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Ligue 2 : Li Wing Sang, l'ombre qui plane toujours sur le FC Sochaux

ParAFP

Mis à jour 21/06/2019 à 22:01 GMT+2

LIGUE 2 - Démissionnaire mais omniprésent : l'ombre de Li Wing Sang, l'ancien président du FC Sochaux, continue de planer sur ce monument du football français sur lequel s'accumulent les nuages et plus que jamais au bord du gouffre.

Li Wing Sang

Crédit: Getty Images

Officiellement, cet homme d'affaires hongkongais de 61 ans n'est plus président du club depuis le 3 mai, date à laquelle Frédéric Dong Bo l'a remplacé : déclaré en faillite personnelle le 2 avril par une juridiction de Hong Kong, M. Li avait été contraint de lui céder les rênes de Tech Pro Technology, société qui avait racheté en 2015 le club à Peugeot.
Beaucoup espéraient alors que le départ de M. Li allait augurer un changement de gouvernance et contribuer à apporter un peu de stabilité à l'historique club français - il a fêté ses 91 ans le 14 juin -, depuis plusieurs mois dans l'oeil du cyclone.
Mais l'homme d'affaires n'a jamais totalement déserté le Doubs. Alors que la presse locale évoquait dernièrement ses supposées activités clandestines dans le transfert des joueurs, M. Li a subitement refait surface vendredi dans un entretien à L'Est Républicain. Proprement surréaliste, alors que quelques heures plus tôt, le club publiait un communiqué dans lequel il rappelait que l'homme d'affaires, démissionnaire, ne jouait plus aucun rôle dans le club...
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Li Wing Sang

Crédit: Getty Images

Li s'auto-proclame "general manager" des Sochaliens

"Oui", reconnaît M. Li : il a démissionné de la présidence de Pro Technology et du club mais, affirme-t-il, il reste "general manager" du FC Sochaux et, à ce titre, conserve l'intégralité de ses pouvoirs."Il faut que tout le monde au club reste uni et agisse ensemble dans la même direction. Si on y arrive, alors nous obtiendrons notre passage" devant la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG), le gendarme financier du foot, qui a rétrogradé mi-juin le club sochalien en National 1.
Sochaux a fait appel et une nouvelle audience doit avoir lieu prochainement. "Chaque centime que Sochaux peut gagner, c'est moi depuis Hong Kong qui veille à les gagner", assène M. Li, qui dit notamment travailler au transfert de Lucien Agoumé. La vente du milieu de terrain permettrait de combler le déficit de 4 millions d'euros pointé par la DNCG, somme que Sochaux doit absolument trouver avant l'audience en appel.
Info ? Intox ? Li Wing Sang dit avoir rencontré les dirigeants de l'Inter Milan : "L'accord est en bonne voie", soutient-il. Quant à la revente du club franc-comtois - la société marocaine Green Plus aurait récemment mis 3,5 millions d'euros sur la table -, là encore M. Li dit avoir "mandat" pour trouver un repreneur...
Sentant l'ombre de l'ancien président, le patron "officiel" du club, Frédéric Dong Bo, a publié quelques heures auparavant un communiqué en forme de mise au point : "En dépit des rumeurs et des diverses informations propagées dans les médias, (M. Li) n'a plus à ce jour AUCUNE fonction", ni à Pro Technology ni au FC Sochaux, et "n'a aucune autorité pour mener la moindre discussion, négociation, action ou quoi que ce soit d'autre" au nom du club.

Match truqué entre Sochaux et Grenoble ?

Une crise de gouvernance ubuesque, alors que Sochaux fait face à la fuite de ses titulaires, doit piocher dans sa réserve de jeunes, accumule les déboires et ne sait pas s'il jouera la saison prochaine en L2 ou en National. Mercredi, "trois personnes cagoulées" se sont introduites pendant "quelques minutes" dans "les locaux administratifs du club", selon un communiqué du FC Sochaux. Que voulaient-elles ? "En découdre" avec Li Wing Sang, affirme L'Est Républicain.
Sochaux est aussi au coeur de soupçons de match truqué : la rencontre Sochaux-Grenoble, jouée le 17 mai, fait l'objet d'une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Paris pour "escroquerie en bande organisée", "corruption active et passive", "blanchiment aggravé" et "association de malfaiteurs délictuelle".
Fin mai, une dirigeante de Peugeot, propriétaire historique du club jusqu'en 2015, avait déclaré sur Europe 1 que le football véhiculait "des valeurs populaires" alors que Peugeot "essaye de monter en gamme". Taxée de mépris de classe, la marque au lion avait dû s'excuser.
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