Pau Lopez, PSG sans leaders, non au racisme à Lens, l'OL sans crocs, Mandanda : les tops et les flops de la 28e journée

Il avait déjà fait le coup à Strasbourg, avec un caviar pour Bamba Dieng. Il a récidivé à Reims. Sur un long dégagement, Pau Lopez a trouvé Alexis Sanchez qui a inscrit le deuxième but marseillais, celui de la victoire à Reims (1-2). L'Espagnol est le seul gardien dans les cinq "grands" championnats européens à compter deux passes décisives à son actif. Un quarterback qui a fait le job par ailleurs. Irréprochable sur le but rémois, Lopez a signé cinq arrêts essentiels pour préserver l'avantage des hommes d'Igor Tudor. Décisif, à tous les niveaux.

Il n'y a pas connu que de bons souvenirs avec Marseille. Mais il en gardera un excellent de son passage avec Rennes dimanche. Steve Mandanda a rayonné sur la pelouse du Parc des Princes. Impérial devant Kylian Mbappé en première période, impeccable jusqu'au bout, le portier rennais a réalisé pas moins de sept parades sur l'ensemble de la rencontre. Nombreux sont les joueurs bretons qui ont signé une remarquable prestation dans ce succès éclatant à Paris (0-2). Mais le plus brillant, c'était bien Mandanda.

Si le LOSC accroche de justesse une place européenne en fin de saison, il se souviendra peut-être de l'arrêt décisif réalisé par son gardien ce 18 mars, au Stadium. Les Dogues menaient d'un but face à Toulouse, au cœur d'un interminable temps additionnel, lorsque le Haut-Garonnais Vincent Sierro a tenté sa chance du droit dans la surface. Le ballon semblait se diriger à toute vitesse vers le fond des filets mais Lucas Chevalier l'a détourné, au prix d'une parade exceptionnelle (90e+9). Peu de temps après, Mohamed Bayo a scellé la victoire des siens (0-2) et le club nordiste, qui avait jusqu'alors la fâcheuse habitude de lâcher des points dans les derniers instants, est resté accroché au wagon des prétendants aux coupes d'Europe.

Pendant de longues minutes, on n'a pas compris. Mais que faisait Loïs Openda avec un maillot floqué au nom d'Angelo Fulgini ? Mais pourquoi le numéro 8 de Seko Fofana était-il surmonté du patronyme de Jean-Louis Leca ? Samedi soir, à l'occasion de la réception d'Angers (3-0), les joueurs du RC Lens avaient volontairement tous échangé leurs noms. Une manière de lutter contre le racisme, alors que la journée internationale pour l'élimination de la discrimination sera célébrée le 21 mars prochain. "On voulait faire un acte fort", a avoué Florian Sotoca au micro de Canal+. En tout cas, ce n'est pas passé inaperçu.

Par trois fois ce week-end, l’assistance vidéo à l’arbitrage a permis d’effacer des erreurs manifestes de jugement de l’arbitre central. Clermont a failli bénéficier d’un penalty, alors que Christopher Jullien n’avait pas touché le ballon avec sa main mais bien avec ses côtes. Puis, Habib Diallo, pendant Strasbourg - Auxerre, a vu son but tout d’abord refusé, avant que le VAR ne prouve qu’aucun hors-jeu n’existait sur la séquence. Enfin Igor Silva d’abord sanctionné par un jaune, n’a pas pu échapper à un carton rouge direct pour un pied au visage franchement dangereux lors de Nice - Lorient. L'assistance vidéo est régulièrement contestée. Ce week-end, elle a donné satisfaction.

Au fond, cette anonyme dixième place colle parfaitement à la saison de l'OL, qui traverse l'exercice 2022-23 de Ligue 1 sans parvenir à lui donner le moindre relief. Vendredi soir, les Gones ont affiché un visage bien terne contre Nantes (1-1), concédant un troisième match nul d'affilée. Si Alexandre Lacazette s'est vite illustré en devenant le deuxième meilleur buteur de l'histoire de l'OL, les hommes de Laurent Blanc se sont ensuite assoupis et n'ont jamais été en mesure de croquer des Canaris pourtant peu fringants en ce moment (deux points pris sur les cinq dernières journées). Le 5 avril prochain, les deux équipes se retrouveront en demi-finale de Coupe de France. Lyon serait bien inspiré de sortir de sa torpeur à cette occasion.

Pour la énième fois cette saison, l’ESTAC a laissé filer un match à sa portée… Alors que les Troyens avaient renversé la situation en première période contre le Stade Brestois, ils ont complètement arrêté de jouer en seconde. Les Brestois ne sont pas privés d'en profiter en égalisant sur penalty. Au bout du compte, deux points de perdus et un 11e match de suite sans victoire en Ligue 1 pour l’ESTAC (3 nuls, 8 défaites). Mais aussi l'impression que les Aubois se sont laissés gagner par la peur de perdre quand l'envie de gagner devrait les guider.

Il y a eu quelques sifflets pour Leo Messi à l'annonce de la composition des équipes. Mais le public du Parc, pour ses retrouvailles avec le PSG après la désillusion face au Bayern, a poussé son équipe jusqu'au bout malgré une défaite qui se dessinait déjà depuis longtemps face à Rennes (0-2). Une attitude positive qui n'a pas vraiment été suivie les joueurs parisiens. A l'image de Kylian Mbappé ou Messi, aucun cadre de Christophe Galtier n'a sonné la révolte. Ce qui a inspiré cette phrase à l'entraîneur parisien : "Le leadership était en tribunes." Pour le leader du championnat, ce serait mieux qu'il soit sur le terrain.