Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Ligue des champions - Quart de finale - L'antisèche de Manchester City-Real Madrid : Le retour des rois

Arthur Merle

Mis à jour 18/04/2024 à 08:17 GMT+2

Le Real Madrid a tenu tête à Manchester City mercredi soir à l'Etihad Stadium (1-1, 3-3 à l'aller), pour finalement faire la différence aux tirs au but et se qualifier pour la 17e fois de son histoire dans le dernier carré de la Ligue des champions. Les Citizens semblaient avoir trouvé la clé l'année dernière. Mais le roi est bien de retour. Notre antisèche.

City, "pas de regrets", vraiment ?

Le jeu : Un peu de calme après la tempête

On avait eu droit à un match aller totalement dingue (3-3) et riche de trois buts après seulement 14 minutes de jeu. Mercredi, il fut clair d'entrée que les uns comme les autres n'avaient aucune envie de donner le même rythme effréné à cette rencontre. Ce fut très lent en début de rencontre, puis le Real a piqué (12e). S'en est alors suivi ce qu'on attendait : une large possession anglaise (61% en tout, 69% en seconde période), un bloc madrilène bien en place et prêt à faire mal en contres.
Jusqu'à la caricature. 18 corners à 1 pour City, 120 attaques à 19, 33 tirs à 8, 88 ballons dans la surface à 12. Mais si les Citizens ont d'abord multiplié les situations nettes, à l'image de la barre d'Erling Haaland (19e), ils ont patiné un peu plus après la reprise. La solution est finalement venue à la fois du banc - grâce à la percussion de Jérémy Doku - d'une grossière erreur d'Antonio Rüdiger, et du talent de Kevin De Bruyne, toujours aussi redoutable en C1, toujours aussi impitoyable contre le Real.
A l'arrivée, les deux favoris à la victoire finale se sont neutralisés dans deux types de matches différents, l'un débridé, l'autre plus fermé, et chacun dans leur style - l'ultra possession contre la solidité et le jeu de transitions. Il n'y avait que les tirs au but pour départager les deux derniers vainqueurs de la compétition. Petit jeu dans lequel le Real s'est montré froid, quand Bernardo Silva, visiblement en surchauffe, a précipité la chute des siens, qui disputaient la première séance de tirs au but de l'histoire du club mancunien en Coupe d'Europe.

Les joueurs : De Bruyne a tout tenté, Lunin presque tout repoussé

On avait presque oublié son absence au match aller tant la rencontre avait été spectaculaire et riche en gestes de classe, mais Kevin De Bruyne a encore prouvé qu'il était l'une des boussoles de ce Manchester City. Le Belge a égalisé, mais manqué la balle de qualification. Kyle Walker, fautif sur l'ouverture du score du Real, a montré pour le reste qu'il était bien l'arme fatale anti-Vinicius Junior.
En face, alors que Jude Bellingham peine à retrouver son éclat - malgré son superbe contrôle au départ du but madrilène -, Rodrygo continue de performer dans l'ombre, lui qui est le meilleur buteur madrilène en C1 cette saison. Dans les buts du Real, Andriy Lunin a encore compensé avec brio l'absence de Thibaut Courtois. L'international ukrainien s'est fait quelques frayeurs mais a assuré face au siège adverse sur sa surface, avant de sortir deux tirs au but consécutif, ceux de Bernardo Silva et Mateo Kovacic.
picture

Rodrygo célèbre son ouverture du score

Crédit: Getty Images

Le facteur X : City rate le coche en fin de match

Désormais impliqué sur 12 buts lors de ses 13 derniers matches de Ligue des champions, Kevin De Bruyne aurait pu rendre les chiffres parfaitement égaux. Après son égalisation (76e), il a d'abord enroulé une frappe juste au-dessus (78e) puis encore manqué le cadre dans une position idéale dans la surface (82e). Deux balles de 2-1 dans le money time et dans le plus gros temps faible du Real dans ce match. Et une élimination à l'arrivée.

La stat : 17

Le Real Madrid va disputer la 17e demi-finale de Ligue des champions de son histoire, record encore amélioré. Ce sera la 10e pour Carlo Ancelotti en tant que coach, ce qui permet à l'Italien d'égaler la référence dans le domaine, un certain... Pep Guardiola.

Le décla : Jude Bellingham (TNT Sports)

La plupart des équipes s'effondrent lorsque City les domine, mais nous avons très bien résisté. Aujourd'hui, tout s'est joué sur la mentalité

La question : C'est reparti pour la même rengaine ?

Il avait fallu l'une des plus belles prestations de Manchester City sous Pep Guardiola pour écoeurer le Real Madrid dans sa compétition. L'année dernière, l'Etihad Stadium avait été le théâtre d'une démonstration infligée aux Merengue par les Citizens en demi-finale retour (4-0). De quoi effacer la terrible désillusion de 2022, où le Real, déjà en demie, avait crucifié ce même adversaire lors d'un match retour dingue au Bernabeu (3-1, 4-3 pour City à l'aller), comme il en avait le secret. De quoi se dire que Pep Guardiola avait trouvé la solution et allié les armes pour mettre fin à l'hégémonie du Real dans la compétition. Que cette force presque mystique qui accompagne le Real l'avait, peut-être, enfin quittée.
picture

"Le favori était dans ce quart, c'est encore plus net maintenant"

Mais Bernardo Silva avait prévenu en conférence de presse d'avant match mardi : les Madrilènes restent "les rois de la compétition". Ceux qui peuvent s'adapter aux absences de Thibaut Courtois, David Alaba et Aurélien Tchouaméni face à l'effectif le plus dense d'Europe. Qui marchaient sur l'Europe grâce à leur trio de milieu de terrain Casemiro - Modric - Kroos et qui continuent de le faire alors que le premier est parti, que le deuxième s'assoit désormais sur le banc et se permet même de rater ses tirs au but. Qui peuvent contenir City sur sa pelouse, dans une compétition où le champion sortant avait marqué trois fois dans chaque rencontre disputée jusqu'ici cette saison. Qui se régalent à appliquer, encore et toujours le même plan, à quelques ajustements près de "Don Carlo" - comme Vinicius dans une position plus axiale.
Et si City avait trouvé la clé contre ce qui ressemblait à une fatalité, le Real lui a confisquée. On le savait, le favori se trouvait dans ce quart de finale. Mais le roi, qui a remporté cinq des dix dernières éditions de la compétition et qui vient d’atteindre le dernier carré pour la quatrième fois de suite, est toujours le même. Qui pourra le contester ? Plus aucune évidence ne ressort sur le papier.
picture

Antonio Rüdiger - Real Madrid

Crédit: Getty Images

Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article