Le Havre - Tanchot : "Il n'y a pas eu d'équité dans ce match"

C'était un match fou, qui aurait dû se jouer vendredi sans un jet de fumigènes sur le bus havrais, mais qui s'est déroulé dimanche à Ajaccio lors d'une incroyable nuit de football. Un match remporté par les Corses aux tirs au but (2-2, tab : 5-3), avec auparavant un but égalisateur à la 126e minute et pas moins de quatre cartons rouges (deux dans chaque camp). Un match qui permettra à l'ACA de retrouver Toulouse dès mercredi soir pour les barrages aller de Ligue 1.

"Ce soir, je suis fier de mes joueurs et dégoûté du football, a lâché, à chaud, Oswald Tanchot à l'issue du match dimanche. Je suis triste car l'équipe qui devait passer a été éliminée. Je suis triste pour mes joueurs qui ont été au bout d'eux-mêmes dans les conditions que vous connaissez." L'entraîneur normand n'a pas digéré, entre autres, l'exclusion de Jean-Philippe Mateta, jugé coupable d'avoir provoqué le public corse dans un contexte pour le moins tendu.

"On n'a pas été arbitré correctement sur le but de Jean-Philippe Mateta. Il a l'habitude de célébrer ses buts comme Memphis Depay qui est son ami, a justifié Tanchot. Il lui a rendu hommage et termine avec un carton rouge." Et le coach du HAC d'y voir un léger complot contre son équipe : "C'était sans doute mieux que ce match se termine par une victoire de l'AC Ajaccio. On s'est déplacé deux fois en 48 heures. Il n'y pas eu d'équité dans ce match. La saison se termine de façon cruelle. Pourtant, on méritait d'avoir le bonheur de recevoir Toulouse mercredi".

Un bonheur qui sera vécu par l'ACA, troisième de la saison régulière et donc vainqueur de ces premiers playoffs de l'histoire en Ligue 2. "C'est le plus beau moment de ma carrière, a pour sa part lâché Olivier Pantaloni à l'issue de la qualification, l'entraîneur corse évoquant également "un scénario assez particulier" et "des décisions qu'on a eu du mal à comprendre". Et Pantaloni d'offrir sa propre lecture sur le report du match : "Ils (les Havrais, ndlr) ont eu 48 heures de plus pour venir. Ils étaient frais." L'AC Ajaccio en a désormais 72 pour préparer la venue de Toulouse à François-Coty, à deux marches d'un possible retour en Ligue 1.