Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Ligue des champions - PSG : Face à Dortmund, du sang chaud bienvenu

Cyril Morin

Mis à jour 20/09/2023 à 20:25 GMT+2

Face à Dortmund mardi (2-0), le PSG fut cohérent et consistant tactiquement. Mais les progrès de cette équipe ne se limitent pas seulement aux compétences footballistiques : l'intersaison parisienne a amené une grinta qui a parfois manqué par le passé. Ce PSG a le sang chaud mais n'a peur de rien, surtout pas d'aller au combat. Une nouveauté qui fait du bien.

Le PSG a changé : "C'est moins flamboyant, mais plus cohérent"

Lucas Hernandez a un mérite : il fait souvent ce qu'il dit. Vendredi, après la défaite face à Nice (2-3), le champion du monde 2018 s'était avancé sur le duel face à Dortmund de mardi (2-0). L'idée était simple : pas de tergiversation, pas de démarrage piano. "Il faudra qu’on rentre dès le début à 100 %", avait-il averti. Dès les premières minutes, le couteau entre les dents, il s'est évertué à montrer à Karim Adeyemi qu'il ne lui céderait rien. Mordant, c'est le terme, il a imposé d'entrée un rapport de force qui a poussé l'Allemand à se déporter vers l'axe au fur et à mesure de la rencontre.
Et puis, il y eut d'autres signes que ce PSG cru 2023-2024 n'était plus tout à fait la même équipe que la saison passée. Pas tant au niveau des noms que des attitudes. Warren Zaïre-Emery qui y va de bon cœur sur un gros duel avec Emre Can, jamais le dernier quand il s'agit de bastonner. Ousmane Dembélé et Kylian Mbappé qui se frittent avec Wolf, Hernandez, encore lui, qui s'autorise un coup de coude sur Adeyemi au duel avant d'y aller franco pour se débarrasser de l'Allemand qui réclame des excuses.
"Unis", puisque c'était le mot-clé mardi, les Parisiens l'ont aussi été à l'heure de venir répondre au tacle dangereux de Nico Schlotterbeck sur Dembélé (67e). Mbappé et Hakimi ont déboulé à vitesse grand V pour réclamer justice tandis que Marquinhos a été emporté dans son élan, réalisant un plaquage sur le défenseur allemand que les joueurs du XV de France n’auraient pas renié. Un fait de jeu anodin ? Peut-être pas tant que ça.

Des recrues au caractère bien trempé

"Moi, elle me plaît la réaction des Parisiens, avouait d'ailleurs Habib Beye sur le moment au commentaire sur Canal +. On ne veut pas de bagarre sur un terrain mais l'âme que vient de dégager le PSG sur une demi-seconde, avec l'idée de venir protéger Ousmane Dembélé… On vient en équipe, quoi. Ça me plait. On a stigmatisé ce PSG qui a manqué d'âme là c'est important de voir le PSG uni sur ce type de situation". Le Parc non plus n'a pas manqué l'occasion de célébrer cette testostérone débordante, reprenant instantanément un "Ici c'est Paris" viril mais correct. Alors, comment expliquer ce changement d'âme ? Par la nature des recrues, déjà.
picture

Le plaquage de Marquinhos sur Schlotterbeck

Crédit: Imago

Milan Skriniar, par son profil et son âpreté au duel, dégage un côté intimidant qui fait du bien. Théo Hernandez, par sa personnalité de fonceur et son sang chaud, est un joueur qui n'a peur de rien, ni de personne. Manuel Ugarte, par sa grinta et son amour du combat, et Warren Zaïre-Emery, par sa densité physique palpable depuis les tribunes et sa générosité, ajoutent à l'idée que ce PSG n'est plus du genre à baisser les yeux.
Est-ce durable ? Là est la vraie question tant la deuxième partie de saison passée fut un calvaire de ce point de vue-là. "On doit faire mieux au niveau du caractère et de l’intensité, la qualité on l’a mais il nous manque ça", avait d'ailleurs avoué Gianluigi Donnarumma en mars dernier, au plus fort de la tempête.

De la personnalité, même chez les entrants

Hormis Kylian Mbappé qui eut valeur de modèle par son implication, les profils combatifs de l'effectif semblaient bien rares ces derniers mois. Si Danilo fut aussi valorisé en interne, c'est aussi parce qu'il fut l'un des seuls à afficher un état d'esprit guerrier nécessaire à la bonne marche d'un tel groupe. Les autres leaders ? Davantage technique que mentaux. Neymar était plutôt du genre à voir rouge quand les choses ne tournaient pas en son sens, Messi n'a jamais été un aboyeur et Verratti avait cette fâcheuse – parfois enfantine – tendance à toujours se plaindre auprès de l'arbitre plutôt qu'à montrer les muscles.
picture

Kolo Muani, pas mieux que Ramos ? "C'est le seul point d'interrogation"

Alors, Paris a fatalement perdu en qualité intrinsèque individuelle et en virtuosité technique. Mais son onze-type actuel dégage une force de caractère nouvelle. Et les entrées en jeu pleine de personnalité de Kang-In Lee et Gonçalo Ramos ont montré que la patte Luis Enrique pouvait aussi se trouver dans cet état d'esprit retrouvé. C'est justement l'un des points sur lesquels l'Espagnol avait tenu à insister juste avant la rencontre.
"Il y a des points sur lesquels l'équipe doit progresser, c'est clair, mais il y a aussi des choses qu'elle fait très bien, notamment en termes d'attitude, avait-il détaillé. Les joueurs se battent jusqu'à la dernière minute, on presse haut, les courses sont intenses. Avec ou sans le ballon, les joueurs essaient de jouer de la manière que je leur demande. Le public ne s'y trompe pas. Il faut du temps, mais l'attitude et le comportement de l'équipe méritent un 10/10". L'OM, qui se déplace au Parc dimanche, sait déjà qu'il faudra répondre au défi proposé par le PSG. Parce que, désormais, c'est Paris qui rentre dans le lard de ses adversaires.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité