Ligue des champions - Ruben Blanco, bilan des clubs français : La défaite de l'OM aux tirs au but n'est pas une surprise

Dnipropetrovsk - Bordeaux, mars 1985. Il faut remonter à plus de 38 ans pour retrouver trace de la dernière, et seule, victoire d'un club français lors d'une séance de tirs au but disputée en C1. Tenter de se consoler en regardant le bilan toutes compétitions européennes confondues ? Inutile. L'OL, contre le Besiktas en quart de finale de la Ligue Europa 2017, est le dernier à être sorti victorieux d'un tel exercice. Les clubs de Ligue 1 restent sur six défaites lors de leurs huit dernières séances en coupe d’Europe.

La sixième est donc venue de l'Olympique de Marseille, mardi soir, contre le Panathinaïkos, au troisième tour préliminaire de la Ligue des champions. Une rencontre que l'OM a eu maintes fois l'occasion de tuer, mais qui a basculé de manière presque irrationnelle. Jusqu'au moment fatidique... auquel les Phocéens n'étaient pas vraiment préparés.

"Je pense à gagner le match dans les 90 minutes et à nous qualifier. Je ne pense qu'à ça. C'est comme ça que nous avons préparé le match. Pour le gagner en 90 minutes. Avec cette mentalité, nous n'avons pas travaillé les tirs au but", a reconnu Marcelino en conférence de presse après la rencontre.

A défaut de travailler les tirs au but d'arrache-pied durant la semaine, le technicien espagnol et son staff ont tenté un coup : remplacer Pau Lopez par Ruben Blanco juste avant la séance. A la Tim Krul en 2014. Mais avec un résultat final - certes pas dans la manière - à la Solène Durand 2023, en quart de finale du Mondial avec les Bleues.

Mattéo Guendouzi s'est raté d'entrée, et le portier espagnol n'a jamais pu rattraper le coup. Mais est-ce bien surprenant ? Pas vraiment, quand on se penche sur les statistiques de l'ancien du Celta Vigo. Chez les professionnels, Blanco est sur un bilan de 20 penaltys encaissés pour quatre arrêtés... ou plutôt manqués. Car en Liga, il n'en a jamais repoussé un seul, voyant deux penaltys passer à côter et concédant tous les autres. "Je ne regrette pas le changement de gardien, parce que c'est quelque chose de concerté et en accord avec tout le monde. C'est une décision du staff que j'assume en tant que premier responsable", a reconnu Marcelino.

Reste que le portier de 28 ans a désormais concédé 23 des 25 derniers penaltys qu'il a concédés en club en compétition officielle, séance de tirs au but incluse. On avait le droit de croire au miracle, mais on ne peut pas être surpris. Cela deviendrait presque la devise des clubs français au moment de s'avancer vers le point de penalty.