Ligue des champions : Pour son premier match en C1, Rennes est accroché par Krasnodar (1-1)

Rennes et Krasnodar vivaient leur première soirée de Ligue des champions, dans un Roahzon Park incandescent avec simplement 5 000 spectateurs. Pour leur baptême du feu, les deux clubs ont préféré partager les points au terme d'un match quelque peu dominé par les Bretons (1-1). Alors que Serhou Guirassy venait d'ouvrir le score sur penalty, son équipe a connu un moment de flottement ayant permis aux Russes de revenir au score. Le Stade Rennais est également tombé sur un gardien en état de grâce, auteur de plusieurs arrêts décisifs pour empêcher la défaite des siens.

Au moins, les supporters rennais en ont eu pour leur argent. Ils pourront déplorer le résultat de leur équipe, tant les occasions furent nombreuses. Mais ils ont vu du spectacle, parce que les Russes de Krasnodar ont joué crânement leur chance jusqu'à finir cramoisis. Les hommes de Julien Stéphan n'ont jamais paru paralysés par l'enjeu et cette première de gala, en témoigne cette première période exemplaire dans l'intensité et les intentions, à laquelle il n'a manqué qu'un petit but pour valider l'impression laissée. Malheureusement, Eduardo Camavinga, jamais impressionné avant la pause, a vu ses deux belles frappes être repoussées par Matvey Safonov, un mur ce mardi soir (25e, 33e).

Il a fallu attendre une percée de Martin Terrier, très disponible dans cette rencontre, pour voir les Rennais enfin être récompensés de leurs efforts et de leur sérieux. Fauché dans la surface, il a permis à Serhou Guirassy d'ouvrir le score en force, même si Safonov a bien failli arrêter le tir (1-0, 56e). Dans la foulée, les Rennais ont hélas fait preuve d'un relâchement dommageable, qui a permis à Cristian Ramirez de décocher un missile synonyme d'égalisation (1-1, 59e). Il y avait pourtant eu une alerte lors du premier acte, quand Damien Da Silva avait dû jouer les pompiers de service sur sa ligne pour repousser une tentative de Marcus Berg (32e).

Les Bretons ont quand même trouvé les ressources pour repartir de l'avant et tenter d'aller chercher cette première victoire méritée en Ligue des champions. Hélas, entre les arrêts déterminants de Safonov (68e, 71e, 90e) et un peu de maladresse (87e, 90e+6), ce deuxième but n'est jamais venu. Il aurait libéré un stade un peu rempli et une équipe qui aurait mérité de valider son excellent début de saison dans la plus prestigieuse des compétitions. Le match nul laissera finalement un goût amer à Julien Stéphan et ses troupes, qui restent sur trois matches sans victoire toutes compétitions confondues. Rennes se consolera en se disant qu'il n'a pas fait figuration, quand bien même les jambes ont parfois tremblé, à l'image d'un Camavinga qui a fini par faire son âge.