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Avant Lille - Valence - Le LOSC à la recherche de son imprévisibilité

Julien Pereira

Mis à jour 23/10/2019 à 16:06 GMT+2

LIGUE DES CHAMPIONS – Lille a payé l'échec de sa métamorphose par un début de saison médiocre. Alors qu'il joue sa peau en C1 ce mercredi soir, face à Valence, le LOSC cherche à renouer avec sa spontanéité, comme l'a laissé entendre son entraîneur Christophe Galtier.

Jonathan Ikoné lors de la rencontre entre Lille et Nîmes, le 6 octobre 2019

Crédit: Getty Images

Face à Valence, Lille a au moins deux bonnes raisons de changer de visage. D'abord pour se ressaisir après un début de campagne européenne raté et une série de quatre matches sans victoire, toutes compétitions confondues. Ensuite pour valider la prise de conscience de son entraîneur, Christophe Galtier. S'il veut renouer avec son ambition, le LOSC doit retrouver ce qui a fait sa force l'an passé : son imprévisibilité.
Entamée depuis plusieurs semaines, la réflexion du coach a été franchement mise sur la table après la défaite concédée à Toulouse (2-1) pour marquer le début du retour en arrière. "On a fait du pousse-baballe, on n'a jamais accéléré, on n'a jamais mis de rythme, ni d'intensité", s'est lamenté le coach nordiste, dimanche. Le constat aurait aussi pu s'étendre à d'autres performances des Dogues, comme la précédente contre Nîmes. Et il ne doit pas seulement se justifier par le transfert de Nicolas Pépé à Arsenal l'été dernier.

Sans Pépé, tout a changé

Par ses atouts de vitesse, de percussion et de dribble, l'international ivoirien était un garant de la spontanéité du jeu lillois. Il n'en était pas le seul mais son départ a, indirectement, entraîné une restructuration du plan de l'équipe. Avec lui, elle penchait franchement à droite, passant 42% du temps par son couloir. Sans lui, l'exploitation des trois parties du terrain s'est largement normalisée (35% à gauche, 27 dans l'axe et 38 à droite).
Dans ce fonctionnement plus classique, le LOSC a plus de difficultés à déséquilibrer les défenses adversaires et créer des décalages. Jonathan Ikoné et Luiz Araujo ont été installés à droite sans apporter une totale satisfaction à Galtier. Yusuf Yazici y a également été testé, en vain. La recrue turque symbolise aussi une autre problématique pesante pour le jeu de l'équipe nordiste. Comme d'autres joueurs arrivés cet été pour renouveler le onze (Renato Sanches, Benjamin André), son profil collait beaucoup plus à une philosophie basée sur la possession et des attaques placées.
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Yusuf Yazici lors de Lille - Saint-Etienne en Ligue 1 le 28 août 2019

Crédit: Getty Images

La transition n'a pas été réussie : Lille a sensiblement plus souvent le ballon que l'année dernière (53,6% de possession contre 51% en 2018/19) mais apporte moins de danger dans le camp adverse. Après dix journées de Ligue 1, les Dogues se sont créé dix occasions de moins que la saison dernière à la même époque. Preuve que l'expression "pousse-baballe" utilisée par leur entraîneur a du sens, même si elle est aussi réductrice.

Maintenant, le changement

Les mots de Galtier n'ont de toute façon pas été choisis au hasard. Pour qu'une équipe soit enthousiaste et enthousiasmante, il faut d'abord que l'état d'esprit de ses joueurs soit le bon. "Ce qui est sûr, c'est qu'on en fait moins qu'avant. Si on ne retrouve pas l'humilité et l'envie de faire quelque chose ensemble, c'est inquiétant", a souligné le coach.
Il a heureusement d'autres leviers à actionner pour leur redonner de l'allant. Face à Valence, il pourrait par exemple opter pour un dispositif tactique différent. La dernière fois que Lille a remporté un match (2-0, contre Strasbourg), il l'avait fait avec un 4-4-2 et un duo Rémy – Osimhen en attaque. Le schéma n'avait pas résolu tous les problèmes. Mais il suffit d'un petit changement pour en espérer un plus grand.
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