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Barça-PSG (6-1), l'antisèche : A jamais les premiers...

Vincent Bregevin

Mis à jour 09/03/2017 à 11:55 GMT+1

LIGUE DES CHAMPIONS - Humilié par le FC Barcelone mercredi au Camp Nou (6-1), le PSG a été éliminé en 8e de finale après avoir pourtant gagné 4-0 au match aller. C'est une première dans l'histoire des coupes européennes. L'équipe d'Unai Emery a fait tout ce qu'il ne fallait pas faire et contribué grandement à l'incroyable exploit barcelonais.

Marco Verratti perdu sur la pelouse du Camp Nou

Crédit: AFP

Le jeu : Ce scénario incroyable, c'est le PSG qui l'a écrit

Paris a joué totalement à l'envers. Complètement à l'inverse du plan de jeu qui avait si bien fonctionné à l'aller, qui lui avait permis de mettre le Barça à genou. Au Camp Nou, Paris s'est agenouillé tout seul. Il a montré sa peur dès le début avec un bloc beaucoup trop bas, un attentisme criant dans les duels et une incapacité déconcertante à garder le ballon sans donner l'impression à l'adversaire que le cuir lui brûlait les pieds. Barcelone pouvait rêver d'un exploit mais n'avait pas trop de raisons d'y croire. Ces raisons, Paris les a données aux Catalans.
L'équipe de Luis Enrique a signé un exploit historique, mais pas une prestation exceptionnelle. Elle n'a pas réalisé des actions exceptionnelles comme elle pouvait en produire par le passé. Elle n'a pas eu un grand Lionel Messi sur lequel s'appuyer. Elle a certes mis l'engagement et l'intensité nécessaires dans un 8e de finale de Ligue des champions. Mais ses buts, c'est surtout le PSG qui les lui a offerts. Et il reste cette impression que ce scénario incroyable, avec cette fin de match irréelle, c'est surtout le PSG qui l'a écrit.

Les joueurs : Le cauchemar de Paris, c'était Neymar

L'exploit du Barça semblait devoir passer obligatoirement par Lionel Messi. Mais l'Argentin est resté assez discret. Cet exploit, c'est d'abord grâce à Neymar que Barcelone est allé le chercher. Le Brésilien a été un danger permanent et le héros d'une fin de match avec un doublé et une passe décisive dans les sept dernières minutes. Les milieux barcelonais ont fait la loi sous l'impulsion d'Ivan Rakitic et Sergio Busquets. Samuel Umtiti a lui aussi réussi son match, muselant parfaitement un Lucas qui ne lui a pas donné trop de difficultés.
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Neymar et Luis Suarez célèbrent le but du 2-0 lors de FC Barcelone-PSG, le 8 mars 2017.

Crédit: AFP

Le Brésilien n'a pas été le seul à passer à côté de son match. Ses compatriotes Marquinhos, coupable sur plusieurs buts, et Thiago Silva, incapable d'assumer son rôle de capitaine dans la tempête, sont également à mettre en cause. Mais si un duo incarne la différence entre le PSG de l'aller et celui du retour, c'est bien le duo Rabiot-Verratti, incapable de récupérer et de relancer. Et que dire de Matuidi, jamais tombé aussi bas au cours de sa carrière parisienne... Layvin Kurzawa a lui aussi été en grande difficulté. A Paris, si l'on excepte Thomas Meunier et Edinson Cavani, tout le monde est passé à côté.

Le facteur X : L'occasion de Di Maria semblait tellement anodine…

On joue la 85e minute. Le Camp Nou n'y croit même plus. Son équipe mène 3-1, mais elle doit encore en marquer trois pour se qualifier. Ça paraît tellement impensable que l'occasion manquée d'Angel Di Maria retient à peine l'attention. Même si elle est énorme. L'Argentin, seul face à Marc-André ter Stegen, tergiverse trop et se fait reprendre par Javier Mascherano. Le PSG vient de manquer l’opportunité de mettre définitivement le Barça à genou. Et quelques minutes plus tard, il ne pourra que regretter cette occasion à l’apparence si anodine sur le coup.
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L'occasion manquée par Angel Di Maria à Barcelone

Crédit: Panoramic

La stat : 6

Voir le PSG perdre 6-1 dans un match européen, c'était déjà arrivé. Une fois. Lors du match aller de la Supercoupe d'Europe en janvier 1997. Ils s'étaient inclinés sur ce score devant la Juventus Turin au Parc des Princes. A l’extérieur, toutes compétitions confondues, c’est la première fois que Paris encaisse six buts depuis... 1971.

Le tweet improbable

La décla : Thomas Meunier (Défenseur du PSG)

A la place de rivaliser, on s'est laisser dominer, victimiser (sic).

La question : Et maintenant ?

Cet exploit du FC Barcelone, tout le monde en parlait mais personne n'osait y croire. Le PSG se devait de finir ce travail si bien commencé au Parc des Princes. Ce quart de finale tendait les bras à l'équipe d'Unai Emery. Et peut-être davantage tant elle avait impressionné par son style de jeu sur ce match. Tant elle avait donné des certitudes à ce Paris. Elle avait changé des choses dans la manière dont les Parisiens pouvaient aborder cette fin de saison. Tout a été balayé en l'espace de 90 minutes. Ou plutôt de 7 minutes. Même en ratant son match, le PSG avait sa qualification avant ces 7 minutes. Et tout aurait été différent.
Paris est en face d'une autre réalité désormais. Par rapport à ses rêves de grandeur en Europe, surtout. L'humiliation subie au Camp Nou laissera des traces. Si le match aller avait donné l'impression que le PSG était proche du gotha européen, ce match retour l'en a considérablement éloigné. Il a montré les limites de Paris au plus haut niveau. Notamment dans sa capacité à aborder un tel rendez-vous. Car l'échec parisien est avant tout psychologique. Et sa marge de progression dans ce domaine n'a jamais semblé aussi importante.
Cette déconvenue pourrait aussi avoir des répercussions en championnat. Il appartiendra à Emery et à ses hommes de la digérer pour tenter de conserver leur titre. Ce serait préférable pour ne pas évoquer une régression au niveau national. Car elle est désormais actée au niveau européen. En échouant en 8e de finale avec cette élimination historique, le PSG est déjà condamné à faire moins bien que les quatre années précédentes. Cela semblait pourtant inimaginable après le match aller. C'est la réalité après ce match retour.
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