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Chelsea-PSG (1-2), L'antisèche : Cette fois, le PSG n'a même pas eu besoin d'être héroïque

Martin Mosnier

Mis à jour 10/03/2016 à 07:56 GMT+1

LIGUE DES CHAMPIONS – Qualifié in extremis l'an passé à Stamford Bridge, le PSG a, cette fois, dominé sans discussion possible Chelsea (2-1, 1-2). Deux succès qui témoignent des progrès parisiens.

Thiago Motta, Zlatan Ibrahimovic et Angel Di Maria (PSG) sur la pelouse de Chelsea

Crédit: Panoramic

Le jeu : Un match en trois temps

Curieuse rencontre que ce Chelsea-PSG où chaque formation a cru prendre l'ascendant sur l'autre à tour de rôle. D'abord Paris qui a parfaitement entamé la rencontre. Le but de Rabiot (16e) a coïncidé avec le réveil des Blues et la déliquescence du milieu parisien. C'est alors Chelsea qui a mis la semelle dans les duels et le pied sur le ballon. Dans les intentions, les hommes d'Hiddink ont dominé des Parisiens trop faciles. La sortie de Diego Costa a déréglé le plan de jeu des Anglais et le but d'Ibrahimovic (66e) a définitivement fait basculer le rapport de force. Chelsea s'est soudainement retrouvé bien inoffensif et Paris a retrouvé des couleurs en faisant tourner le ballon avec une facilité désarmante.
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Willian et Thiago Motta lors de Chelsea-PSG

Crédit: AFP

Les joueurs : Trapp et Ibrahimovic, héros de la qualification parisienne

Ils avaient déjà largement influé sur le sort de l'aller (2-1), ils ont définitivement fait plier Chelsea ce mercredi. D'abord Zlatan Ibrahimovic, génial passeur sur l'ouverture du score, buteur opportuniste et fossoyeur des ambitions anglaises. Et Kevin Trapp, bien sûr, auteur de cinq arrêts dont une parade décisive devant Willian et Hazard (65e) au moment où Paris tanguait sévèrement. Intenable et inspiré, Angel Di Maria a guidé l'animation offensive et offert un caviar sur un plateau à Ibrahimovic pour le but du K.-O.
Au milieu de terrain, ce fut beaucoup plus compliqué pour un Blaise Matuidi qui a souffert physiquement. Après un premier acte cauchemardesque, marqué par une perte de balle sur l'égalisation de Chelsea, Thiago Motta a repris ses esprits dans la dernière demi-heure. Côté Blues, Diego Costa a fait vivre un calvaire aux défenseurs parisiens et sa sortie sur blessure a coïncidé avec la baisse de régime de sa formation. Branislav Ivanovic a, lui, vécu une soirée bien délicate, largué par un Ibrahimovic au-dessus du lot.

Ce qui aurait pu tout changer : Si Costa ne s'était pas blessé…

Il fut une menace constante, un gros caillou bien aiguisé dans la chaussure parisienne. Diego Costa ne s'est pas seulement joué de Thiago Silva sur son égalisation, il est aussi apparu comme la pierre angulaire de chaque offensive des Blues. Sa sortie sur blessure a fait basculer la rencontre. Soudain dépourvus de leur meilleure arme, les hommes d'Hiddink se sont montrés bien dociles.
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Diego Costa, blessé contre le PSG

Crédit: AFP

La stat : 4

Pour la première fois, un club français enchaîne quatre quarts de finale de Ligue des champions. Paris n'a jamais atteint le dernier carré sous QSI, cela ne lui empêche pas de marquer l'histoire du football français. En attendant mieux.

Le tweet qui épingle l'attitude d'Hazard (… et de Di Maria)

La décla : Nasser Al-Khelaïfi

Zlatan, il est toujours là. Il montre quel grand joueur il est. Il est magique ce Zlatan !

La question : Cette qualification est-elle plus convaincante que celle de l'an passé ?

Ce n'était pas le même Chelsea… mais ce n'était pas non plus le même Paris. Certes, les Blues ne sont plus les incontestables leaders de Premier League comme lors de leur confrontation face au PSG à ce même stade de la compétition l'an dernier. Et il est bien difficile de reconnaître Hazard ou la défense des Blues. Mais Paris a tout fait pour éteindre les maigres espoirs des Blues.
Contrairement à l'an passé, les hommes de Blanc n'ont jamais laissé Chelsea y croire. Ils n'ont jamais été menés au score. A l'aller, ils auraient dû s'en sortir avec un écart plus conséquent, ce fut leur seul tort. Au retour, Paris a connu un léger trou d'air de 40 minutes. A Stamford Bridge, et sans Verratti, c'est un moindre mal. Même au plus fort de sa domination, Chelsea n'a jamais fait plier le PSG. Trapp a sorti quelques parades mais ses coéquipiers n'ont jamais paniqué.
Leur saison exceptionnelle et l'expérience des récentes campagnes européennes les ont immunisés contre un quelconque affolement. A l'image d'un Thiago Motta très inquiétant avant la pause et décisif sur le but de Zlatan Ibrahimovic. Paris est sûr de sa force. Face à un Chelsea défraîchi, il possède une marge incontestable. A-t-il suffisamment progressé pour regarder dans le blanc des yeux le Bayern ou le Barça ? Ce fut le cas face au Real en phase de poules. L'an dernier, Paris, diminué par les absences, s'était montré bien impuissant face aux flamboyants Catalans. En douze mois, il a changé, progressé et gonflé ses certitudes. Vivement les quarts.
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