pour le reste, je pense qu’il faut regarder derrière. On l’a vu précédemment, Dijon n’était pas attendu dans le sprint final lors de sa montée il y a trois ans. Donc il ne faut pas se focaliser sur le quatre de devant. Il peut y avoir un cinquième invité.
Justement, le cinquième invitépourrait être Nimes. Pour se maintenir en Ligue 2, le club est obligé de monter en première division, des suites de l'affaire des matches arrangés... 
O.DO : C’est une très bonne motivation pour faire avancer les joueurs. Il faudra voir, si dans 5, 6 matches, les Nîmois ne sont pas trop loin, sinon, ça peut démoraliser les joueurs. Et puis l’affaire n’est pas terminée, on est dans le milieu du foot, donc tout va très vite, pour moi, ils ne sont pas encore relégués.
Julio Tavarès et Jérémie Bela ont beaucoup progressé
Il reste dix matches. Dijon va recevoir six fois, trois équipes en lutte pour le maintien (Valenciennes, Châteauroux, Arles-Avignon) et aussi deux concurrentes pour la montée (Troyes et Angers). Cela ressemble au calendrier parfait pour le DFCO.
O.DO : Le calendrier parfait n’existe pas. Recevoir n’est pas une garantie de gagner. Mais on peut faire basculer notre championnat d’un côté ou de l’autre. Après, les déplacements à Ajaccio ou Orléans, ils vont compter trois points aussi. C’est difficile de se projeter, mais oui, je préfère recevoir Troyes que d’aller à Troyes. Mais je préfère gagner contre Troyes. Mais je me concentre sur le fait de rétablir les problèmes défensifs de mon équipe.
Hormis les problèmes défensifs, qu’avez-vous à reprocher à votre équipe ?
O.DO : Au niveau de la maîtrise collective, on peut être meilleur, elle doit faire mieux que ça. On se procure pas mal d’occasion mais on doit faire plus.
Dijon a pris l’habitude d’aller chercher ses joueurs chez les amateurs pour les former, comme Benjamin Corgnet, Thomas Guerbert ou encore Romain Phillipoteaux. En cas de montée en Ligue 1, vous allez continuer cette politique ou tenter de récupérer des joueurs confirmés ?
O.DO : Quoiqu’il en soit, on va continuer de recruter dans les championnats amateurs, c’est notre ligne de conduite, on fait une grosse recherche là-dessus et on commence à avoir un savoir-faire. On va avoir un plan A et un plan B. On aura plus d’argents en Ligue 1, donc on activera le plan A, en cherchant des joueurs en France ou à l’étranger, ça prendra un peu plus de temps. Sinon, on activera le plan B pour la Ligue 2. Mais on continuera de rechercher en amateur. Ensuite, on veut continuer de faire confiance à notre centre de formation et aussi recruter des bons jeunes pour notre centre de formation.
Quelles sont vos plus grandes satisfactions dans votre effectif cette saison ?
O.DO : Il y a deux joueurs qui ont vraiment progressé, à savoir Julio Tavarès et Jérémie Béla. Ils ont étoffé leur jeu. Julio Tavarès est très altruiste, même s’il doit encore progresser devant le but. C’est surtout un joueur qui travaille beaucoup à l’entraînement. Jérémie Béla peut faire basculer un match, l’année dernière, il était gêné par une pubalgie, mais cette année, tout va bien. Le gardien Baptiste Reynet aussi, qui apporte beaucoup de sécurité dans le but même s’il est encore jeune (24 ans).
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Romain Philippoteaux (Dijon)

Crédit: Panoramic

Et le joueur de Ligue 2 qui vous a le plus impressionné ?
O.DO : Moi je trouve qu’en Ligue 2, le meilleur joueur était Romain Phillipoteaux, il était à 7 buts 4 passes décisives à la mi-saison. Donc comme Boufal à Angers, dès qu’un joueur est percutant, qu’il arrive à faire la différence, il est logique qu’il monte très vite à l’étage supérieur.
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