Après Arsenal - OM (2-0) : Mandanda sauve Marseille du naufrage et fustige le niveau de l'équipe

Mardi à Londres, il y a eu Steve Mandanda et les autres. Face à Arsenal, le portier olympien, complètement abandonné par ses coéquipiers, auteurs d'une entame de première période catastrophique, a une nouvelle fois sorti les habits de gala pour maintenir le vaisseau OM à flots. Très peu aidé par son arrière-garde, remaniée par rapport à la sortie face à Ajaccio vendredi dernier (avec les entrées de Mendes et Morel), le capitaine phocéen a surtout empêché les siens de rentrer de Londres avec une valise plus lourde. Le premier but de Jack Wilshere, après 33 secondes de jeu, aurait pu, aurait dû coûter beaucoup plus cher.

Interrogé par BeIN Sport à l'issue de la rencontre, l'international tricolore s'est voulu lucide et très tranchant. "Si je disais qu'on a été au niveau, ce serait mentir. Nos adversaires ont tout simplement été supérieurs. Il faudrait vraiment penser à se mettre au niveau de ce genre d'adversaire. On ne l'a pas été aujourd'hui. Notre collectif a totalement plongé." Ce constat vaut évidemment pour la campagne européenne du champion de France 2010 mais il peut déteindre sur le niveau actuel de l'OM. Le club phocéen, qui était resté sur une série de sept matches sans victoire (six défaites et un match nul) entre octobre et novembre, voit sa série du "renouveau" être stoppée. Au niveau défensif, les prestations olympiennes continuent d'inquiéter. Le dernier match sans encaisser de but remonte au 28 septembre dernier (succès 0-2 sur la pelouse de Lorient). Steve Mandanda n'a gardé sa cage inviolé que quatre fois cette saison. Difficile néanmoins de lui reprocher quoi que ce soit.

S'il fallait retenir une intervention londonienne de Steve Mandanda, ce serait évidemment le penalty de Mesut Özil qu'il a détourné à la 38e minute. C'est grâce à cette belle détente que les Marseillais ont pu ressortir des vestiaires avec ne serait-ce qu'une pointe d'espoir de revenir dans la rencontre. Par deux autres fois, l'ancien Havrais s'est distingué. Et de manière significative en repoussant un tir à bout portant de Aaron Ramsey (7e) et en se déployant sur un tir trop souple du même Mesut Özil après la pause (56e). Une nouvelle fois abandonné par sa défense, il n'a rien pu faire sur le but 2-0 de Jack Wilshere, son bourreau du soir (65e). Dans tous les autres registres : jeu au pied, relance, sorties sur corners, le portier de l'OM a répondu présent. Il fut bien le seul.

Avant la rencontre, l'international français avait déploré de se retrouver dans cette situation désespérée. Mais, questionné sur la stricte situation comptable de l'OM, il s'était voulu réaliste. "Oui c’est rageant, car ça montre quand même un grand écart de niveau entre les deux équipes. On peut même trouver cela vexant, oui. (…) Que ce soit pour nous et la fin de ces matches de poule, on se doit d’être là et d’embêter au maximum ces équipes."

Peine perdue. Après le match, il n'a pu qu'enfoncer le clou sur le niveau de l'OM. "Quand on voit la différence qu'il y a entre une équipe comme Arsenal et nous, on peut se dire que le dernier match va être aussi difficile. On était dans un groupe où les équipes nous étaient largement supérieures. On est loin du niveau de ces équipes. C'est difficile à accepter mais c'est la réalité. Il faut travailler. Quand on voit ce qu'il y a en face, nous, on n'est pas des grands joueurs." Dur. Probablement juste. Heureusement, l'OM a un excellent gardien. C'est déjà ça.