Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Rennes - Chelsea : Malmené, le Stade Rennais n'oublie pas ses bases ni son ADN

Glenn Ceillier

Mis à jour 24/11/2020 à 14:49 GMT+1

LIGUE DES CHAMPIONS – Alors que le Stade Rennais retrouve Chelsea (19h00) avec l'espoir de se reprendre dans une période compliquée, la découverte de la C1 apporte son lot de déceptions. Mais si les Bretons se heurtent aux limites liées à leur manque de vécu, Julien Stéphan reste fidèle à sa logique et permet à de jeunes talents de découvrir la plus prestigieuse des compétitions.

Eduardo Camavinga lors de Rennais - Krasnodar en Ligue des champions le 20 octobre 2020

Crédit: Getty Images

Un petit point en trois matches. Quelques frustrations. Mais surtout, il demeure cette impression que le Stade Rennais se heurte au mur des rookies après les trois premières journées de la Ligue des champions. "C'est un apprentissage du très haut niveau avec la C1, mais aussi un enchaînement de matches tous les trois jours", a encore répété lundi Julien Stéphan, l’entraîneur breton. L'excuse est facile pour un novice. Et pourtant, les Rouge et Noir n'ont pas tort et ont des arguments à avancer pour justifier leurs difficultés européennes.
Confronté pour la première fois de son histoire aux exigences de la plus prestigieuse compétition du Vieux Continent, le club d'Ille-et-Vilaine touche ses limites, comme en témoignent ses performances offensives. Trop tendre devant, le Stade Rennais n'a converti qu'un seul de ses 29 tirs (3,5%). Et son aventure en C1 n'ira pas beaucoup plus loin que cette fin d'année 2020, sauf prouesses répétées. "On va vivre match après match en espérant les remporter tous", annonce toutefois Eduardo Camavinga.
picture

Groupe E - Stéphan : "A la recherche d'un déclic"

Aucune équipe n'a lancé autant de jeunes en si peu de match depuis 2014

Si ses dernières prestations ont de quoi inquiéter (une seule victoire sur les neuf derniers matches et aucun but sur les trois derniers matches toutes compétitions confondues), l'effectif breton peut cependant difficilement rougir de ses premières sorties sous les projecteurs de la Ligue des champions. S'ils ont souvent manqué de tranchant dans les zones de vérité, les protégés de Julien Stéphan, déjà loin d'être timorés contre Krasnodar lors de la première journée, ont montré de belles choses dans le jeu sur la pelouse de Chelsea. Tenant le ballon. Et proposant un contenu intéressant.
En fait, les Rennais font logiquement les frais de leur identité, avec ce manque de vécu flagrant au plus haut niveau. Et de l'ADN du club. Malgré le recrutement massif de cet été pour s'armer pour cette nouvelle saison avec de nouveaux défis, Julien Stéphan reste fidèle à lui-même et n'hésite pas à faire appel à des jeunes pousses. En plus de Camavinga ou encore du prodige belge Jérémy Doku (18 ans) encore en quête de certitudes, le technicien breton a ainsi lancé dans le grand bain de la C1 Adrien Truffert (19 ans), Brandon Soppy (18 ans) et Yann Gboho (19 ans), leur donnant de vrais rôles pas juste quelques minutes.
picture

11e J. - Stéphan : ''Je m’attends à un match difficile''

Réussir à garder le cap du projet

Aucune autre équipe n'a utilisé autant de jeunes de moins de 20 ans cette saison en C1 (c'est même deux de plus que n'importe quelle formation). Il faut d'ailleurs remonter à 2014 pour trouver un club (Leverkusen lors de quatre matches consécutifs) qui se montre si enclin à miser autant sur des jeunes de cet âge-là. Forcément, Rennes, déjà confronté à son manque vécu à ce niveau de compétition, se retrouve confronté aux freins d'un tel pari. Mais c'est aussi l'objectif du club breton : accumuler de l'expérience et faire vivre ce genre de rencontres où l'on grandit plus vite à ses protégés. Histoire d'en sortir plus fort pour la suite ? C'est l'idée.
Reste à savoir si le club arrivera à passer les remous des désillusions pour garder la stabilité nécessaire pour faire avancer ce genre de projet comme espéré. Et là, le doute plane encore, surtout si on se fie aux dernières sorties du coach breton. "Lorsqu'on est entraîneur et que l'on fait ce métier dur, qui peut être épuisant mais également très passionnant et riche, il faut avoir l'honnêteté intellectuelle, à la fin d'un cycle de trois ans, et ce sera le cas (ndlr : l’été prochain), de se poser, de faire un bilan, de savoir comment on peut continuer ou pas", a glissé lundi Julien Stéphan, laissant planer un petit doute sur son avenir. Et sur la capacité du bateau rennais à passer les vagues européennes pour poursuivre sa route.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Plus de détails
Publicité
Publicité