Ligue des champions | PSG-Milan | Capello sur Donnarumma : "La façon dont il est parti de Milan, je ne l'accepte pas"

Au fond, Gianluigi Donnarumma s'en doutait. Le portier du PSG ne savait juste pas quand. Depuis vendredi dernier et le tirage au sort de la phase de groupes de la Ligue des champions, le voilà fixé : ses retrouvailles avec l'AC Milan sont programmées pour le 25 octobre et 7 novembre prochains. Si la manche aller au Parc des Princes s'annonce sans grandes turbulences, celle retour, à San Siro, risque d'être digne de l'enfer pour celui qui était affectueusement surnommé "Gigio" à l'époque. Il faut dire que son passage en Lombardie, entre 2013 et 2021, n'a pas été un long fleuve tranquille.

Des discussions se transformant en clashs, d'une annonce de départ à une prolongation en or signée en 2017 (venue de son frère, salaire de 6 millions d'euros), pour finalement partir libre quatre ans plus tard au PSG... La fin de l'histoire n'aura pas été à la hauteur de sa trame, ponctuée notamment de plusieurs records de précocité, dont celui des 200 matches joués à seulement 21 ans, 4 mois et 26 jours.

De l'histoire ancienne, maintenant. Surtout que Mike Maignan, arrivé pour lui succéder, a éloigné la grande silhouette de son prédécesseur. Mieux, le Français l'a fait complètement oublier. Il n’empêche, la façon dont Donnarumma a quitté "son" club, libre et sans aucune indemnité, reste dans la mémoire de tout le monde. Notamment dans celle de Fabio Capello, ancien entraîneur légendaire du club (1991-1996, 1997-1998) et interrogé par nos confrères d'Eurosport Italie.

Questionné sur son retour à l'AC Milan en 1997, le technicien italien, qui confie avoir accepté par reconnaissance envers Silvio Berlusconi, à "qui il doit tout", en profite pour revenir sur le départ de Donnarumma à l'été 2021. "Les personnes qui ont cette capacité à te donner beaucoup doivent également recevoir en retour, confie-t-il. Donnarumma a reçu beaucoup du Milan, sans rien donner en retour (au moment de son départ, ndlr). Et ça, moi, je ne l'accepte pas."

Pour Capello, surnommé le "sergent de fer" durant sa carrière d'entraîneur, la parole "respect" est essentielle dans le football. Et la reconnaissance aussi. "Je crois fortement à ça, quand une personne est capable d'investir beaucoup sur toi, de croire en toi, alors tu dois être capable de redonner aussi", ajoute-t-il. Le fait que l'actuel gardien parisien parte sans rapporter la moindre indemnité à Milan, qui l'a fait débuter à 16 ans en Serie A, n'est donc pas acceptable selon lui. Pour les tifosi non plus, d'ailleurs. Et ils vont probablement lui rappeler le 7 novembre prochain...