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Ligue des champions | Après Bayern - PSG (2-0) : Tant que le PSG ne changera pas... ça ne changera pas

Maxime Dupuis

Mis à jour 09/03/2023 à 13:40 GMT+1

LIGUE DES CHAMPIONS - Mercredi à Munich, le PSG a subi une énième désillusion sur la scène européenne. Battu par le Bayern (2-0), le club de la capitale a été éliminé dès les huitièmes de finale de la Ligue des champions. Comme en 2022. Comme trop souvent. Paris ne retient aucune leçon et les mêmes causes produisent les mêmes conséquences. Logique, finalement.

"Cette élimination marque un net recul de Paris dans le concert européen"

13 avril 2021. Un but de Choupo-Moting. Une courte défaite au Parc des Princes mais un soulagement surmonté d’une joie immense : le PSG file en demi-finale de la Ligue des champions pour la deuxième fois en deux saisons. Un exploit à l’échelle du football français puisque seul l’Olympique de Marseille, en 1990 et 1991, avait réussi ce "doublé" sur la grande scène continentale. Deux ans plus tard, le PSG a effectué un grand bond en arrière puisqu’il n’a plus passé un tour à élimination directe.
Après le Real Madrid, dans des conditions rocambolesques en 2022, c’est le Bayern Munich qui a une nouvelle fois endossé le rôle de bourreau du PSG en cette fin d’hiver 2023. Une défaite 1-0 à l’aller. Une autre 2-0 au retour. Un quart d’heure d’espoir au Parc et une frappe de Vitinha repoussée sur sa ligne par Matthijs de Ligt à l’Allianz-Arena. Voilà pour les émotions parisiennes. Remballez, c’est pesé.

Cinq sur sept

Les campagnes 2019/2020 et 2020/2021 étaient donc des parenthèses enchantées, et nullement une mise sur orbite. Depuis l’arrivée de QSI à la tête du Paris Saint-Germain, en 2011, le club de la capitale s’est aligné à onze reprises sur la ligne de départ en Ligue des champions, pour quatre quarts de finale de suite, entre 2013 et 2016. Sur les sept années suivantes, cinq dérapages en huitième de finale. A un moment, et quels que soient les scénarii, les embûches ou les coups du sort, cela ne peut plus être un hasard.
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Kylian Mbappé complètement fantomatique sur la pelouse du Bayern Munich

Crédit: Getty Images

Si chaque élimination a sa propre histoire, la finalité et la répétition des efforts ramènent toujours aux mêmes défauts : le Paris Saint-Germain est une équipe qui manque cruellement de caractère dans les moments chauds, qui ne tient que sur ses stars (ou sa star) et n’a jamais de plan B digne de ce nom quand ses noms ronflants ronflent, justement.
A qui la faute ? Elle ne peut reposer que sur les épaules des joueurs, même si certains comme Marco Verratti ne montrent pas de signes de progrès patents, et ne sont pourtant jamais remis en cause année après année, bien au contraire. L’Italien n’a-t-il pas prolongé son bail jusqu’en 2026 ?

Quid d'Al-Khelaïfi ?

Le banc de touche porte aussi une large part de responsabilité, évidemment. Parce que cet échec, c’est aussi celui de Christophe Galtier, mais l’ancien Lillois n’est que le dernier d’une longue lignée de techniciens à s’être cassé les dents sur la scène européenne.
Quid de Luis Campos, responsable du recrutement estival et hivernal de ce Paris Saint-Germain 2022/2023 ? Vitinha, Fabian Ruiz, les deux milieux transparents, c’est lui. S’il n’a pas été forcément mis dans les meilleures conditions, avec la présence envahissante et incompréhensible d’un Antero Henrique, il devra lui aussi rendre des comptes.
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Messi, Verratti, Mbappé : qui est le principal responsable du fiasco ?

Mais il serait une nouvelle fois inexplicable que le haut de la pyramide ne soit pas impacté par cet échec XXL. Parce que la direction prise par le Paris Saint-Germain, les choix stratégiques, les dépenses fastueuses sur des noms clinquants - malgré la promesse de l’abandon du bling-bling -, elle vient d’en haut, de Nasser Al-Khelaïfi. Le président du PSG, aux commandes depuis le début d’un projet qui n’arrête pas de hoqueter, incarne les échecs à répétition du club de la capitale.
Un soir où la différence de profondeur des deux bancs de touche fut criante, on ne peut que se demander pourquoi le Paris Saint-Germain n’est pas capable de bâtir un effectif façon Bayern Munich. De suivre une philosophie basée sur la force d'un groupe, et de comprendre, une bonne fois pour toutes, qu’un joueur, quel qu’il soit, ne sera jamais plus fort qu’une idée collective ? Ce n’est pas une question de moyens, a priori. Paris dépense toujours et encore sans compter. Mais rarement à bon escient.
Des joueurs du Bayern Munich qui ont foulé la pelouse de l’Allianz-Arena mercredi, titulaires ou remplaçants, combien ce PSG-là envisagerait-il ? Zéro ? Un ? Deux ? Sans doute pas plus. Et c’est bien ça le problème.
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