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Une fin de match de folie et l'AC Ajaccio s'offre un ticket pour le barrage L1/L2 contre Toulouse

Alexandre Coiquil

Mis à jour 20/05/2018 à 23:08 GMT+2

LIGUE 2 - Un score de parité au terme du temps réglementaire, puis une prolongation totalement folle, ponctuée par un penalty polémique, quatre cartons rouges, des envahissements de terrain... Et finalement, l'AC Ajaccio a battu Le Havre aux tirs au but (2-2, 5 t.a.b. à 3), dimanche soir, pour se qualifier pour le barrage L1/L2 qui l'opposera dès mercredi à Toulouse.

AC Ajaccio

Crédit: Getty Images

Le match le plus fou, la nuit la plus longue. Au terme d'une rencontre au scénario complètement improbable et irréel, l'AC Ajaccio s'est qualifié pour les barrages d'accession à la Ligue 1 après être venu à bout du Havre aux tirs au but (2-2, 5 t.a.b. à 3) dans la seconde rencontre de playoffs de Ligue 2, dimanche soir, dans son antre de François-Coty. Deux jours après le report de cette rencontre à cause de jets de fumigènes sur le bus du Havre, premier volet d'une longue série d'improbabilités, la version 2 de ce duel a réservé un scénario digne d'un film hollywoodien. Un scénario qu'on n'est pas près de revoir et surtout d'oublier.
Vainqueur 5 tirs au but à 3, après avoir accroché le nul à 2-2 au bout du bout du temps additionnel de la prolongation (120e+6), grâce au but improbable signé de la patte droite de Mohamed Mady Camara, Ajaccio est passé par un trou de souris. Tout ce qui s'est passé dans son antre à partir de la prolongation a eu un goût de surnaturel. Pour Camara, remplaçant heureux, et buteur lors de la séance de tirs au but, la soirée a été magique dans le bon sens du terme. Peu utilisé cette saison, il a permis aux siens de réaliser l'incroyable.
Les hommes d'Olivier Pantaloni, expulsé en cours de rencontre, disputeront donc leur billet de retour dans l'élite face à Toulouse, 18e de Ligue 1. Le match aller se disputera à François-Coty dès mercredi (20h45). Le match retour se jouera au Stadium dimanche prochain (20h45). Les Corses n'auront que trois jours pour récupérer de leurs efforts intenses. La course contre-la-montre a d'ores et déjà débuté.

Un penalty sifflé pour... une intimidation sur l'arbitre

Avant que le match ne devienne dingue, il est d'abord devenu complètement fou. C'est à la 108e minute de la rencontre que tout a basculé. Le responsable se nomme Mathieu Coutadeur. Auteur d'insultes et d'un coup de buste envers l'arbitre de la rencontre, Frank Schneider, dans sa propre surface de réparation, le milieu de terrain d'Ajaccio a offert la séquence d'arbitrage la plus incroyable de ces dernières années.
Surtout, il a levé le voile sur un règlement que beaucoup d'entre vous et d'entre nous ne soupçonnaient peut-être pas : un arbitre intimidé ou poussé par un joueur lors d'une rencontre peut siffler penalty pour l'adversaire s'il est présent dans la surface de réparation (un coup franc direct s'il est présent en dehors) de l'équipe concernée. Cette décision a d'ailleurs laissé l'antre ajaccienne dans le flou le plus total pendant de nombreuses minutes. K.O. debout, l'ACA a refusé de reprendre le match pour poser une réserve technique.
Ce cas de figure ubuesque a permis aux Havrais de passer devant à neuf minutes de la fin de la rencontre. Buteur et auteur d'un doublé (36e, 111e), Jean-Philippe Mateta a alors commis l'irréparable : chambrer le public ajaccien, ce qui a provoqué la fureur des Acéistes, un regroupement général, quelques coups perdus et une ambiance de chaos à en perdre la raison. Expulsé en compagnie de son coéquipier Denys Bain (113e), l'attaquant a probablement participé directement à la chute des siens et ce but égalisateur venu de nulle part. Ajaccio n'a pas été en reste au niveau des cartons rouges car Joris Sainati a rejoint Coutadeur dans les vestiaires (113e). A neuf contre neuf, la fin de match a eu un petit goût d'anarchie.

Un Leca Héroïque

La séance de tirs au but n'a rien proposé de dingue, juste un scénario classique. Mais cette séance a permis de rappeler que Jean-Louis Leca était un très bon portier et un homme adroit dans l'exercice. C'est sa parade sur le premier tir havrais - celui de Zinedine Ferhat - qui a indirectement offert la qualification à ses coéquipiers, tous plein de sang-froid face à Yohann Turam. Impeccable tout au long de la rencontre, Leca a d'ailleurs évité à Ajaccio une défaite au bout du temps réglementaire. Il est l'autre héros de la soirée.
Il y a même un troisième héros chez l'ACA : il se nomme Ghislain Gimbert. Auteur du premier but de la soirée (1-0, 16e), l'ancien Havrais a également marqué le dernier tir au but et offert le billet face à Toulouse aux siens. Celui de la délivrance absolue. Une soirée dont on parlera encore dans dix ans.
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