Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

L'antisèche de PSG - RB Leipzig (1-0) : Seule la victoire est belle

Vincent Bregevin

Mis à jour 25/11/2020 à 07:41 GMT+1

LIGUE DES CHAMPIONS - Le Paris Saint-Germain a obtenu une victoire capitale pour son avenir dans la compétition face à Leipzig (1-0). Mais c'est bien tout ce qu'il y a à retenir de sa performance. Sans la moindre ambition dans le jeu, le PSG s'est totalement renié. Son succès est vital. Mais il est laid. Notre antisèche.

Le PSG a souffert pour battre le RB Leipzig

Crédit: Getty Images

Le jeu : Trois points, c'est tout

Paris avait clairement décidé de laisser le ballon à Leipzig. Une stratégie risquée mais payante, grâce à un penalty assez généreux accordé en début de match et transformé par Neymar. Derrière, la formation de Thomas Tuchel a fait le dos rond, se coupant volontairement en deux et laissant ses attaquants s'échiner dans un pressing inutile. Leipzig a eu la maîtrise, campant dans les 40 mètres parisiens comme une équipe de handball, mais sans se montrer extrêmement dangereux pour autant. Les Allemands pourront regretter d'avoir été aussi maladroits dans le dernier geste. Car ce PSG totalement tourné vers la défensive n'a pas spécialement bien défendu. Mais il ne visait que la victoire et il l'a obtenue.

Les joueurs : Danilo et Marquinhos, comme un symbole

C'est quand même mieux quand chacun joue à son poste. En grande difficulté à l'aller en défense centrale, Danilo a été bien plus performant au milieu par son abattage et son impact précieux dans les duels et le domaine aérien. Même chose pour Marquinhos, loin d'être impérial dans l'entrejeu en Allemagne. Le Brésilien a été essentiel en charnière au Parc pour apporter un peu de sérénité dans une défense ultra-sollicitée. Et une nouvelle fois parfaitement protégée par Keylor Navas. Le dernier point positif pour Paris, c'est l'entrée de Marco Verratti. Sa vista et sa capacité à tenir le ballon ont fait un bien fou à un PSG transfiguré par son milieu italien. A Leipzig, Marcel Sabitzer et Yussuf Poulsen ont incarné la maladresse allemande.
picture

"On a rarement vu le PSG être autant dominé sous l'ère qatarie, c'est affligeant"

Le facteur X : Cette fois, Paris ne se plaindra pas du VAR

La victoire du PSG s'est jouée sur un penalty assez discutable. Sur un bon pressing d'Alessandro Florenzi, le ballon est arrivé sur Angel Di Maria qui s'est écroulé après un contact très léger avec Marcel Sabitzer. L'arbitre n'a cependant pas hésité une seconde et le VAR a validé sa décision. Paris n'a pas été souvent en réussite avec le VAR en Ligue des champions. Notamment lors de sa dernière sortie au Parc face à Manchester United (1-2). Mais il lui doit au moins en partie cette victoire si capitale face à Leipzig.

La stat : 37,2 %

C'est peu de dire que le PSG a abandonné le cuir à Leipzig. Les Parisiens n'ont eu que 37,2% de possession, la plus faible pour les champions de France depuis un match face au Bayern Munich en septembre 2017. Le paradoxe ? Paris avait également remporté cette rencontre (3-0). Les hommes de Thomas Tuchel ont par ailleurs réussi seulement 75,7% de leurs passes face à Leipzig. Leur pourcentage le plus faible en Ligue des champions sous l'ère QSI.

Le tweet qui résume le niveau de Paris

La décla : Marquinhos (défenseur et capitaine du PSG)

Je préfère jouer moins bien et gagner.

La question : Que retenir, la victoire ou la manière ?

Cette victoire est clairement vitale pour le PSG. Tout autre résultat l'aurait placé dans des conditions très délicates pour la course aux huitièmes de finale de la Ligue des champions. Il a accompli sa mission et réussi la meilleure opération comptable possible en prenant l'avantage sur Leipzig à la différence de buts particulière. Il est maître de son avenir avant les deux derniers matches de la phase de poules. C'est le plus important. Et de ce point de vue, la manière importe peu.
Mais elle ne peut pas être totalement occultée. Gagner sans bien jouer et une chose. Se renier totalement comme Paris l'a fait contre le RB Leipzig en est une autre. Il n'a jamais joué sur ses qualités, c’est-à-dire son potentiel offensif. Thomas Tuchel avait annoncé la couleur dès sa composition d'équipe en laissant Moise Kean sur le banc. L'entraîneur parisien a pris le risque de miser sur une défense qui n'offre plus les mêmes garanties depuis le départ de Thiago Silva. Son pari a payé. Mais à quel prix.
Il y a eu de la solidarité et un soulagement collectif au coup de sifflet final. Mais ce PSG est loin d'avoir effacé ses doutes. Il est incroyablement minimaliste depuis le début de sa campagne européenne. Il s'est contenté de subir face à une équipe qui est loin de présenter les mêmes arguments que lui. Il n'était vraiment pas beau à regarder. C'est difficile d'y voir une prestation digne d'un vice-champion d'Europe. Son attitude est troublante et la fatigue ou les blessures n'expliquent pas tout. Alors oui, le club de la capitale s'est relancé dans l'optique de la qualification. Mais honnêtement, on ne sait pas trop où il va.
picture

Ce PSG a-t-il un avenir en C1 ?

Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité