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Ligue des champions - L'antisèche d'OL - Bayern (3-0) : Malgré lui, Lyon a montré la voie au PSG

Vincent Bregevin

Mis à jour 20/08/2020 à 08:38 GMT+2

LIGUE DES CHAMPIONS - Lyon n'a pas à rougir malgré son revers face au Bayern en demi-finale mercredi à Lisbonne (3-0). La sévérité du score reflète surtout l'écart criant de réalisme entre les deux équipes. Car l'OL a su faire déjouer les Bavarois. Avec des qualités, et des défauts, que le PSG doit garder à l'esprit avant de défier le club allemand en finale.

La joie du Bayern, la déception de l'OL

Crédit: Getty Images

Le jeu : Le réalisme était bavarois

Lyon avait le bon plan de jeu. Avec un bloc bien positionné et coordonné, les Rhodaniens ont fait déjouer un Bayern qui n'a jamais dégagé la même surpuissance que face au Barça. Mais les Gones ont cruellement manqué d'efficacité. Devant, pour concrétiser leurs occasions en contre-attaque. Mais aussi derrière, avec de petites erreurs payées au prix fort. Sans briller, le club allemand a été très réaliste en marquant deux buts sur ses trois premières opportunités. Avec un break d'avance au bout d'une grosse demi-heure, l'équipe d'Hansi Flick n'a pas eu à hausser le rythme et a pu gérer son avantage face à des Lyonnais incapables de lui imposer une pression durable, avant d'inscrire un troisième but anecdotique en fin de match.

Les joueurs : Cornet, côté obscur

Ce n'était pas son match. Incapable de peser en attaque, Maxwel Cornet a surtout affiché ses limites défensives. Il est fautif sur les deux buts du Bayern avec un placement franchement aléatoire sur le premier et un ballon perdu devant Serge Gnabry sur le deuxième. Intenable et à l'origine de la plupart des occasions bavaroises, l'ailier allemand a été le grand artisan de la qualification de son équipe. Il faut aussi souligner la vigilance d'un Manuel Neuer impérial sur les occasions rhodaniennes. Pour l'OL, le positif est venu de l'activité de Maxence Caqueret, la bonne réaction d'Houssem Aouar en seconde période et l'entrée incisive de Moussa Dembélé.
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Serge Gnabry lors de la demi-finale OL - Bayern Munich / Ligue des champions

Crédit: Getty Images

Le facteur X : Toko-Ekambi, la mauvaise carte

Rudi Garcia a fait un choix fort en le conservant dans son onze de départ au détriment de Moussa Dembélé, pourtant auteur d'un doublé décisif face à Manchester City en quart de finale. Karl Toko-Ekambi n'a pas justifié ce choix. Au contraire, il a incarné l'inefficacité lyonnaise. D'abord manque de réussite, avec un tir sur le poteau une minute avant l'ouverture du score bavaroise. Puis par maladresse, en manquant l'opportunité de ramener son équipe à 1-2 dans un duel manqué face à Neuer autour de l'heure de jeu. Une absence de réalisme qui a plombé l'OL.

La stat : 42

Sans être vraiment souverain, sans avoir une multitude d'occasions, le Bayern a quand même trouvé le moyen de marquer trois buts. Ce qui porte son total à 42 depuis le début de la compétition, du jamais vu depuis 20 ans. Il faut remonter à la saison 1999-2000 pour voir une équipe trouver davantage les filets sur une campagne de Ligue des champions. Il s'agissait du FC Barcelone, avec 45 buts inscrits.

Le tweet qui donne l'eau à la bouche

La décla : Hansi Flick (entraîneur du Bayern)

Lyon nous a fait du mal dans la première phase du match, et nous avons tenu le coup avec de la chance, il faut le dire comme ça.

La question : Quels enseignements le PSG doit-il tirer pour la finale ?

C'est tout le paradoxe de ce match. On peut oublier rapidement que le Bayern l'a emporté facilement au tableau d'affichage et souligner que le club bavarois n'a pas affiché la qualité de jeu qui lui avait permis d'humilier le Barça. Paris a tout intérêt à s'inspirer du plan de jeu de Lyon. Un bloc médian pour contrarier les circuits préférentiels du club bavarois et des contres ultra-rapides pour exploiter l'alignement parfois aléatoire d'une défense régulièrement exposée par les montées de ses latéraux. Cela correspond plutôt bien aux qualités de la formation de Thomas Tuchel.
Il ne faut pas se leurrer pour autant. Si le Bayern est loin d'avoir livré son meilleur match de la saison, s'il a commis des erreurs techniques inhabituelles, s'il a parfois dégagé un manque de sérénité défensive, il s'est quand même imposé par trois buts d'écart. Gagner sur un tel score sans signer une grande prestation, cela en dit long sur la marge dont dispose le club bavarois. C'est aussi l'exemple parfait d'une équipe rodée aux joutes de la Ligue des champions. Une compétition où le réalisme fait une grande différence. Le Bayern en a donné la preuve et Lyon l'a appris à ses dépens.
Si le PSG a des raisons de s'inspirer du plan de l'OL, il doit surtout éviter de reproduire les mêmes erreurs que les Gones. Paris doit impérativement avoir le sens du détail. Il doit garder à l'esprit que ce Bayern est largement à sa place en finale. Il a remporté ses dix matches dans cette Ligue des champions en inscrivant une moyenne de 4,2 buts par rencontre. C'est une machine qui, même quand elle paraît enrayée, ne pardonne pas la moindre erreur. L'équipe de Thomas Tuchel devra saisir la moindre occasion. Sinon, son sort ne sera pas différent de celui de Lyon.
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Le PSG de Neymar affrontera le Bayern Munich de Robert Lewandowski en finale de C1

Crédit: Getty Images

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