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Paris - Naples, l'antisèche : Trop léger, ce PSG

Vincent Bregevin

Mis à jour 25/10/2018 à 08:20 GMT+2

LIGUE DES CHAMPIONS - Le nul miraculeux arraché en fin de match grâce à Angel Di Maria face à Naples mercredi (2-2) laisse le PSG dans la course à la qualification pour les huitièmes de finale. Mais il ne masque pas les lacunes affichées par le Paris Saint-Germain dans un grand rendez-vous européen. Encore une fois. Notre antisèche.

Neymar se prend la tête à deux mains lors de PSG - Naples

Crédit: Getty Images

Le jeu : L'inconstance parisienne

Dix bonnes minutes en première période et vingt après la pause. Il fallait un match plein et Paris a été loin du compte face aux Napolitains. L'approche tactique était bien meilleure du côté italien dans l'exploitation des côtés et la cohésion du pressing au milieu. Les changements, bienvenus, apportés par Thomas Tuchel à la pause ne pouvaient pas permettre au PSG de renverser totalement la situation. Car Paris n'a pas su afficher une solidité défensive suffisante pour gérer ses temps faibles après une grosse débauche d'énergie en début de seconde période. Naples n'en a pas profité pour se mettre à l'abri, laissant Angel Di Maria sauver les apparences en fin de match.

Les joueurs : Le cauchemar de Cavani

C'était l'occasion idéale de se relancer face à son ancienne équipe. Mais malgré toute sa volonté, Edinson Cavani ne l'a pas saisie. Maladroit, l'Uruguayen est passé à côté de son sujet. Il n'est pas le seul. D'Alphonse Areola à Kylian Mbappé en passant par Marquinhos, Presnel Kimpembe, Marco Verratti ou Adrien Rabiot, les déceptions sont nombreuses à Paris. Où Neymar a été le seul à surnager, tandis qu'Angel Di Maria a sauvé un match bien terne par un but capital. A Naples, Allan a été monstrueux avec Marek Hamsik dans l'entrejeu pendant que Kalidou Koulibaly affichait ses talents de défenseur. Percutants, Lorenzo Insigne et Dries Mertens ont fait beaucoup de dégâts.
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Edinson Cavani

Crédit: Getty Images

Le facteur X : La bonne inspiration de Tuchel

Thomas Tuchel a été battu tactiquement par Carlo Ancelotti dans l'approche du match. Mais l'Allemand a eu le mérite de rectifier le tir en seconde période avec l'entrée de Thilo Kehrer à la place de Juan Bernat et le passage au 3-4-3. Cela a permis au PSG de maîtriser davantage les côtés et de reprendre le contrôle du jeu au milieu de terrain. Sans ce changement tactique, Paris ne serait pas forcément revenu dans le match. Même s'il a aussi bénéficié de circonstances très favorables, avec la sortie sur blessure de Lorenzo Insigne et une égalisation sur un but contre son camp.

La stat : 6/26

Une défaite à Liverpool et un nul à domicile face à Naples. Paris a du mal contre les gros clubs européens cette sasion mais ce n'est pas une nouveauté. Depuis le début de l'ère QSI, il n'a remporté que six de ses vingt-six matches disputés face aux clubs les plus importants des cinq grands championnats, pour neuf nuls et onze défaites. Pour un prétendant au titre européen, c'est largement insuffisant.

Le tweet prémonitoire ?

La décla : Thomas Tuchel (entraîneur du PSG)

On joue sans intensité, on ne joue pas ensemble. Nos décisions ne sont pas bonnes. On doit s'améliorer.

La question : Paris peut-il se contenter de ce point ?

C'est un nul quasiment inespéré pour le PSG compte tenu du scénario de la rencontre. Parce qu'il a été arraché en fin de match, et parce que Naples n'aurait vraiment pas volé sa victoire. Paris a évité la défaite et c'était essentiel. A deux points de Liverpool et un des Napolitains, l'équipe de Thomas Tuchel reste dans la course aux huitièmes de finale, voire de la première place du groupe. Il n'a pas signé cette victoire qui lui aurait permis de dépasser les Italiens. Mais les Parisiens ne peuvent vraiment pas faire la fine bouche. Un point, c'est déjà bien. A condition de le bonifier.
C'est tout le problème. Car cette équipe parisienne a prouvé, une nouvelle fois, toutes ses difficultés à hausser son niveau de jeu face à une opposition plus relevée. Sur sa pelouse du Parc des Princes et avec Marco Verratti, dont l'absence n'était pas passée inaperçue à Liverpool, Paris semblait dans un contexte favorable pour montrer qu'il était capable de rivaliser avec de plus grosses écuries. Mais ce PSG a été trop léger, une nouvelle fois. Et il lui faudra maintenant réussir un bon résultat dans quinze jours à San Paolo pour corriger le tir. S'il y parvient, il pourra se contenter du point pris ce mercredi. Mais sur ce qu'il a montré, le doute est largement permis.
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Adrien Rabiot et Presnel Kimpembe

Crédit: Getty Images

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