Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Ligue des champions | Lens – PSV, Groupe B | "Le match d’Arsenal, tout le monde nous en parle encore dans la rue"

Amaury Erdogan-Gutierrez

Mis à jour 24/10/2023 à 12:01 GMT+2

A la surprise générale, Lens mène la danse dans le groupe B de la Ligue des champions. Une première place consolidée par la victoire historique décrochée face à Arsenal à Bollaert-Delelis (2-1). Mardi, les Nordistes affrontent le PSV Eindhoven (21h), équipe la plus abordable du groupe sur le papier. Un succès rapprocherait assurément les Sang et Or des huitièmes.

"Lens pourrait être l'Atalanta Bergame de 2020"

Le tableau a de quoi nourrir les rêves les plus fous : une victoire historique décrochée à la régulière face à Arsenal, vice-champion d’Angleterre en titre (2-1), devant les tribunes surchauffées de Bollaert-Delelis. Une soirée conclue par une cerise aussi grosse que le gâteau, la place honorifique (et encore anecdotique) de leader du groupe B. Avec quatre points décrochés à Séville (1-1) et contre les Gunners, les Artésiens ont fait un premier pas de géant vers la qualification en huitièmes de finale de Ligue des champions.
Une qualification qui serait synonyme de meilleur résultat dans l’histoire du Racing sur la piste aux étoiles. Le calendrier offre d’ailleurs une opportunité en or aux Nordistes de prendre le large : une double confrontation face au PSV Eindhoven, leader du championnat néerlandais mais supposément l’adversaire au cuir le moins tanné sur la scène européenne (une seule présence en huitièmes sur les quinze dernières campagnes).
picture

Adrien Thomasson fête le but du 1-1 lors de Lens - Arsenal en Ligue des champions

Crédit: Getty Images

Le sérieux au milieu de l’ivresse

Loin du visage mitigé affiché sur les pelouses de l’Hexagone, Lens n'a pas eu besoin de round d'observation pour se transcender sur la scène européenne, exhumant l’éclat de ses prestations de la saison passée (2e de Ligue 1). Un cocktail gagnant bâti sur trois axes. D’abord le socle, immuable à la moindre performance artésienne : l’intensité.
Une donnée centrale et invariable au logiciel de Franck Haise : "Une des choses qui m'embête le plus, et sur laquelle je ne transige pas, c'est sur ce qu'on doit faire et donner, a rappelé le coach des Sang et Or en conférence de presse. Ce qui m'intéresse, c'est ça : les intentions, les efforts. Le résultat, c'est autre chose, et c'est tellement aléatoire. En revanche, si nous ne mettons pas ce contenu-là, on ne peut pas rêver à grand-chose. Si on en met beaucoup, on peut être ambitieux et on doit l'être."
Rester fidèle aux principes de jeu lensois sonne comme une maxime aux oreilles des Nordistes. Un mantra qui a fait ses preuves, comme l’indiquait Jonathan Gradit face à la presse lundi : "On met tous les ingrédients pour en arriver là, on n'a pas volé les deux premiers matches, a martelé le défenseur. Après, oui, il y a de l'étonnement de pouvoir rivaliser tout un match avec des équipes comme Séville ou Arsenal. On a des principes de jeu forts, on arrive à les conserver, ça fait notre force, même dans les gros matches."

Solidité défensive et rotations : les clés d’une montée en puissance

Amorphe à l’entame de la saison, la formation artésienne a patiemment retrouvé des couleurs autour d’un socle défensif d’abord méconnaissable. Souvent laissés à l’abandon, le trio Danso-Gradit-Medina a essuyé malgré lui de nombreuses vagues en transition. Il a fallu que la Ligue des champions pointe le bout de son nez dans l’horizon Sang et Or pour observer une mue instantanée.
"On n'a pas changé énormément de choses depuis la première journée, mais il y a eu des adaptations, a confirmé Gradit. On a gommé certaines erreurs individuelles qui nous avaient coûté des buts. On a retrouvé une certaine stabilité défensive. On a un bloc beaucoup plus compact à l'heure d'aujourd'hui, on arrive à défendre en avançant constamment, en étant plus compact, forcément on est plus solide. Ça crée notre solidité défensive."
picture

Kai Havertz, encore très anonyme face à Lens

Crédit: Getty Images

Noyau de cette solidité défensive retrouvée, la solidarité si chère à Franck Haise est renforcée par une rotation omniprésente. A l'origine, une volonté affirmée de concerner un groupe entier face à un calendrier de plus en plus dantesque. "Je compose avec l'enchaînement des matches et de l'intensité, a rappelé Haise. Il y a aussi le fait que nous avons plus d'internationaux. J'essaye d'avoir des joueurs avec de la fraîcheur physique et mentale sur chaque rencontre. Il y a donc plus de turn-over cette saison. Mais le groupe a aussi un noyau dur plus large et de qualité, plus homogène peut-être."

"En bonne posture" pour la qualification

Alors, le plus dur a-t-il déjà été fait ? Pas pour autant. D’abord, parce que le PSV est dans une forme éclatante en championnat (9 matches, 9 victoires). Puis, parce que le moindre relâchement des Lensois pourrait leur coûter cher, à l'image du déplacement au Havre de vendredi (0-0). "Il faut continuer à faire ce qu'on sait faire de mieux, prévient Gradit. On est en bonne posture en Ligue des champions, mais il n'y a rien qui est fait, on a joué seulement deux matches, il y a tout à prouver. Contre le PSV, si on pense que ça va se passer tout seul, qu'on va encore gagner à domicile, facilement, c'est aller droit dans le mur."
picture

Qui est intéressé par le Ballon d'Or 2023 ?

Un avertissement que Haise prend au sérieux. "Sans rentrer dans les détails de nos observations, c'est une équipe (le PSV, ndlr) avec une vraie expérience des années en Ligue des champions. Elle surclasse son Championnat qui nous devance au coefficient UEFA. C'est tout dire de son niveau. Avec un jeu basé sur l'offensive, le fait de se créer des occasions. C'est une équipe très complète et en grande forme."
Le décor est planté. Les Lensois le savent, une victoire placerait le club de l'Artois dans une position royale en vue des huitièmes. Le public brûlant de Bollaert-Delelis jouera pleinement son rôle, encore bercé par l'exploit du début du mois. "Bien évidemment que le match d'Arsenal, aujourd'hui, tout le monde nous en parle encore dans la rue, pétille Gradit. Ça a été un exploit, mais une fois encore, on n'a rien démontré, il reste encore quatre matches."
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Plus de détails
Publicité
Publicité