Les tops et flops d'Inter - Atlético (1-0) : Thuram et Griezmann abîmes, Arnautovic soulagé

Il avait déjà plusieurs occasions. Dont une monumentale. Entré à la pause après la blessure de Marcus Thuram, Marko Arnautovic aurait pu ruminer cette frappe trop enlevée à quelques mètres du but de Jan Oblak. L'attaquant de l'Inter semblait en proie au doute après cet échec. Mais il ne s'est pas relâché. Et son but opportuniste après une tentative de Lautaro Martinez repoussée par le portier des Colchoneros est venu lui offrir un soulagement mérité, tant il a pesé sur la défense espagnole en seconde période. Une résilience qui a permis aux Italiens de faire la différence.

Ce n'est pas vraiment une nouveauté. Nicolo Barella a simplement rappelé qu'il faisait partie des meilleurs milieux d'Europe. Infatigable, omniprésent, l'Italien a impressionné par sa débauche d'énergie autant que par ses inspirations balle au pied. Il fallait bien ça. Henrikh Mkhitaryan est passé à côté de son match et Hakan Çalhanoglu n'a pas eu son rayonnement habituel dans la distribution. Si l'Inter a contrôlé les débats au milieu avant de faire la différence dans ce secteur après la pause, c'est bien à Barella qu'elle le doit.

Avant de pousser l'Inter, le public de San Siro a pleuré Andreas Brehme. Le héros de l'Allemagne à la Coupe du monde 1990 s'est éteint ce mardi après avoir été victime d'une crise cardiaque. Il avait porté les couleurs de l'Inter durant quatre saisons entre 1988 et 1992. Et les tifosi nerazzurri ont rendu un vibrant hommage au légendaire latéral gauche allemand, champion d'Italie en 1989 et vainqueur de la Coupe de l'UEFA en 1991 avec l'Inter.

Il a débuté le match dans un rôle particulièrement ingrat, seul à la pointe de l'attaque de l'Atlético. Sevré de ballons, Antoine Griezmann s'est dévoué pour son équipe dans le repli défensif et pour faciliter les relances. L'entrée d'Alvaro Morata (54e) aurait pu lui permettre d'être plus proche du but. Pas du tout. Le Français s'est retrouvé excentré côté droit et son influence sur le match est devenue très limitée. Jusqu'à sa sortie sur blessure (78e). Il est loin d'avoir démérité, mais Grizou pouvait difficilement passer une soirée plus frustrante à Milan.

Il était certainement l'un des meilleurs joueurs sur la pelouse en première période. Tranchant sur ses prises de balles, puissant au duel, inspiré dans ses choix, Marcus Thuram était parti pour réussir un grand match pour son premier 8e de finale en Ligue des champions. Puis il a été coupé en plein élan. Touché à l'adducteur droit sur une frappe juste avant la pause, le Français a été contraint de céder sa place à la pause. Un crève-cœur, même si l'Inter a pu se consoler en voyant son remplaçant, Marko Arnautovic, lui donner la victoire en seconde période.

Son utilisation de Griezmann n'est pas le seul choix qui peut prêter à discussion. Diego Simeone avait clairement mis en place un plan sans autre ambition que de neutraliser l'Inter. Si son plan a fonctionné en première période, il s'est avéré trop minimaliste après la pause. Et l'Argentin n'avait pas vraiment de plan B quand l'Inter a pris le dessus dans le jeu. Son coaching n'a pas porté ses fruits, contrairement à celui de Simone Inzaghi. Il lui faudra trouver une autre stratégie à Madrid. Dans cette configuration, son équipe n'a vraiment pas montré grand-chose.