Le Barça, la Juventus et Manchester United font le boulot, Bâle épate

Le CSKA Moscou a passé sa soirée à courir dans son antre. Après le ballon, après le score et, surtout, après Anthony Martial. Insaisissable, le Français s'est distingué avec une performance d'orfèvre, d'abord matérialisée par deux offrandes pour l'inarrêtable Romelu Lukaku. Le Belge a d'abord placé parfaitement sa tête (0-1, 4e) puis a profité de l'apathie de Vasili Berezutski pour inscrire un doublé (0-2, 27e). Entre ses deux caviars, Martial s'est permis de transformer un penalty obtenu par Henrikh Mkhitaryan (0-3, 18e).

A la mi-temps, Manchester United menait donc déjà 0-3 et l'Arménien a quand même tenu à fêter son 50e match sous le maillot des Red Devils en inscrivant un but de renard après un tir repoussé de Martial (0-4, 57e). Pour parfaire ce tableau idyllique, David de Gea s'est permis d'écœurer les Moscovites sur leurs rares tentatives et il aurait pu signer un deuxième clean sheet consécutif en Ligue des champions si Kuchaev n'avait pas sauvé l'honneur (1-4, 90e). Une rencontre finalement aussi pleine que tranquille pour les hommes de José Mourinho, toujours privés de Paul Pogba mais leaders solides du groupe A.

Dans l'autre rencontre du groupe A, le FC Bâle a tout simplement écrasé Benfica à domicile, lui infligeant une deuxième défaite de rang. Alors qu'il restait sur cinq rencontres sans victoire chez lui en Ligue des champions, le club suisse a un peu plus enfoncé les Portugais malgré une possession de balle inférieure. Un but de Michael Lang (1-0, 2e), un doublé de Dimitri Oberlin (2-0, 20e ; 4-0, 69e), un penalty de Ricky van Wolfswinkel (3-0, 59e) et une dernière réalisation de Blas Riveros (5-0, 76e) permettent à Bâle de se hisser à la deuxième place. A noter que Benfica a terminé à dix après l'expulsion d'André Almeida (62e).

Paris a pris seul la tête du groupe. Et de manière tonitruante. En écrasant le Bayern Munich (3-0) au Parc de Princes quelques semaines après avoir tranquillement surclassé le Celtic Glasgow (0-5), le PSG a signé sa deuxième victoire en deux matches. Si les Bavarois ont longtemps mis le pied sur le ballon, les coéquipiers d'Unai Emery ont fait parler la poudre en se montrant clinique devant. Les Parisiens prennent ainsi trois points d'avance sur le Bayern mais aussi le… Celtic Glasgow.

Les Ecossais, corrigés par Paris, ont su relever la tête en dominant largement Anderlecht (0-3). Le club belge a pris l'eau à domicile avec des buts de Leigh Griffiths (1-0, 38e), Patrick Roberts (0-2, 50e) et Scott Sinclair (0-3, 90e+3). Déjà corrigé par le Bayern lors de la première journée (3-0), Anderlecht n'a toujours pas marqué le moindre but avant sa double confrontation avec le PSG... Voilà qui promet.

Il y a finalement une justice dans le football. Incapable de produire du jeu, l’Atletico Madrid s’est finalement incliné (1-2) face à Chelsea dans le choc du groupe C. Régulièrement en retard dans les duels, les hommes de Diego Simeone ont été surpris dans les arrêts de jeu par Michy Bathsuayi, plus prompt que la défense madrilène au terme d’un mouvement entre Marcos Alonso, Kanté et Bakayoko (1-2, 90e+4). Pourtant, les Colchoneros avaient ouvert le score sur un penalty de Griezmann, contre le cours du jeu (1-0, 40e).

Mais Chelsea ne s’est pas laissé abattre et, après avoir beaucoup gâché (5e, 6e,8e, 55e), frappé sur le poteau (13e) et être tombé sur un bon Oblak (23e, 26e), les Blues ont fini par égaliser par l’inévitable Morata (1-1, 56e), impressionnant de combativité ce mercredi. Même si l’Atletico Madrid a mieux fini après l’entrée en jeu de Fernando Torres, les Madrilènes n’ont pas réussi à conserver leur invincibilité au Wanda Metropolitano. Les voilà déjà en difficulté dans leur groupe avec un petit point en deux matches, à cinq unités du leader londonien et à trois de l’AS Rome.

Car, de leur côté, les Romains ne sont pas passés à côté à Baku, s’imposant (1-2) face à Qarabag dans une rencontre beaucoup plus difficile que ce à quoi les joueurs de Di Francesco pouvaient s’attendre. Pourtant, tout avait parfaitement débuter pour la Roma qui menait déjà 0-2 après un quart d’heure. Manolas d’une déviation de la tête sur une frappe de Pellegrini (0-1, 7e), et Dzeko, d’une frappe en force sous la barre sur un service d’El-Sharaawy (0-2, 15e), pensaient alors mettre le club de la Louve sur la voie d’un succès tranquille.

Mais une erreur de Gonalons parfaitement exploitée par Ndlovu, passeur, et Pedro Henrique, buteur, ont relancé le suspense quelques minutes plus tard (28e). Mais, pour leur premier match de Ligue des champions à domicile, les Azéris n’ont jamais réussi à revenir au score, la faute à un manque d’efficacité (un tir cadré sur 13 !) à l’image de la balle d’égalisation ratée de la tête par Ndlovu (90e). Avec zéro point, Qarabag aura du mal à passer les poules. Mais la double confrontation avec l’Atletico Madrid ressemble déjà un peu à un 32e de finale de Ligue Europa.

Ce n’était pas un grand Barcelone, mais les joueurs d’Ernesto Valverde ont encore gagné. En déplacement sur la pelouse du Sporting, les Catalans se sont imposés sur la plus petite des marges grâce à un but contre son camp de Coates, consécutif à un coup franc de Lionel Messi (49e). L’Argentin a été bien muselé par son ancien coéquipier, le Français Jérémy Mathieu. Sans forcer et grâce à un huitième succès d’affilée, toutes compétitions confondues, les Barcelonais sont déjà bien en tête du groupe D, avec trois points d’avance sur leur adversaire du soir et sur la Juve.

Dans l’autre match du groupe, la Juventus a parfaitement réagi après sa défaite au Camp Nou il y a deux semaines (3-0). Les Turinois ont éprouvé des difficultés pour bouger le bloc défensif compact de l’Olympiakos et pour parvenir à tromper Proto, le portier du club du Pirée. Le gardien belge a longtemps écœuré les joueurs offensifs du club de la Vieille Dame. Mais il n’a pas résisté à Higuain, buteur sept minutes après son entrée en jeu (69e). Mandzukic a ensuite inscrit le but du break (80e) et permis à la Juventus, 3e de son groupe, de revenir à hauteur du Sporting (2e).