Ligue des champions - L'OL est déjà bien mal embarqué

Un point en deux matches. Lyon n'a jamais été aussi loin des 8es de finale de Ligue des champions qu'il vise dans son Grand Stade en février prochain. La défaite ce mardi face à Valence (0-1) à Gerland a mis un sévère frein à ses ambitions. Après deux journées, les Lyonnais n'ont qu'un point. Ils pointent déjà à cinq unités du Zénit Saint-Pétersbourg, tombeur de La Gantoise (2-1), et à deux de leurs adversaires du soir. La maîtrise technique des Espagnols a fait la différence face à la naïveté de Lyonnais incapables de concrétiser leurs nombreuses occasions.

De naïveté, l'OL n'en a pas manqué sur le seul but du match, une frappe puissante de Sofiane Feghouli (42e). Notamment l'expérimenté Christophe Jallet qui n'a pas vu filer Pablo Piatti dans son dos sur un coup franc vite joué. C'est ce qui a fait la différence : le sang-froid de Valence face à la précipitation de l'OL dans le dernier geste. Les Gones paient cher leur apprentissage du très haut niveau. Leurs leaders expérimentés, Valbuena et Gonalons en tête, n'ont pas su leur montrer la voie.

Il est clair que les hommes d'Hubert Fournier sont dans le doute. Leur attitude face au but en est la preuve la plus éclatante. Comment Jordan Ferri, absolument seul aux 5 mètres, a-t-il pu rater le cadre avec un plat du pied (45+2e) ? Bien sûr, la roue n'a pas tourné de leur côté. A la fois sur le coup franc de Valbuena détourné par Domenech, le portier espagnol, sur son poteau (27e) et sur la frappe contrée de Lacazette qui a trouvé la transversale (45e). Mais Valence aussi a trouvé les montants à deux reprises sur une tête d'Abdennour (35e) et une frappe de Feghouli (40e).

La sortie sur blessure d'Abdennour, immense ce mardi, n'a pas éclairci l'horizon lyonnais (59e). Malgré une nette domination territoriale, il a fallu attendre les arrêts de jeu en seconde période pour voir l'OL faire peser un danger réel sur le but de Domenech. Mais la reprise de Tolisso (90+2e) puis la frappe d'Umtiti (90+3e) ont trouvé les gants du portier espagnol. Lyon n'a pas été assez constant pour espérer mieux. La jeunesse de l'effectif est une excuse en forme de cache-misère : c'est Kalulu, titulaire à la place de Beauvue, qui s'est montré le plus remuant ce mardi. Le mal est plus profond.