Ligue des champions : PSG - Barcelone, le match qui dira si le Paris de Blanc a un avenir

Par la route, il n'y a pas quatre cents kilomètres pour aller de Toulouse à Barcelone. Sur le terrain, l'écart entre les deux villes est incommensurable. Si les Parisiens - une nouvelle fois amorphes samedi dans la Ville Rose (1-1) - l'avaient oublié, les Catalans vont se charger de leur rappeler, mardi soir au Parc des Princes. Un an et demi après leur dernière confrontation en quart de finale de la Ligue des champions (2-2, 1-1), les deux équipes ont bien changé. Le Barça est désormais entre les mains adroites de Luis Enrique et ressemble depuis cet été à une forteresse imprenable. Elle l'est d'ailleurs (0 but encaissé en match officiel). Le PSG, lui, est passé entre celles de Laurent Blanc depuis un peu plus longtemps. Après une lune de miel radieuse, la relation est en train de virer à l’orage après un an et demi de vie maritale. Et, en ce début de saison, Paris ne ressemble en rien au bloc vaillant et emballant qui avait accroché les Blaugrana en avril 2013, passant à deux doigts de la qualification et d’un immense exploit.

Mardi soir, sans Zlatan, le Paris Saint-Germain va devoir retrouver ce qui faisait sa force il n'y a pas si longtemps. Parce que l'excuse du ronron en Ligue 1 ne tient plus. Non, Paris ne joue pas le Championnat de France sans se forcer. Le PSG est tout simplement malade. Le club de la capitale, à cinq longueurs de l'Olympique de Marseille en L1, est une ombre que le FC Barcelone, Neymar en tête, se fera une joie de dévorer mardi, si Laurent Blanc n'est pas capable de donner un grand coup de pied dans la fourmilière. Une défaite serait catastrophique pour ce PSG qui, faut-il le rappeler, n'a toujours pas perdu, même si ses 1-1 à répétition ont souvent un arrière-goût de défaite. Catastrophique puisqu'elle laisserait le club à un point après deux journées de C1. La première place serait d'ores et déjà hors de portée. La deuxième ? Elle resterait dans les cordes du PSG. Sur le papier, oui. Mais rien que sur le papier.

Zlatan Ibrahimovic ne sera pas là. L'interrogation a été levée lundi après-midi. Victime d'une talalgie, le Suédois se soigne depuis une semaine. Il lui aurait fallu quelques jours supplémentaires pour être sur pied. Sans Ibra, Blanc devrait refaire confiance au classique 4-3-3 avec un trident au milieu composé de Thiago Motta, Verratti et Matuidi. Devant, du coup, plus aucune once de suspense : Lucas sera là. Pastore aussi, à gauche. Et Cavani occupera la pointe de l'attaque.

6-0 face à Grenade samedi : le FC Barcelone va bien. Merci pour lui. Que Laurent Blanc ne regarde pas trop la vidéo de la prestation des Catalans… parce que le visage des Blaugrana ne sera pas le même au Parc. Luis Enrique aime le changement. Et le technicien parisien va pouvoir s'en rendre compte. Dans le but, Bravo devrait laisser sa place à ter Stegen. Mascherano et Adriano pourraient aller s'asseoir sur le banc et laisser respectivement leur place à Piqué et Jordi Alba. Même constat pour Xavi et Munir : Rakitic et Pedro sont attendus pour épauler la doublette infernale Messi - Neymar.

Le PSG au Parc des Princes en Coupes d'Europe, ça fonctionne bien. C'est déjà ça. Le club de la capitale n'a concédé aucun revers européen sur ses terres lors de ses 29 derniers matches (19 victoires, 10 nuls). Face à Barcelone, le coup était passé près en quart de finale de l'édition 2012/2013), mais Matuidi avait joué les sauveurs (90e+4).

Lionel Messi n'a plus marqué en Ligue des champions depuis… trois matches. Pour l'Argentin, c’est une éternité. Ça ne lui était plus arrivé depuis mai 2009. Vous connaissez "l'adage" : chaque série qui se prolonge se rapproche de la fin.