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L'antisèche Bayern-Atlético : La meilleure équipe d’Europe, c’est l’Atlético (et de loin)

Martin Mosnier

Mis à jour 04/05/2016 à 00:36 GMT+2

LIGUE DES CHAMPIONS – Après avoir sorti le FC Barcelone au tour précédent, l'Atlético s'est payé le Bayern Munich en demie. Ce parcours et la manière avec laquelle les Colchoneros ont passé ces obstacles font de la troupe de Diego Simeone la référence européenne aujourd'hui. Ses demi-finales aller et retour en sont une nouvelle preuve.

Atletico Madrid's players celebrate winning the UEFA Champions League semi-final, second-leg football match between FC Bayern Munich and Atletico Madrid

Crédit: AFP

Le jeu : Le Bayern n'en a pas assez profité

Le Bayern a laissé passer sa chance. Au cours d'une première période largement dominée, les Allemands auraient dû faire la différence. L'Atlético s'est laissé marcher dessus en se montrant incapable de ressortir les ballons et en cédant face à pression allemande. Après la pause, l'entrée de Carrasco à la place de Fernandez a rééquilibré les débats et Madrid s'est remis à l'endroit. Après la pause, la physionomie n'a pas tellement changé et le Bayern n'a pas subitement relâché son étreinte. Mais sur chaque récupération, l'Atlético a fait frémir l'Allianz-Arena. Et c'est sur l'une d'elles que Boateng, Vidal et Alonso se sont jetés dans la gueule du loup. Griezmann a filé dans leur dos pour envoyer l'Atlético au paradis.

Les joueurs : Immense Griezmann, décisif Oblak

L'Atlético, c'est d'abord une rigueur collective à vous faire dérailler n'importe quel cador. Mais au cœur de cette fabuleuse machine, deux individualités ont porté le collectif ce mardi. D'abord Antoine Griezmann. Sa technique a rendu fou ses gardes du corps, son sang-froid et son sens du but ont fait basculer la rencontre. Oblak, lui, en stoppant un penalty et en y ajoutant deux petits miracles, a maintenu les siens au moment où cette demi-finale semblait leur échapper. Coupable sur l'ouverture du score, Gimenez a concédé un penalty trois minutes plus tard. Une première période cauchemardesque.
Côté Bayern, comme à l'aller, Alaba a souffert. C'est lui qui a laissé filer Griezmann sur le but qui change tout. Devant, Douglas Costa n'a rien réussi. Pas plus que Kingsley Coman, très brouillon dans une fin de match qui réclamait beaucoup de justesse et de maîtrise de ses émotions. Sur l'autre aile, Ribéry a eu le mérite de secouer le cocotier. S'il n'a pas toujours eu le geste juste, l'ailier gauche est impliqué sur le but de Lewandowski. Son activité a donné le la au Bayern.

Ce qui aurait pu tout changer : Et si Müller n'avait pas raté son penalty…

34e minute : le Bayern vient de forcer le verrou grâce à Xabi Alonso. Trois minutes plus tard, Müller peut couler l'Atlético sur penalty. Les Madrilènes ne mettent plus un pied devant l'autre, le Bayern va matérialiser au score sa domination et prendre les rênes de cette double confrontation. Sauf qu'Oblak part du bon côté. Le Bayern ne sera jamais virtuellement qualifié et Griezmann enterrera ses espoirs.
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Thomas Müller (Bayern) dépité après l'élimination face à l'Atlético

Crédit: Panoramic

La stat : 0

Le sans-faute continue. L'Espagne règne sur l'Europe cette saison. Aucune équipe de Liga ne s'est fait sortir d'une compétition européenne hormis par des compatriotes. La Ligue Europa et la Ligue des champions pourraient bien offrir deux duels 100% ibériques.

Le tweet qui en dit long

La décla : Diego Simeone (Atlético Madrid)

Je dois vraiment dire que nous avons joué contre la meilleure équipe de toute ma carrière. C'était super de voir mon équipe jouer avec une telle intensité.

La question : L'Atlético est-elle la meilleure équipe d'Europe ?

Au coeur de l'hiver, quand le Real se cherchait, deux très nets favoris à la Ligue des champions se détachaient : le Barça, alors intouchable tenant du titre, et le Bayern, aussi impressionnant en Bundesliga qu'en Europe. La C1 leur semblait promise. Mais Diego Simeone et ses hommes ont renversé la table. Deux fois, comme pour bien souligner qu'ils ne sont pas là par hasard. On ne sort pas de la compétition le Barça, qui avait atteint un état de grâce comparable à l'an passé, puis le Bayern par une succession de coups du sort.
Certes Messi et Neymar n'ont été que l'ombre d'eux-mêmes, certes le Bayern n'a pas connu sa réussite habituelle. Mais l'Atlético y est sans doute pour quelque chose. Sur ses quatre matches de quart puis de demi-finale, l'Atlético a été dépassé durant 90 minutes : 45 en infériorité numérique face au Barça et 45 autres ce mardi. Le reste du temps, il a parfois souffert mais sans courber l'échine. Il a plié sans rompre. Bien sûr, ce n'est pas flamboyant. Mais faire déjouer de la sorte les deux machines les mieux huilées d'Europe est un exploit monumental.
Voilà pourquoi ces dernières semaines ont couronné l'Atlético Madrid comme la meilleure équipe d'Europe. Le Real a montré des fulgurances mais ses matches aller sur la pelouse de City et à Wolfsburg ont mis à jour des carences inimaginables dans le collectif rigoureux et discipliné de Simeone. Et City a encore démontré trop peu de choses pour lui disputer ce titre honorifique. Pour écrire la plus belle ligne, bien réelle celle-ci, de son palmarès, l'Atlético a encore une marche à franchir. Son parcours, le prestige des scalps qu'il collectionne et les démonstrations de force qu'il compile en font d'ores et déjà le favori du dernier acte. Que ce soit Manchester ou le Real face à lui.
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Diego Simeone après la qualification de l'Atlético sur la pelouse du Bayern

Crédit: AFP

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