OL - Juve (0-1), l'antisèche : Sur le terrain comme sur le banc, Lyon a eu tout faux
Mis à jour 19/10/2016 à 09:07 GMT+2
LIGUE DES CHAMPIONS – La différence entre Lyon et la Juventus Turin s'est aussi vue sur le banc (0-1), ce mardi lors de la 3e journée de la Ligue des champions. Si Lyon a eu les occasions pour réaliser une belle opération face à la Juve, les Gones n'ont surtout pas su en profiter. Et le coaching de Bruno Genesio n'y est pas étranger.
Le jeu: Lyon a pu constater la maturité de la Juve
La Juventus Turin, c'est bien autre chose. On s'en doutait, mais Lyon a pu s'en rendre compte ce mardi. En première période notamment. Durant les 45 premières minutes, les Lyonnais ont été dans le dur devant la maîtrise collective de la Juve. Les Gones ont souffert face au pressing haut des Turinois ou quand les Bianconeri ont accéléré dans les transmissions.
A la pause, la différence était tout simplement flagrante entre les deux formations. L'expulsion de Lemina à la 54e a forcément changé la donne. Lyon a alors mis un peu le pied sur le ballon. Et s'est montré moins timoré. Mais la Juve n'a pas plié, a continué de sortir facilement de son camp et s'est même offert la victoire sur une contre-attaque et un exploit individuel (0-1).
Les joueurs : Lacazette n'était pas dans le rythme, Buffon a ressorti le grand jeu
Ce n'était pas encore du grand Alexandre Lacazette, loin de là. En manque de rythme, l'attaquant lyonnais a peiné à faire des différences face à la défense ultra-solide qui se dressait face à lui. Il a manqué de finesse technique dans la zone de vérité. Surtout, il a raté le penalty qui aurait pu mettre Lyon en position idéale, avant la pause et alors que son équipe souffrait. Un match à oublier.
Nabil Fekir s'est, lui, réveillé en seconde période. Et comme par hasard, Lyon a sorti la tête de l’eau. Sergi Darder n'a de son côté pas pesé, alors qu'Anthony Lopes a gâché son match sur le but de Cuadrado, où il doit protéger son premier poteau.
A la Juve, il faut évidemment souligner la prestation de Gianluigi Buffon. Critiqué après deux boulettes avec l'Italie et le week-end dernier avec la Juve, le gardien italien a sorti le grand jeu. Il a repoussé le penalty de Lacazette et a réalisé deux autres parades reflexes devant Fekir (49e) et Tolisso (71e). Une prestation de classe mondiale. A la Buffon.
La stat : 15
Pour la première fois de son histoire, après quinze rencontres, Lyon est resté muet dans son Parc OL. Même si l'ambiance était bouillante ce mardi soir dans cette belle enceinte lyonnaise, les Gones n'ont pas réussi à trouver le chemin des filets. Et ça risque de leur coûter cher dans leur quête de huitième de finale en C1.
Le tweet qui en dit long
Le facteur X : Le penalty manqué de Lacazette
Juan Cuadrado a fait basculer ce match. Mais Alexandre Lacazette a surtout raté l'occasion de le faire. En tirant mal son penalty et en offrant ainsi la possibilité à Buffon de s'illustrer (34e), l'international français, qui avait déjà manqué un penalty la saison dernière face au club belge de La Gantoise (1-1), a laissé passer une occasion en or de donner l’avantage à son équipe et de changer la physionomie de la rencontre. Et face aux quintuples champions d'Italie, ça se paye cash, comme le dit l’expression consacrée…
La décla qui laisse songeur de Jean-Michel Aulas
"Il n'y a pas de crise. Les joueurs et Bruno Genesio font du bon travail. Il y a surtout un manque de réussite et un gardien extraordinaire qui a fait la différence. Le club va bien et a l'un des plus beaux stades d'Europe. Je suis très satisfait de l'entraîneur et de l'équipe. On va ramener un point de Turin (le 2 novembre), puis on va gagner nos deux derniers matches pour nous qualifier
La question : Genesio a-t-il pris la leçon de trop ?
Certains vont dire que l'on tire un peu sur l'ambulance. D'autres souligneront que ce n'est pas lui qui tire les penalties. Ou argumenteront en rappelant que Lyon est tombé sur un grand Buffon. Tout cela est vrai. Mais la différence de maturité entre la Juve et l'OL ne s'est pas seulement vue sur le terrain. Sur le banc aussi, il y a eu une classe d'écart. Bruno Genesio a même clairement perdu sa bataille face à Massimiliano Allegri.
En début de match, son équipe a été étouffée par l'organisation tactique turinoise. Et quand les événements ont été dans son sens, avec l'expulsion de Lemina, il n'a pas su en profiter. Il s'est alors montré frileux dans ses changements. Et a attendu trop longtemps pour faire évoluer son système. Pendant ce temps-là, Allegri a conservé deux attaquants et a effectué un coaching gagnant avec l'entrée de Cuadrado. Le match s'est aussi joué là. Et ça ne va pas aider Genesio, qui est déjà dans une position délicate.
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