L'antisèche de PSG - Borussia Dortmund (2-0) : Paris ressemble déjà plus à une équipe

Paris a pris le dessus sur le plan collectif d'entrée de match, imposant son jeu de possession avec une récupération très haute du ballon. Mais le jeu parisien manquait cruellement de créativité et Dortmund, regroupé en défense dans un 3-5-2, n'a pas vraiment eu de peine à repousser les assauts parisiens. L'équipe de Luis Enrique a su passer à la vitesse supérieure après la reprise, avec des enchaînements plus rapides et plus précis. Le second but, inscrit par Hakimi, en a été une belle illustration. Et il a symbolisé une partition sans fausse note, à défaut d'être brillante, des Parisiens.

Achraf Hakimi a été impitoyable avec son ancienne équipe. Impliqué sur le premier but, auteur du deuxième, irréprochable en défense, il a été l'homme fort du PSG face au BvB. Les absents de la défaite contre Nice ont également fait du bien pour leur retour. Marquinhos a sécurisé une ligne défensive qui en avait bien besoin, tandis que Manuel Ugarte a nettement contribué à la domination parisienne au milieu. Son trio avec Vitinha et Warren Zaïre-Emery, également performants, est prometteur. Pour sa première titularisation, Randal Kolo Muani a en revanche été discret.

Il avait été impliqué dans une action revisionnée par le VAR en première période. Pour une main, déjà. Sans que cela entraîne un penalty pour autant. Niklas Süle ne s'en est pas aussi bien tiré après la pause, quand sa main est venue dévier la reprise de Mbappé. Plus malheureuse qu'autre chose, cette faute a permis au PSG d'obtenir un penalty, transformé par l'attaquant français, et d'inscrire un premier but qui lui a largement facilité la tâche pour la suite de la rencontre.

C'était loin d'être son meilleur match, mais Kylian Mbappé a une nouvelle fois été déterminant en ouvrant le score pour le PSG. Le Bondynois a ainsi inscrit son 35e but avec le PSG en Ligue des champions, comme Thierry Henry avec Arsenal. Seul Karim Benzema, auteur de 78 buts pour le Real Madrid dans la compétition, a marqué plus que lui pour un club parmi les attaquants tricolores.

Ce n'est pas un succès flamboyant. Mais il ne doit pas être négligé pour autant. Ce PSG ne disputait que son sixième match officiel sous la direction de Luis Enrique, avec un effectif qui a énormément bougé à l'intersaison. Il était en proie au doute après la claque reçue vendredi face à Nice (2-3). Et il se devait de gagner pour démarrer du bon pied dans un groupe loin d'être évident avec également l'AC Milan et Newcastle. Pour toutes ces raisons, le PSG a bien négocié ce rendez-vous crucial.

Il a aussi dégagé une image bien différente des dernières saisons. Avec un collectif bien plus cohérent et moins dépendant de ses envolées individuelles. Dortmund n'a pas livré l'opposition la plus féroce. Mais le club allemand reste un habitué de la Ligue des champions. Le réduire à un seul tir cadré sur l'ensemble de la rencontre témoigne d'une maîtrise qui lui faisait défaut, notamment la saison dernière. Son élimination face au Bayern en avait été particulièrement symbolique.

Il y a beaucoup de choses à améliorer à tous les niveaux, de manière générale, et dans l'animation offensive en particulier. Les talents de l'attaque parisienne peinent encore à exprimer la pleine mesure de leur talent, et Paris a aussi une marge de progression dans ses temps plus faibles. Ce n'est pas illogique. Ce PSG commence seulement à se mettre en place. Mais il ressemble déjà plus à une équipe que ces précédentes versions. C'est au moins le signe qu'il est sur la bonne voie, même s'il est loin d'être arrivé.