Aston Villa - PSG (3-2) - Comment Ousmane Dembélé explique le trou noir parisien en seconde période ? "On s'est cru trop beau"

Paris était sur une autoroute et puis… Ce mardi, face à Aston Villa (2-3), les hommes de Luis Enrique ont joué à se faire peur dans une deuxième période franchement stressante, qui invoquait des souvenirs qu'on pensait révolus. Que s'est-il passé ? Paris a simplement vu le revers de la médaille de sa jeunesse et sa relative inexpérience.

Luis Enrique : "Ce match va nous permettre de grandir et de nous améliorer"

Video credit: Eurosport

Il fallait voir sa tronche au moment de recevoir son trophée d'homme du match : Ousmane Dembélé a beau être bon vivant dans un groupe, il n'en reste pas moins un compétiteur acharné. Irréprochable ce mardi à Villa Park, l'attaquant parisien a très mal vécu la seconde période parisienne, symbolisée par un trou d'air terrible d'une vingtaine de minutes qui aurait pu effacer tout le bon travail parisien de l'aller sans les interventions viriles et divines de Gianluigi Donnarumma.
C'est donc le visage fermé qu'il s'est présenté en interview. "Il faut être exigeant, surtout dans ces matchs-là, a-t-il lâché d'entrée au micro de Canal +. On s'est rendu la tâche difficile, même si Aston Villa a mis beaucoup de pression. Ils ont des bons joueurs aussi. Mais je pense qu'on s'est rendu la tâche très difficile. En deuxième mi-temps, on s'est complètement relâché."
Après une première période rêvée, à peine gâchée par la réduction du score de Youri Tielemans, Paris a démarré son deuxième acte à l'envers, un peu facile, un peu moins discipliné et sans doute plus tout à fait à son affaire. La sanction fut immédiate et la noyade évitée de peu. "On s'est cru trop beau, a encore estimé Dembélé. À 2-1, on a cru qu'on était déjà qualifié et que c'était fini. Mais la Ligue des Champions, c'est comme ça. […] Avec un public chaud comme ça, ils peuvent renverser le match."
Ce n'est pas de la facilité, c'est un peu inconscient
Au fond, le PSG a découvert le revers de la médaille. Celle d’une jeunesse terriblement enthousiasmante mais peut-être encore un peu naïve. La troupe de Luis Enrique – 24 ans de moyenne d'âge, faut-il le rappeler – s'est laissé endormir et griser par une situation rendue trop confortable par leur talent. Un peu facile ce PSG ?
"Ce n'est pas de la facilité, c'est un peu inconscient, rétorquait juste après Vitinha. Tu décides de faire une autre chose que peut-être tu ne peux pas faire une, deux, trois fois et après ils commencent à y croire. Mais voilà, ça fait partie de la Champions League, c'est normal. Si c'est possible, c'est mieux que ça ne se passe pas comme ça. Mais c'est normal que ça arrive aussi. Il faut souligner notre manière de tenir jusqu'à la fin et de passer."
La teneur du discours de Luis Enrique après coup allait dans le même sens. Oui, Paris a souffert. Mais cela va lui servir. Dans le vestiaire, tout le monde a compris l'attitude de Dembélé et son regard noir. "Je suis d’accord avec Ousmane, a ainsi confirmé Achraf Hakimi en zone mixte. Ce n’est pas possible de commencer la deuxième mi-temps avec deux buts comme ça".
Mais c'est la fin qui dessine une autre dynamique : "Une équipe qui veut gagner la Ligue des champions ne peut pas faire ça. Il faut prendre nos responsabilités. Il faut améliorer ça, on va en parler après". Sans doute Paris a-t-il grillé un joker, à trop jouer avec le feu. Face à Arsenal ou le Real Madrid, ce genre de panique est sanctionnée autrement plus sévèrement que face à Aston Villa. Mais c'est l'avantage des erreurs : elles sont faites pour ne plus être répétées.
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Marquinhos après la qualification en demi-finale de C1 du PSG

Crédit: Getty Images


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