Ligue des champions : Pour se relever, Lyon a des solutions... Reste à faire les bons choix

LIGUE DES CHAMPIONS - Entre les blessures, les déceptions et les recrues en difficulté, l’Olympique Lyonnais peine à aligner une colonne vertébrale au niveau de ses ambitions. Et si les possibilités sont nombreuses, elles n’apparaissent pas forcément comme des solutions idéales.

Mapou Yanga-Mbiwa, Rafael, Mathieu Valbuena, Sergi Darder, Claudio Beauvue : les recrues de l'OL n'ont pas encore donné leur pleine mesure

Crédit: Eurosport

23 joueurs et c’est tout. Depuis le début de la saison, Hubert Fournier continue de chercher la bonne formule mais n’a pour autant jamais cherché à tout chambouler. Une bonne idée à la base dans la perspective de trouver une certaine stabilité. Le problème, c’est que le niveau de jeu de l’OL en ce début de saison est très loin de ce que les Lyonnais avaient affiché l’an passé. Alors oui Fékir est blessé, oui Njié est parti. Mais le bât ne blesse pas que là… C’est toute la colonne vertébrale de l’équipe, de la défense centrale à l’attaque en passant par le meneur de jeu et le milieu défensif, qui pose questions. Alors même que c’était la grande force des Gones la saison dernière.

Finies les excuses pour les recrues

C’est un fait, les joueurs recrutés cet été par l’Olympique Lyonnais déçoivent. Surtout, leur impact, qui plus est aux postes importants qui sont les leurs, est dérisoire et déséquilibre une formation lyonnaise déjà pas bien vaillante depuis la reprise. Malgré les statistiques plus que positives de la défense lyonnaise (9 clean-sheets, record en Europe), les performances match après match de Mapou Yanga-Mbiwa inquiètent, surtout vu le prix que l’ex-Romain a coûté. "Il doit afficher des performances supérieures, a déclaré Hubert Fournier ce lundi. Son acclimatation n’a pas été facile. J’ai confiance dans le fait qu’il retrouve de la sérénité, qu’il fasse preuve de caractère dans une situation difficile pour lui. On est là pour le soutenir. Il faut l’encourager".
Mardi, face à Gent, le Français sera titulaire. Et il ne pourra s'appuyer sur Samuel Umtiti, "pas disponible" pour "des douleurs à son genou" selon son coach. Qui, alors, pour jouer à ses côtés ? Gonalons, suspendu, ne pourra pas dépanner. Resterait alors l’option la plus probable, Bisevac, l’OL n’ayant jamais perdu cette saison lorsque le Serbe était aligné. Mais ce dernier n’a plus joué depuis le 3 octobre et sa blessure contre Reims (1-0)… A moins que le choix du coach lyonnais se porte plutôt vers Koné ou Rose, que Fournier n’a pas utilisé cette saison (1 match pour Rose et c’est tout), voire Morel, très bon dans l’axe l’an dernier avec l’OM et qui devrait de toute manière laisser son couloir à Bedimo.
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Ligue 2013/2014 OL Bisevac Kone

Crédit: AFP

Hubert Fournier s'inquiète incontestablement de ce bricolage à opérer systématiquement. "Nous n'avons livré que quatre matches, depuis le début de saison avec la même charnière centrale, qui est un vrai casse-tête, a-t-il regretté en conférence de presse. C'est un véritable défi à tous les matches de devoir recomposer une charnière, de trouver des automatismes. C'est quand même là-dessus que se bâtit une équipe. Le résultat de Nice nous le démontre, quand on est pas performant dans ce secteur, il est difficile de faire des performances".
Au milieu de terrain, Sergi Darder peine à s’acclimater et semble en difficulté dès que le rythme s’accélère sur la pelouse. Un problème pour une équipe lyonnaise dont le milieu de terrain en losange est le moteur et le poumon de son jeu depuis désormais deux ans. Là encore, malgré les dix solutions possibles (certes Grenier et Fofana sont indisponibles de longue date), Hubert Fournier n’a que très rarement offert sa chance à un joueur hors du quatuor Gonalons-Tolisso-Ferri-Darder. L’entraîneur n’a ainsi donné que 185 minutes de temps de jeu à Malbranque et à peine 156 à Mvuemba, n’utilisant jamais les très jeunes Tousart et Kemen.

Retrouver du caractère

Le problème, c’est qu’en-dehors de Ferri, la majorité des milieux régulièrement utilisés par Fournier souffrent en ce début de saison Aligné en dix dans une position de meneur de jeu central qui ne lui sied guère, les (nombreuses) touches de balle de Valbuena contrastent avec la volonté de jeu rapide de l’OL. Evidemment, le retour de Grenier va un peu libérer Fournier, lui offrant sans doute la solution au milieu de terrain qui permettrait au jeu lyonnais de retrouver de la verticalité. Mais le numéro 7 des Gones ne sera pas encore prêt mardi…
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Maxime Gonalons ne s'est pas caché avec OL-ASSE

Crédit: Panoramic

Et les cadres de l’an passé ne font pas mieux, que ce soit Tolisso, irrégulier, mais surtout Gonalons, bien loin du ratisseur infatigable qu’il était l’an dernier. Victime des aléas de la défense centrale où il dépanne de temps en temps, l’international français (8 sélections) ne s’y retrouve pas et c’est tout Lyon qui en pâtit. Son « absence » est également mentale où les Lyonnais sont clairement défaillants. Lui le bagarreur, l’aboyeur du milieu de terrain, n’insuffle plus autant qu’avant cette rage de vaincre et de s’opposer à la défaite. ce n’est pas pour rien que l’OL a perdu 7 des 8 matchs dans lequel il a été mené…

Tenter autre chose en attaque

D’autant que devant, les buteurs sont en panne et en manque de réussite. Malgré son récent triplé face à Saint-Etienne (3-0), Lacazette n’affiche que 5 buts au compteur, soit... autant que de poteaux/transversales touchés, toutes compétitions confondues ! "Il faut qu’il ait autour de lui un collectif", note Fournier. Et comme Beauvue (4 buts en championnat) n’arrive pas à cadrer (28 tirs hors cadre cette saison, plus que quiconque en Ligue 1), l’OL ne peine devant. Là encore, l'entraîneur des Gones a des solutions sur le banc. Moins, certes, depuis la blessure de Kalulu dont la relation avec Lacazette semblait prometteuse. Mais il en reste.
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Kalulu et Cornet, les deux jeunes attaquants lyonnais

Crédit: AFP

Sauf que lancer un Cornet, 19 ans, à la place de Beauvue, 17 buts l’an dernier, n’est pas chose aisée. Mais le jeune attaquant lyonnais a fait preuve de beaucoup d’envie lors de ses entrées, marquant même son premier but en Ligue 1 lors du succès (3-0) contre Toulouse. Et Lyon peut compter sur des joueurs performants dans les catégories de jeunes, à l’image des brillants U19 en Youth League (notamment Cognat, Tousart, Martelat et Del Castillo, auteur de sa première apparition en Ligue 1 vendredi dernier à Nice). C’est ce qui a fait sa force l’an dernier. Et c’est ce sur quoi l’OL a cessé de jouer cet été. Alors oui, c’est risqué. Mais qu’importe. Ce mardi, en Ligue des champions face à Gent, l’OL n’a (presque) plus rien à perdre. C’est le moment ou jamais de tenter quelque chose de nouveau. Il n’est pas trop tard. Pas encore.
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