Agüero, De Bruyne, Silva : Même convalescent, City dispose d’armes de destruction massive

C’est l’un des pièges à éviter pour le PSG : croire que son duel face à City se déroulera sans accroc, notamment parce que les Anglais seront déplumés. Désignés favoris par les observateurs et les bookmakers, les Parisiens affrontent en effet ce mercredi une équipe mancunienne très diminuée par les blessures de plusieurs cadres. Sans Vincent Kompany, Yaya Touré ou Raheem Sterling, City n’est pas la même équipe. Pourtant, malgré leurs absents de marque, les Citizens débarquent au Parc avec une armada offensive impressionnante et complémentaire.

Et si son arsenal offensif est aussi dangereux, il le doit surtout à sa star argentine, Sergio Agüero. Depuis son arrivée à Manchester en 2011, l’Argentin n’a cessé de progresser et figure depuis plusieurs saisons parmi les meilleurs attaquants de la planète. Si ses blessures récurrentes l’ont empêché de prétendre à des distinctions individuelles de prestige, le Kun reste une référence à son poste. Cette saison, il facture déjà 22 buts en 34 matches.

Mobile et d’une précision chirurgicale devant le but, l’Argentin est le type de joueur qui peut se créer une occasion à lui tout seul. Rapide et très technique, il pourrait donner beaucoup de fil à retordre à un David Luiz en demi-teinte ces derniers mois. Laurent Blanc ne s’est pas trompé en évoquant le cas de l’attaquant argentin en conférence de presse mardi : « C'est un attaquant capable de jouer, de créer et de s'adapter au style de l'équipe. Si elle joue en contre, il aime les espaces. Si elle a le ballon, il joue bien dans la surface, il se déplace. Il sait dribbler, vite enchaîner et il marque des buts ». Une fine gâchette qui sera accompagnée de fournisseurs de munitions hors –pair.

Ça sera d’ailleurs sans aucun doute l’une des clés tactiques : couper les transmissions entre le buteur phare de City et ses principaux pourvoyeurs de ballon : Kevin de Bruyne et David Silva. Absent de longs mois pour une blessure au genou, le Belge sera a priori aligné en meneur de jeu derrière le Kun dans un 4-2-3-1 lui donnant les clés du jeu mancunien. Pour son retour contre Bournemouth (0-4), l’ancien joueur de Chelsea et de Wolfsburg a marqué et retrouvé du rythme. Il sera cette fois attendu à la dernière passe où il excelle encore cette saison avec 16 galettes délivrées en 36 matches. Pas mal pour une première saison avec City.

Ajoutez-y les 12 offrandes de David Silva et vous aurez une idée du potentiel créatif de cette doublette.

Reste une inconnue de taille dans le quatuor offensif de Manuel Pellegrini : le poste d’ailier droit. A priori, c’est Jesus Navas qui devrait occuper le poste. Cette saison, l’Espagnol a disputé 41 matches avec les Citizens. Bilan : 1 but et 8 passes décisives. Pas fameux, mais pas catastrophique non plus. Mais son profil – rapide et provocateur, un peu comme l’est Willian, qui a posé de gros problèmes aux Parisiens au Parc lors du 8e de finale aller – ajoutera de la diversité et de la profondeur aux attaques mancuniennes.

Paris est prévenu : s’il veut enfin retrouver le dernier carré de la Ligue des champions, après une unique demie perdue contre l’AC Milan en 1995, il devra empêcher les astres mancuniens de briller ce mercredi. Au risque de se condamner à l’exploit au retour.