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Ligue des champions : Huit mois pour un changement de statut : Tottenham n'a plus le même visage

Christophe Gaudot

Mis à jour 19/02/2020 à 13:36 GMT+1

LIGUE DES CHAMPIONS - Finaliste la saison dernière pour la première fois de son histoire en C1, Tottenham n'a plus vraiment le même statut. De la claque reçue contre le Bayern au licenciement de Mauricio Pochettino qui a conduit à l'arrivée de José Mourinho, Tottenham a connu une redescente sur terre plutôt brutale.

José Mourinho (Tottenham)

Crédit: Getty Images

1er juin dernier à Madrid. Entre la 80e et la 85e minute de la finale de Ligue des champions, Alisson, le portier de Liverpool, réussit trois parades décisives. Quelques instants plus tard, Divock Origi libère le peuple rouge en même temps qu'il crucifie les espoirs de Tottenham. Les Spurs n'ont jamais été aussi près d'un sacre européen, et pour cause cette finale était la première de leur histoire en C1. Depuis ? Ils n'ont pas confirmé. La tendance serait même plutôt à la régression.
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Alisson à la parade lors de la finale de C1 Liverpool-Tottenham

Crédit: Getty Images

Comment Tottenham en est arrivé là ? Voilà quatre ans que les Spurs se sont immiscés dans l'élite britannique. Troisième en 2016, deuxième en 2017 (à 7 points de Chelsea) puis encore troisième en 2018, Tottenham avait reculé d'un rang (4e) la saison dernière. La conséquence, sans doute, de son extraordinaire parcours en C1. Pourtant, cette permanence dans le gotha britannique ne s'était, jusque-là, jamais traduite par un parcours européen digne de ce nom. Avant l'épopée qui les a menés en finale l'an dernier, les Londoniens n'avaient plus mis les pieds en demi-finale depuis 1962 !

La claque du Bayern

La tendance serait-elle à un retour à la normale ? La phase de groupes a vu les Spurs dominer assez facilement l'Olympiakos et l'Étoile Rouge (3 succès et 1 nul) mais elle a surtout vu le Bayern balayer Tottenham sur sa propre pelouse dès la deuxième journée (2-7). Une claque monumentale pour un finaliste. La preuve que les joueurs de Mauricio Pochettino n'étaient plus tout à fait dans la même dynamique. Pourtant, contrairement à l'été 2018, Tottenham avait été actif sur le marché des transferts tout en conservant la quasi-totalité de son équipe-type de la saison passée (Trippier a quitté le club cet été, Eriksen l'a imité cet hiver).
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Robert Lewandowski buteur pour le Bayern Munich à Tottenham en Ligue des champions le 1er octobre 2019

Crédit: Getty Images

Dans le sens inverse, Tanguy Ndombélé et Giovanni Lo Celso sont venus donner de l'épaisseur au milieu de terrain. Et pourtant, la machine s'est enrayée, ce qui a mené au licenciement de Pochettino le 19 novembre dernier. Un départ qui a surpris le vestiaire qui l'a exprimé publiquement, et sans doute sincèrement, par l'intermédiaire de joueurs tels que Harry Kane, Toby Alderweireld ou encore Dele Alli. "Nous avons une équipe talentueuse. Nous devons la dynamiser de nouveau et chercher à offrir une saison positive à nos supporters", justifiait le président, Daniel Lévy dans un communiqué. Celui-ci a décelé une sorte de fin de cycle Pochettino et a pensé qu'il était temps de passer à autre chose.

Tottenham ne bat (presque) jamais les gros

Cette autre chose a un nom : José Mourinho. Mais si le Portugais a redressé Tottenham (55% de victoires pour contre 29% pour Pochettino cette saison), il n'a pas réglé le plus gros problème, celui qui pourrait (devrait ?) empêcher Tottenham de faire un long parcours européen : les matches contre les gros.
Le Bayern Munich (deux fois), Liverpool (deux fois), Leicester, Chelsea et même Manchester United, autant de chocs que Tottenham a perdu. La seule exception ? Manchester City début février (2-0). Voilà qui fait douter de la capacité de Tottenham à enchaîner les grosses performances en C1. Dortmund (deux fois), Liverpool, le Real Madrid, Manchester United, c'était la liste des victoires de prestige glanées par les Spurs la saison dernière avant d'entamer la phase finale de Ligue des champions.
Autre problème de taille : la défense des Spurs déraille cette saison. Manque d'équilibre, gestion des rencontres largement perfectible, Tottenham n'avait jamais excellé dans ce domaine, même la saison dernière, mais en 2019/2020, ce secteur est devenu un gros problème avec 53 buts encaissés en 37 matches toutes compétitions dont 27 en 20 rencontres sous l'ère José Mourinho.
Ajoutez à tout cela la double absence d'Harry Kane et de Heung-min Son (en plus de celle de Moussa Sissoko) qui ampute considérablement le danger offensif de l'équipe de Mourinho et vous obtenez un finaliste sortant qui ne se présente pas en tant que favori pour son huitième de finale. L'entraîneur portugais a beau clamer que "les premiers de groupe n'ont pas envie de jouer contre Tottenham", que les Spurs sont "les plus forts des deuxièmes", voir Leipzig sortir vainqueur de la double confrontation ne serait pas une surprise.
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