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Avant OL - Bayern Munich : Le Bayern ? C'est impossible et c'est tant mieux

Martin Mosnier

Mis à jour 19/08/2020 à 17:00 GMT+2

LIGUE DES CHAMPIONS - Dans son passé, comme dans son présent, l'OL n'est jamais meilleur que lorsque la pente se raidit. Le Bayern Munich, grand favori à la victoire finale, propose le challenge ultime à Rudi Garcia et ses hommes. Voilà qui pourrait ressembler à une mission impossible. Mais impossible n'est pas lyonnais.

Moussa Dembele

Crédit: Getty Images

"Pas de Pep ? Alors le Bayern va démolir Lyon." Bild, le plus puissant des quotidiens allemands, n'a visiblement pas retenu la leçon. Si ce titre qui a barré la Une du journal dimanche témoigne de la confiance accumulée par un Bayern injouable en 2020, il omet l'autre réalité de cette demi-finale : celle d'un Lyon jamais aussi dangereux que lorsqu'on ne l'attend pas. Et cela tombe plutôt bien : personne n'attend l'OL ce mercredi. D'abord parce que son adversaire du soir est l'immense favori à la victoire finale, parce qu'il a détruit le Barça en quart (8-2), parce qu'il ne présente aucun point faible et qu'il roule sur tout ce qui se présente à lui en 2020.
Lyon fera face à ce qui se fait de mieux en Europe, la référence ultime, le point culminant du vieux continent. Depuis la reprise des hostilités, l'OL a retrouvé son ADN : il brille dans les grands matches, donne la pleine mesure de son potentiel quand l'adversaire est prestigieux. Mieux que ça, il a élevé son niveau à mesure que l'adversité augmentait. On lui promettait une rouste face au PSG en finale de la Coupe de la Ligue, il a regardé Paris dans le blanc des yeux avant de céder lors de la séance de tirs au but. Lyon devait se faire dévorer par la pragmatique Juventus de Cristiano Ronaldo, il a fait le dos rond pour devenir la première équipe française à l'éliminer en C1.
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Quarts -Guardiola : "Lyon est une équipe extraordinaire"

Ce miracle qui n'en est plus vraiment un

Les Gones allaient exploser face à la puissance de feu de Manchester City et au génie tactique de Pep Guardiola, il a piégé les Citizens avec un jeu vertical et une discipline de fer pour remporter la bataille du tableau noir sans aucune contestation possible. Rudi Garcia et ses hommes ont passé deux semaines a repoussé leurs limites si bien que personne ne sait aujourd'hui où elles se situent. La coupure contrainte et forcée a soudé et regénéré un groupe. Il est bien difficile de reconnaître l'OL moribond et sans liant de mars dernier qui en avait pris cinq contre Paris en demi-finale de la Coupe de France.
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Houssem Aouar (Lyon)

Crédit: Getty Images

Ces mois paraissent des années tant cette équipe a changé. Qui aurait pu imaginer que Lyon concède si peu d'occasions face à ceux qui roulent sur la Ligue 1, la Serie A et face à la meilleure attaque d'Angleterre ? A force de se répéter, le miracle n'en est plus vraiment un. Il devient même une règle. Et il n'y avait pas de place pour le hasard ou l'imprévu à Lisbonne samedi dernier. Même si, sur le papier, Lyon partait de très loin, sa solidarité, son sens du sacrifice et son plan de jeu parfaitement adapté à une équipe qui subit ont fait la différence.

Faire un festin avec des miettes

Lyon a les joueurs (Lopes, Marcelo et Cornet excellents depuis la reprise) et le système (en 3-5-2) pour subir sans trop souffrir. Mais il a aussi les individualités capables de transformer la moindre miette en festin (Aouar, Caqueret, Dembélé). La vraie surprise, c'est cette capacité à répéter les prestations de très haute intensité à l'issue de la plus mauvaise saison du club depuis 23 ans.
Mais au fond, n'est-ce pas là la réalité de son destin européen ? Incapable de franchir les quarts au cœur des années 2000 quand il marchait sur la L1 et ambitionnait de conquérir l'Europe, l'OL a signé ses meilleurs parcours quand on ne l'attendait pas. En 2010, en demie de Ligue des champions face au Bayern déjà, alors que son quotidien en championnat dessinait la fin de son règne et que son talisman Juninho venait de plier bagage. En 2017 en Ligue Europa, au crépuscule de la génération Lacazette-Tolisso, alors que le podium de L1 se dérobait pour la deuxième fois seulement en 20 ans. Si le parcours de l'OL, 7e de L1 cette saison, est inversement proportionnel à ses performances en championnat alors on sait qui soulèvera la Coupe dimanche.
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La joie des Lyonnais à Lisbone après leur exploit face à Manchester City

Crédit: Getty Images

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