Finale Ligue des champions I PSG - Inter Milan I "Ils vont être revanchards" : L'Inter et l'expérience Istanbul

Deux ans après avoir perdu la finale de la Ligue des champions face à Manchester City (1-0) à Istanbul, l'Inter Milan va tenter, samedi soir, de refermer définitivement cette blessure en l'emportant contre le PSG. Avec le même entraîneur et plus ou moins le même groupe, à quelques exceptions près. Un avantage en vue de la grande finale de Munich ?

"C'est la finale la plus indécise de ces 15 dernières années"

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Ils avaient effleuré leur rêve du bout des doigts. En 2023, alors qu'ils étaient loin d'être favoris, les joueurs de l'Inter Milan avaient plus que fait trembler ceux de Manchester City en finale de la Ligue des champions (1-0). Sans la barre transversale de Dimarco ou la maladresse de Romelu Lukaku, le club lombard aurait peut-être déjà une quatrième C1 à son palmarès. Mais puisque le football sait parfois être juste, voilà que deux ans plus tard, une nouvelle opportunité se présente au capitaine Lautaro Martinez et ses coéquipiers.
Samedi, à Munich, ils auront une chance inouïe : refermer définitivement la blessure d'Istanbul. Qui plus est avec le même entraîneur et presque le même groupe. Hormis Romelu Lukaku, André Onana, Marcelo Brozovic et Edin Dzeko, le onze titulaire compte toujours les divers Acerbi, Bastoni, Dumfries, Barella ou encore Calhanoglu. Au total, ils sont douze joueurs de l'effectif lombard de 2023 à être encore présents aujourd'hui. Forcément, cette récente expérience pourrait bien servir aux Nerazzurri dans la préparation du match et son interprétation
"On a plus d'expérience, c'est vrai, a reconnu Lautaro Martinez sur Sky Sport lundi. Il y a deux ans, on avait joué une finale importante contre une équipe très forte, on a perdu mais on a beaucoup grandi. On arrive au rendez-vous de Munich de manière parfaite, sur tous les points de vue. L'équipe est quasiment la même qu'il y a deux ans. On sait que ce sera dur, mais on a déjà démontré l'union et l'esprit de sacrifice de cette équipe, et on a mérité de jouer cette finale après deux ans. Il ne manque plus qu'un pas..." "Est-ce un avantage d'avoir un groupe qui a déjà perdu une finale de C1 ? Absolument, a répondu Simone Inzaghi en conférence de presse. Avoir joué cette finale (celle d'Istanbul) peut t'aider. Mais en face, il y aura des joueurs qui ont déjà gagné un Mondial, qui ont fait des finales. Il y a un entraîneur qui a déjà gagné la C1."
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une fois, pas deux...

Au sein du vestiaire de l'Inter, on a toujours considéré que la finale d'Istanbul avait, paradoxalement, fait plus de bien que de mal. Comme s'il y avait eu un avant et un après. "On a engrangé de la confiance et de la force, nous nous sommes rendus compte que nous pouvions arriver en finale d'une telle compétition. Ça te donne de l'estime, de la confiance dans tes capacités, dans celles du groupe, et surtout l'envie d'y retourner", confirmait Lautaro dans les mois suivant la défaite. Lui aussi interrogé sur le sujet lundi lors du "media day", Matteo Darmian, également présent en 2023, a confirmé que la finale d'Istanbul avait donné "une confiance" qui "manquait peut-être" à ce groupe. Un sentiment partagé par tous.
"L'expérience de ce match nous a servi, a prévenu Giuseppe Marotta, le président de l'Inter. Ces deux années d'expérience depuis en Europe nous ont enrichi sur le thème de la conviction et de la motivation. Je suis optimiste sur le fait que l'Inter fera un beau match. Il y a des sensations positives, nous sommes fiers de représenter l'Italie du football pour la seconde fois en trois ans avec un club, un entraîneur et un groupe très fort qui méritent tous cette finale. Cette fois, on va y aller avec la volonté de jouer le rôle d'acteur principal."
Pas vraiment favoris au moment d'affronter City il y a deux ans, l'Inter arrive cette fois certaine de sa force. Elle respecte le PSG, bien évidemment, une "grande équipe" qui "pratique un très beau jeu", selon Simone Inzaghi, mais la Beneamata ne se laissera pas impressionner. Encore mois après être revenue de l'enfer face au Barça en demi-finale, et après avoir sorti le Bayern Munich en quart.
"Beaucoup de joueurs vont être revanchards. Ils ont appris de cette défaite, ça les a rendus encore meilleurs. Je me rappelle, on les donnait perdants avant la rencontre et ils avaient réussi à faire un super match", s'est remémoré Benjamin Pavard, qui a déjà battu le PSG en finale de la Ligue des champions. C'était avec le Bayern Munich, en 2020. D'ailleurs, il ne reste plus qu'un seul élément de ce revers douloureux côté Paris : Marquinhos. Tout le reste a changé : dirigeants, entraîneur et effectif. En résumé, l'inverse de l'Inter.
J'étais persuadé que nous reviendrions en finale
Le club lombard n'est toutefois pas le premier à retourner en finale après une première expérience de finale perdue. Il suffit de penser au voisin milanais, l'AC Milan, battu par Liverpool en 2005 à Istanbul (!) après une finale complètement folle (de 3-0 à 3-3, puis tirs au but)... et capable de battre ces mêmes Reds deux ans plus tard à Athènes. Durant la dernière décennie, on peut également se remémorer le cas de Liverpool, justement, battu par le Real Madrid en 2018 avant de l'emporter face à Tottenham un an plus tard. Ou encore Manchester City, balayé par Chelsea en 2021 avant d'être sacré vingt-quatre mois plus tard. Mais il y a aussi des contre-exemples.
Comment ne pas penser à l'Atletico Madrid, battu à deux reprises par son ennemi juré, le Real, lors des finales de 2014 et 2016 ? Ou bien encore la Juventus Turin, à chaque fois impuissante face au Barça (2015) et ce même Real (2017) ? Une différence toutefois évidente sur ces deux cas précis par rapport aux précédents victorieux : à chaque fois, les deux clubs concernés (Atlético et Juve) ont affronté un club très expérimenté à ce stade de la compétition.
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"Depuis deux saisons, nous nous sommes vraiment améliorés en tant que groupe, a promis Hakan Calhanoglu. Nous avons ajouté beaucoup de choses en tant que club et en tant qu'équipe. Je pense que nous avons plus d'expérience. On sait comment se préparer, on sait comment jouer." Et pour ceux qui n'étaient pas là à Istanbul, les tauliers du groupe se chargeront de faire passer cette fois de revanche. "Même si ce n'en est pas une, car nous affrontons le PSG et pas City, a rectifié Marcus Thuram lundi devant la presse. C'est un nouveau défi, deux ans après : on devra jouer comme une finale, sans trop de pression et sans penser à ce qu'il s'est passé il y a deux ans."
"J'étais persuadé que nous reviendrions en finale après les belles paroles de Guardiola à Istanbul, a conclu Federico Dimarco. Mais je n'imaginais pas le faire aussi vite (...) On m'a toujours enseigné que des grandes victoires peuvent naître de grandes défaites : c'est mon approche pour ce match. Deux finales en trois ans, c'est quelque chose d'extraordinaire et de jamais vu dans l'histoire de l'Inter. Nous en sommes fiers." Il ne manque plus que la cerise sur le gâteau. Ou les grandes oreilles sur la coupe.
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