Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Bayern-Arsenal (5-1), l'antisèche : Ça ressemble à la déroute de trop pour Wenger

Vincent Bregevin

Mis à jour 16/02/2017 à 00:41 GMT+1

LIGUE DES CHAMPIONS - Balayé par le Bayern à Munich (5-1), Arsenal sera, sauf incroyable miracle, éliminé dès les 8es de finale de l’épreuve pour la septième année consécutive. Cette déroute en Bavière a confirmé que la formation d’Arsène Wenger restait loin du niveau des meilleures équipes d’Europe. Un changement d’ère semble plus que jamais nécessaire pour les Gunners. Notre antisèche.

Arsène Wenger, dépité, lors de Bayern-Arsenal

Crédit: Panoramic

Le jeu : A sens unique

A un quart d’heure près, c’était de l’attaque-défense sur l’ensemble du match. Ce quart d’heure, c’est celui qui a suivi l’égalisation d’Alexis Sanchez (30e), durant lequel Arsenal a montré suffisamment de solidité pour contenir un Bayern un peu dans le doute. Mais c’est tout. Le reste de la rencontre a été outrageusement dominé par le club bavarois, bien supérieur techniquement, physiquement, dans son organisation collective, dans l’axe ou sur les côtés. Les Gunners ont résisté quand Koscielny était encore sur le terrain. Mais sans leur défenseur de référence, ils ont littéralement explosé en concédant quatre buts en seconde période. Le score peut paraître sévère, mais il traduit finalement assez bien la domination totale du FCB dans ce match à sens unique.

Les joueurs : Lewandowski, ce bourreau !

Lewandowski n’a pas été le seul à s’illustrer, mais il a littéralement coulé Arsenal en signant le but du 2-1 et la passe décisive sur celui du 3-1. Inscrit par Thiago Alcantara, l’autre grand artisan du succès bavarois avec un doublé, une passe décisive, et une prestation de grande classe dans l’entrejeu. On a aussi apprécié Robben, évidemment, car il sort toujours le même geste depuis quinze ans et il marche encore à chaque fois. Lahm, Alaba et le duo Xabi Alonso-Vidal ont également été performants. Du côté des Gunners, Sanchez a signé une grosse première période et Ospina a évité une défaite encore plus large à son équipe. Koscielny a été impeccable jusqu’à sa sortie sur blessure. Les déceptions sont bien plus nombreuses et la plus importante est Mesut Özil, totalement inexistant en Bavière.
picture

Mesut Özil, dépité, lors de Bayern-Arsenal

Crédit: Panoramic

Le facteur X : La sortie de Koscielny

Le score est large, la domination du Bayern est très nette, mais il y a quand même eu un tournant dans ce match. A la 49e minute, quand Laurent Koscielny s’est blessé en disputant un ballon avec Robert Lewandowski et a dû céder sa place à Gabriel. A ce moment-là, il y avait 1-1 et Arsenal pouvait légitimement croire encore en ses chances. Derrière, le Bayern a claqué trois buts en moins d’un quart d’heure avant de corser encore un peu plus l’addition en fin de match pour plier le match. Et s’offrir une plus que probable qualification pour les quarts de finale.
picture

La blessure de Laurent Koscielny face au Bayern

Crédit: AFP

La stat : 16

Le Bayern reste une machine infaillible à domicile. En corrigeant Arsenal, les Bavarois ont signé un 16e succès consécutif à l’Allianz Arena en Ligue des champions. Une telle série, c’est tout simplement du jamais-vu dans l’histoire de l’épreuve.

Le tweet "même combat"

La décla : Arsène Wenger (entraîneur d’Arsenal)

Les 25 dernières minutes ont été un cauchemar pour nous, parce que nous n'avions aucune réponse.

La question : Cette déroute signifie-t-elle la fin de l’ère Wenger ?

Pendant un instant, on a cru que l’histoire des Gunners pouvait être différente en Ligue des champions cette saison. C’est clair, Arsenal n’a pas montré grand-chose à Munich. Dans le jeu, il a subi la loi du Bayern. Comme dans ses deux matches face au PSG en poules (1-1, 2-2). Deux rencontres durant lesquelles l’équipe de Wenger avait surtout eu le mérite d’exploiter les erreurs défensives parisiennes. Comme elle l’a fait à Munich en première période. Ce côté réaliste, ça laissait entrevoir une autre issue, éventuellement. Mais non, Arsenal a toujours les mêmes travers.
La sortie de Koscielny a été un événement malheureux pour le club anglais. Mais elle ne justifie en aucun cas qu’Arsenal puisse concéder quatre buts en moins d’une mi-temps, même face une équipe comme le Bayern Munich. Cela montre surtout que les Gunners sont toujours aussi loin du très haut niveau européen. La domination physique, technique et tactique du Bayern était très nette, mais c’est bien la manière dont les hommes de Wenger ont craqué mentalement en deuxième période qui a provoqué un tel naufrage. Il y avait, encore, beaucoup trop de manques à Arsenal et cela fait des années que ça dure.
La déroute subie à Munich n’est pas la première désillusion des Londoniens, mais c’est peut-être celle de trop. Elle confirme que les Gunners ne progressent pas et la question d’un éventuel départ de Wenger se pose plus que jamais. La fin de saison sera décisive. Quasiment éliminé en Ligue des champions, Arsenal est aussi dans une situation délicate en championnat. Sa quatrième place actuelle est menacée par Liverpool et Manchester United. Et si les Gunners venaient à manquer une qualification pour la prochaine C1, la fin de l’ère Wenger, qui est dans sa dernière année de contrat, semblerait alors inéluctable. Car Arsenal peut difficilement se permettre de tomber aussi bas sans réagir.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Plus de détails
Publicité
Publicité