AC Milan - Barça (1-1) : Le Barça inquiète avec la Clasico

L’équipe de Tata Martino connait une baisse de rythme. Rien de réellement inquiétant pour le moment pour une équipe en tête de son championnat et de son groupe de Ligue des champions. Mais l’état de grâce semble fini pour le nouvel entraîneur argentin du Barça. De nouvelles tâches se présentent devant Martino qui va devoir montrer ses capacités à gérer un groupe moins étincelant que lors de sa série de huit matches victorieux toutes compétitions confondues au mois de septembre et au début du mois d’octobre. Le FC Barcelone vient d’enchaîner deux nuls en Liga et sur la pelouse de l’AC Milan (1-1 en Ligue des champions) et montré quelques carences. "C'est un match identique à celui du week-end dernier contre l'Osasuna (0-0), enrageait Martino après le partage des points à San Siro. Nous dominons, nous méritons de gagner et nous n'y arrivons pas. Au final, prendre un seul point pour un tel match... Pffff...".

L’entraîneur barcelonais a bien cerné le problème, ses joueurs sont proches de retomber dans certains de leurs travers. Face à l’AC Milan, les Barcelonais ont affiché une possession de balle de 64% et signé le deuxième meilleur pourcentage de précision de passes dans un match de Ligue des champions avec 91,3 % de réussite. Souvent installés dans le camp des Rossoneri, ils ont décoché pas moins de 16 tirs pour 9 cadrés mais n’ont pas su se montrer plus productifs que leurs adversaires au tableau d’affichage. Les Milanais n’ont eu besoin que de 5 tentatives, dont 3 cadrées, pour obtenir le point du match nul. "Nous avons manqué deux énormes occasions : celles d'Iniesta et d'Adriano. Nous avons payé nos erreurs cash. Nous restons sur deux matches sans victoire mais dans le jeu, c'est bien", tempère toutefois Martino.

Si les Milanais ont pu afficher une jolie efficacité, c’est grâce à leur talent mais aussi à une grossière mésentente entre Mascherano et Piqué sur un ballon aérien dans le rond central avant l’ouverture du score de Robinho (9e). Pas encore réellement entrés dans leur match, comme l’ensemble de leurs partenaires, les deux joueurs se sont gênés et Valdes a encaissé son premier but de la saison en C1. "Seules les 15 premières minutes ont été difficiles pour nous, regrette le coach. Nous avons payé nos erreurs cash". La paire de défenseurs centraux n’avait pas joué contre Osasuna face à qui le convaincant Bartra et le revenant Puyol avaient parfois dû sérieusement s’employer sur les contres adverses mais avaient tenu bon. Blessé pendant un petit mois, Mascherano effectuait également son retour et n’a pas encore retrouvé tous ses repères. "Tout est de ma faute, a reconnu l'Argentin. Je fais encore une erreur... Cela en fait plusieurs de suite. Ca fait mal. On ne peut pas se permettre de faire cela."

Contrairement à ses prédécesseurs, Martino a d’emblée décidé de mobiliser l’ensemble de ses joueurs en leur donnant à tous du temps de jeu. Depuis son arrivée, l’entraîneur argentin aligne une équipe différente chaque semaine et change souvent ses éléments offensifs. Pourtant, il semble ne pas suffisamment tenir compte de la forme de chacun. Si Lionel Messi, encore buteur à Milan, demeure incontournable, d’autres n’affichent plus la même réussite qu’en tout début de saison.

Fabregas a copieusement gâché contre Osasuna. Pedro (4 buts en Liga) et Alexis Sanchez (5 buts) ne marquent plus. Très sollicité, Neymar, lui, commence à fatiguer et à manquer de tranchant dans ses courses, de justesse dans ses tirs (aucun cadré sur ses trois qu'il a tenté contre Milan) et de puissance pour résister aux nombreux contacts qu’il subit. Si le Barça connait un coup de mou sur le plan physique, Tata Martino ne devrait, en revanche, pas trop se poser de question sur l’implication mentale de ses joueurs lors de la réception du Real Madrid.