Italie-Espagne (1-2) - L'antisèche : magie envolée et recette éprouvée
Mis à jour 07/10/2021 à 08:01 GMT+2
LIGUE DES NATIONS - Italie-Espagne, le remake. Les deux sélections étaient opposées mercredi à Milan, en demi-finale, comme lors du dernier Euro. Le résultat a été différent, alors que le rapport de force entre les deux équipes ne l'a pas été tant que cela. Les Espagnols ont eu le dernier mot (1-2) en respectant leur philosophie, tandis que les Italiens ont perdu ce qui faisait leur force.
Le jeu : Pressing italien, maîtrise espagnole
Après avoir adopté un jeu assez direct en début de match, l’Espagne a rapidement renoué avec ses traditionnelles attaques placées, faisant courir l’Italie aux quatre coins de San Siro. D’autant plus à partir du carton rouge reçu par Leonardo Bonucci (42e).
La Squadra Azzurra a misé sur un pressing haut, pour exister dans cette demi-finale de Ligue des Nations. Cela lui a permis d’obtenir quelques occasions, mais la Roja a globalement eu le contrôle sur cette rencontre d’un bon niveau technique, se faisant seulement une frayeur en concédant la réduction de l’écart sur une bévue (1-2).
Les joueurs : Duo de choc et relève assurée
Dans l’entrejeu, Gavi a symbolisé la domination espagnole. Le plus jeune international de l’histoire de son pays (17 ans et 62 jours) a fait preuve d’un culot monstre. En demi-finale de l’Euro, l’Italie s’en était sortie aux tirs au but mais avait déjà souffert au milieu. Pedri avait été un instigateur majeur de ce constat. Un autre prodige a pris le relais.
Unai Simon a été un gardien rassurant pour les hommes de Luis Enrique. Mikel Oyarzabal et Ferran Torres se sont quant à eux distingués à la conclusion des actions. Le premier en passeur décisif, le deuxième en buteur. Un combo qui a été gagnant sur les deux réalisations de la Roja. Côté italien, Federico Chiesa a surnagé, passant proche d’ouvrir le score (5e minute) et offrant le but de l’espoir à Lorenzo Pellegrini (83e).
Le facteur X : La fébrilité italienne
L’Italie a été submergée par la nervosité. Celle-ci s’est illustrée par l’intermédiaire de Gianluigi Donnarumma, copieusement sifflé dans son ancienne maison et auteur d’une énorme faute de main, sans conséquence, en première période. Puis, de manière pénalisante, lorsque Bonucci a pris son deuxième carton jaune, en raison d’un coude en avant.
La stat : 37 et pas une de plus
C’est une immense série record qui s’achève ce mercredi à Milan. La Nazionale s’arrête à 37 rencontres de rang sans la moindre défaite.
La décla de Mancini (sélectionneur italien, à la RAI via AFP) :
Parfois ça se passe comme ça, les matches se décident sur des faits de jeu
La question : Qu’est-ce qui a changé en trois mois ?
Pas grand-chose et tout à la fois. Il y a bien quelques différences, notables, dans la composition des deux équipes, qui ont disputé la demi-finale de l’Euro le 6 juillet dernier avant celle de la Ligue des Nations en ce 6 octobre. Mais le rapport de force tactique, entre les formations de Roberto Mancini et de Luis Enrique, n’a pas tant évolué.
La Roja a eu le ballon dans des proportions similaires. Elle a donné l’impression de prendre le dessus au cœur du jeu d’une façon semblable. Mais elle a eu le dernier mot, cette fois. Elle le doit autant à la façon dont son sélectionneur est resté fidèle au mantra espagnol de la possession en y ajoutant une touche de verticalité subtile et précieuse, qu’à un changement imperceptible chez son adversaire.
L’Italie de l’Euro était portée par une magie, par la dynamique d’une compétition attaquée dans la peau (idéale) de l’outsider malgré d’excellents résultats préalables. La Squadra Azzurra paraissait guidée par une foi inébranlable en son destin. Devant son public ce mercredi, elle donnait l’impression de tâtonner, pendant que celui-ci semblait autant occupé à conspuer son portier qu’à pousser derrière son équipe. Cela a contribué à la faire tomber de son nuage.
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