Ligue des champions | Samba au presque parfait, Sergio Ramos vraiment vilain : les tops et flops de Lens - Séville

La Ligue des champions, c’est (souvent) une affaire de réalisme. Et sur ce plan, Lens pouvait difficilement faire mieux. Les hommes de Franck Haise n’ont eu besoin que d’une petite situation – une incursion de Facundo Medina qui a débouché sur un penalty – pour ouvrir le score. Przemyslaw Frankowski a parfaitement saisi l’opportunité. Et Angelo Fulgini en a fait de même, en toute fin de match, lorsqu’il s’est retrouvé seul face à Marko Dmitrovic sur un contre nordiste. En tout et pour tout, le Racing n’a tenté que trois tirs sur l’ensemble de la rencontre. Deux d’entre eux ont été cadrés. Et ont trompé le portier sévillan. Drôle d’efficacité

Il fallait un dernier rempart de choc pour guider Lens vers la C3. Et Brice Samba l'a été. Le gardien international a maintenu son équipe à flot quand elle était malmenée en première période avec une parade somptueuse sur une frappe d'Ivan Rakitic. Sa soirée semblait parfaite quand le portier artésien a repoussé le penalty de Sergio Ramos en seconde période. Mais il était devant sa ligne au moment de la frappe du Sévillan, qui a transformé sa deuxième tentative après l'intervention du VAR. Une petite frustration pour Samba. Mais elle n'enlève rien à son rôle déterminant.

A Séville, on n'oubliera pas de sitôt le nom d'Angelo Fulgini. Souvenez-vous, il y a pratiquement trois mois, le RC Lens était revenu d'Andalousie avec un point dans les valises (1-1). Un point en forme d'espoir au bout d'un match qui avait prouvé que les hommes de Franck Haise avaient bien leur place en Ligue des champions. Qui avait égalisé d'un maître coup franc ? Angelo Fulgini bien sûr. Et ce mardi, c'est encore l'attaquant de 27 ans qui a fait la différence pour les siens, inscrivant le but de la victoire dans les arrêts de jeu (2-1). Le premier et le dernier but : Fulgini fut le symbole lensois de cette première partie de campagne européenne qui va se poursuivre en Ligue Europa.

Il est, encore plus depuis le départ de Seko Fofana, l’un des symboles du Racing. Mais ce mardi soir, Facundo Medina a bien failli être le visage de la crispation. Après avoir obtenu le penalty transformé par Frankowski, l’Argentin en a provoqué un autre, cette fois-ci dans sa surface, après une faute vicieuse dont il est coutumier. En prime, cela lui a d’ailleurs valu un carton jaune qui le privera du barrage aller de Ligue Europa. Moins de dix minutes plus tard, le défenseur de 24 ans n’est pas passé loin de commettre l’irréparable en concédant un temps d’avance à Youssef En-Nesyri dans son dos, et dans la surface de réparation. Sans conséquence, heureusement pour les siens. Mais le gaucher a eu chaud. Et ça s’est vu sur son visage après le coup de sifflet final, et avant une longue discussion avec Franck Haise…

Soirée contrastée pour Sergio Ramos. Si l'Espagnol est devenu le défenseur le plus prolifique de l'histoire de la Ligue des champions (17 buts), il n'a en revanche pas pu éviter la fin de l'aventure européenne de Séville. Surtout, il s'est rendu coupable d'un très mauvais geste après avoir transformé son penalty à retirer, en venant percuter Samba avec les crampons en avant pour arracher le ballon des mains du portier lensois. Plus de peur que de mal pour Samba, qui a pu reprendre la partie. Mais l'agression de Ramos ne s'imposait vraiment pas.

Lundi prochain, il ne faudra pas chercher le FC Séville parmi les équipes tirées au sort pour la suite des coupes d'Europe. Pas plus en C1 qu'en C3 puisque la défaite à Lens, la quatrième en six matches, fut celle de trop pour un club pourtant habitué des joutes du printemps et d'ailleurs tenant du titre de la Ligue Europa. Les coéquipiers de Sergio Ramos, en grande difficulté en Liga (16es), ont traversé cette phase de poules sans jamais sembler capables de peser. Il fallait remonter à la saison 2008/2009 pour voir Blanquirrojos s’arrêter dès la première phase de l'une des compétitions européennes.