PSG - Brest | Comment Vitinha a convaincu Luis Enrique de le désigner tireur de penalties
Publié 18/02/2025 à 22:17 GMT+1
Il y a quelques jours, Luis Enrique qualifiait Vitinha de "milieu de terrain parfait". S'il y a bien un domaine dans lequel le Portugais semble effectivement l'être, c'est celui des penalties. C'est ainsi que le Parisien avait mis son équipe sur la voie lors du barrage aller de Ligue des champions face à Brest (3-0). Sa méthode de tir semble quasi infaillible.
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Video credit: Eurosport
C'était un embryon de "penaltygate". Ce n'est désormais plus un sujet. Le 16 août dernier, au Havre, Randal Kolo Muani se chargeait de tirer, au beau milieu d'une longue discussion entre Vitinha et Ousmane Dembélé, un penalty qu'il avait lui-même provoqué. Le Portugais, vraisemblablement désigné tireur numéro un par son entraîneur Luis Enrique, avait laissé cette opportunité à l'attaquant.
Quelques jours plus tard, plusieurs médias assuraient que l'entraîneur du Paris Saint-Germain avait finalement opté pour une rotation dans cet exercice après avoir dû, notamment, faire face au mécontentement de certains joueurs offensifs. L'idée devait présenter de nombreux avantages : renforcer le sens du collectif, responsabiliser les joueurs, challenger les attaquants...
En réalité, elle ne collait ni à la personnalité de l'Espagnol, plus habitué à trancher dans le vif qu'à manier les équilibres du vestiaire, ni à l'importance qu'il accorde à cet exercice. Souvenez-vous, lorsqu'il était encore sélectionneur de l'Espagne : avant la Coupe du monde 2022, il avait révélé avoir imposé à ses joueurs de tirer 1000 penalties avec leur club - ce qui n'avait pas empêché la Roja de perdre sa séance de tirs au but face au Maroc en huitièmes. "Ce n'est pas une loterie", avait-il insisté.
Un air de Neymar
Très tôt dans la saison, et après le départ de Kylian Mbappé, Luis Enrique a donc bel et bien chargé Vitinha de transformer les penalties du Paris Saint-Germain cette saison. Et il ne l'a évidemment pas choisi au hasard. Le technicien a observé et constaté que le milieu de terrain était le meilleur dans cet exercice.
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Depuis ce fameux match au Havre, Paris a obtenu cinq penalties. Trois ont été tirés (et marqués) par l'ancien joueur de Porto. Un l'a été par Ousmane Dembélé, face à Saint-Etienne (2-1), puisque l'international portugais n'était pas sur la pelouse. Et le dernier par Gonçalo Ramos, face à Espaly (2-4) en Coupe de France, après que son compatriote le lui a laissé en fin de match.
Et lors de la séance de tirs au but face à Lens, en Coupe de France (1-1, 5-4 ap. t.a.b), Vitinha s'est bien entendu chargé d'ouvrir la voie. La raison est simple : dans ce domaine, sa qualité est rare. Et sa méthode, quasi infaillible. Comme Neymar, le milieu parisien sait orienter son tir au dernier moment (voir vidéo en fin d'article). Sa course d'élan, très lente, contraint le gardien à prendre une décision. Et puisqu'il est capable de frapper sans regarder le ballon mais en conservant les yeux rivés sur le mouvement du portier...
Tu te dis que si tu lui donnes une instruction, il va tirer de l'autre côté...
"C'est assez dérangeant pour les gardiens, avait commenté le Lillois Lucas Chevalier, première victime du Portugais début septembre. Sur penalty, tout est fait pour que le tireur marque." La règle obligeant le gardien à avoir au moins un pied sur la ligne au moment du tir facilite encore le processus du Parisien. "Nous, on n'a pas le droit de déstabiliser mais lui a le droit de faire la course qu'il a envie de faire, ajoutait le dernier rempart des Dogues. Il va à deux à l'heure, il te regarde, c'est limite s'il s'arrête. Et en fait, tu te dis que si tu lui donnes une instruction, il va tirer de l'autre côté. [...] Quand c'est tiré comme ça, bravo à lui mais c'est compliqué de faire quelque chose."
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Vitinha fixe Marco Bizot au moment de tirer son penalty lors de Brest - PSG en Ligue des champions
Crédit: Getty Images
Rappelons que selon les Lois du jeu, le tireur a simplement l'interdiction "de frapper le ballon après avoir terminé sa course". Et "marquer un temps d'arrêt dans sa course est autorisé", précise l'IFAB. Autrement dit, Vitinha est dans les clous. De Lucas Chevalier à Marco Bizot en barrage aller de Ligue des champions la semaine dernière, en passant par Hervé Koffi (Lens) et Lucas Perri (Lyon), aucun gardien n'a réellement plongé face à un penalty du Portugais. Comme s'il n'existait pas de solution. Le Parisien n'a d'ailleurs jamais failli dans cet exercice (12/12) depuis le début de sa carrière. Et Luis Enrique a eu toutes les raisons d'en faire le tireur numéro un.
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