Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

PSG-Arsenal (1-1) - L'antisèche : Tant que Cavani vendangera, Paris ne pourra rien espérer

Vincent Bregevin

Mis à jour 14/09/2016 à 01:00 GMT+2

LIGUE DES CHAMPIONS - Tenu en échec par Arsenal malgré une domination assez nette (1-1), le PSG a payé un manque d'efficacité incarné par Edinson Cavani. Ce n'est pas la première fois que ce constat s'impose pour l'attaquant uruguayen. Surtout en Ligue des champions. Notre antisèche.

Edinson Cavani après une occasion manquée face à Arsenal

Crédit: AFP

Le jeu : Le manque de réalisme, ça ne pardonne pas

Avec plus d'efficacité, Paris aurait battu Arsenal. Car les Parisiens ont été supérieurs aux Anglais dans tous les secteurs. Plus vifs, plus agressifs dans les duels, mieux organisés collectivement, les hommes d'Unai Emery ont largement dominé la première période avant de reculer après la pause. Dans les deux configurations, ils ont obtenu plus d'occasions que ceux d'Arsène Wenger. Mais ils n'ont converti que leur première opportunité. Comme les Gunners d'ailleurs, puisqu'Alphonse Aréola n'avait pas été sollicité jusqu'à l'égalisation d'Alexis Sanchez malgré le regain de forme des Anglais après la pause. Mais avant cela, le PSG avait déjà eu une demi-douzaine d'opportunités de tuer le match, surtout par Edinson Cavani. Il ne l'a pas fait. Et en Ligue des champions, ça ne pardonne pas.

Les joueurs : Verratti méritait une autre sortie, Arsenal remercie Ospina

Marco Verratti a régné dans l'entrejeu. Omniprésent dans le pressing, inspiré dans ses passes, l'Italien méritait autre chose que son expulsion injuste dans le temps additionnel. Les autres satisfactions parisiennes sont Serge Aurier, passeur décisif et influent dans l'animation offensive, Marquinhos, impérial derrière, et Alphonse Aréola, auteur d'une parade importante en fin de match. Matuidi n'a pas démérité à un poste inhabituel d'ailier gauche. Au rayon des déceptions, il y a quand même Angel Di Maria, malgré quelques fulgurances, et surtout Edinson Cavani, buteur avant de plomber son équipe par son inefficacité.
picture

Marco Verratti et Alexis Sanchez lors de PSG-Arsenal

Crédit: Panoramic

Si Paris a manqué de réalisme, c'est aussi parce que David Ospina a été énorme dans le but des Gunners. Alexis Sanchez, transparent en première période, a incarné la réaction d'Arsenal en seconde et a été récompensé par un but. A l'origine de la réalisation du Chilien, il y a un bon centre de Mesut Özil. Le seul éclair du meneur allemand dans une partie où il a brillé par sa discrétion. Le jeune Alex Iwobi, très mobile, a eu trop de déchet dans le dernier geste. Entré à la place d'un Alex Oxlade-Chamberlain aux abonnés absents, Olivier Giroud s'est montré nerveux à l'image de son expulsion, tandis que Laurent Koscielny a signé une prestation sans fioriture en défense centrale.

Ce qui aurait pu tout changer

Un peu plus de réalisme du PSG, évidemment, et notamment de la part d'Edinson Cavani. Mais aussi, peut-être, un autre coaching d'Unai Emery. L'entrée de Thiago Motta a précédé de peu l'égalisation d'Arsenal, et une deuxième occasion de but pour des Gunners qui n'en avaient quasiment pas eu jusque-là. Paris évoluait déjà avec un bloc très reculé en seconde période, et il a subi encore davantage après l'entrée en jeu, franchement quelconque, de l'international italien. Compte tenu du scénario qui a suivi ce changement, ce n'était manifestement pas la bonne option.
picture

L'entrée de Thiago Motta n'a pas été concluante lors de PSG-Arsenal

Crédit: Panoramic

La stat : 42

Edinson Cavani n'a pas tout raté face à Arsenal. En trouvant les filets après seulement 42 secondes de jeu, l'Uruguayen est même entré dans l'histoire du PSG en inscrivant le but le plus rapide de l'histoire du club en Ligue des champions. Maigre consolation. Déjà parce que cela n'a pas permis à son équipe de signer une victoire contre Arsenal, et le manque de réalisme de l'ancien Napolitain y est pour quelque chose. Et aussi parce que ce record lui appartenait déjà depuis son but face à l'APOEL Nicosie après 54 secondes de jeu en 2014 (1-0).

Le tweet qui résume tout

La décla : Nasser Al-Khelaifi (président du PSG)

J'ai confiance en Edinson Cavani. C'est l'un des meilleurs attaquants du monde et je ne m'inquiète pas.

La question : Cavani va-t-il plomber les ambitions européennes du PSG ?

La maladresse est un problème récurrent pour Edinson Cavani. C'est déjà arrivé cette saison face à Metz en championnat, mais cela n'avait pas porté préjudice au PSG (3-0). Mais en Ligue des champions, c'est un autre niveau et le réalisme est fondamental dans cette épreuve. Face à Arsenal, l'Uruguayen a d'abord donné l'impression d'avoir mis ce problème derrière lui en marquant sur sa première occasion. Mais son manque d'efficacité n'a pas tardé à le rattraper, et il a été à l'une des causes majeures du nul concédé par Paris sur son terrain face aux Gunners.
C'est loin d'être la première fois que ce constat s'impose pour l'Uruguayen dans cette épreuve. Car c'est loin d'être la première fois que le PSG paie son inefficacité en Ligue des champions. Cavani a déjà incarné ce phénomène par le passé. Et notamment dans les grands matches. Il avait été pointé du doigt après la défaite face au Real Madrid la saison passée (1-0), ou celle face à Chelsea au printemps 2014 (2-0). Sa performance face à Arsenal, malgré son but, vient s'ajouter à la liste. C'est cruel pour un attaquant qui ne ménage pas ses efforts, et dont l'apport pour le collectif est monumental. Mais c'est bien sur l'efficacité que ce type de joueur est d'abord jugé.
picture

Edinson Cavani en échec face à David Ospina

Crédit: AFP

C'est d'autant plus regrettable pour le PSG que Cavani avait justement été recruté pour régler le problème de ce manque d'efficacité des Parisiens en Ligue des champions, après l'élimination face au Barça en 2012-13. Jusqu'ici, "El Matador" n'a rien réglé du tout. Il pouvait éventuellement être handicapé par un positionnement défavorable pendant qu'il cohabitait avec Zlatan Ibrahimovic en attaque. Ce n'est plus le cas depuis le départ du Suédois. Les ambitions parisiennes en C1 dépendent désormais énormément de lui. Il lui appartiendra de ne pas les plomber comme il l'a fait face à Arsenal.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité