Avant Italie - France, Didier Deschamps se moque des critiques : "Elles ont toujours fait partie de ma vie"

Le vent souffle, mais Didier Deschamps reste droit aux commandes. Présent en conférence de presse depuis Milan samedi, le sélectionneur de l'équipe de France a été immanquablement interrogé sur les critiques faites à son équipe et à ses joueurs après le triste nul contre Israël deux jours plus tôt. Deschamps les a balayées dans son style caractéristique. Avant le dernier match des Bleus en 2024 demain dimanche en Italie, le technicien tricolore assure que la détermination ne s'est pas étiolée.

"Les critiques ont toujours fait partie de ma vie, comme les compliments, a rétorqué Deschamps. Ce n'est pas ça qui va influencer ce que je vais faire pour que l'équipe de France soit la plus performante possible. J'ai mon énergie. Je fais tout pour continuer à maintenir l'équipe de France au niveau où elle est arrivée avec des exigences, une attente qui sont là."

Pas dupe, Didier Deschamps a étalé un détachement dont il fait souvent preuve. C'est qu'il en a vu d'autres, notamment à la tête de l'équipe de France, cette fois principalement tournées vers le manque d'efficacité de sa formation, aphone contre la sélection israélienne comme elle l'avait été tout l'été lors de l'Euro. "DD" l'admet, le temps qui passe et sa douzième année sur le banc bleu-blanc-rouge lui offrent de nouvelles "situations". Mais elles n'usent pas sa motivation. "L'environnement n'est plus le même qu'il y a 10 ans, l'exigence n'est pas la même. Je m'adapte en faisant en sorte d'avoir la même tranquillité, la même sérénité. Et ce qui est important, c'est la même envie."

Pas de lassitude dans les rangs bleus donc. Mais une certaine fatigue, évoquée par Ibrahima Konaté dans un premier temps face aux médias, puis reprise par Didier Deschamps. Pour Konaté, on ne peut pas "parler de régresser" collectivement pour autant. "On joue énormément de matches, avance le défenseur de Liverpool. Lorsqu'on vient en sélection, peut-être qu'il y a une fatigue qui s'accumule et le niveau régresse à titre personnel parce qu'on veut être prêt pour l'équipe de France et le club."

"Ce n'est pas depuis le match d'Israël, 'Ibou' a eu l'honnêteté de vous le dire, a détaillé Deschamps quelques minutes plus tard. Je parle beaucoup avec eux, et lundi et mardi il y avait besoin de récupérer pour beaucoup de joueurs qui sortaient de semaines à trois matches qui se sont enchaînés. Il y a la fatigue physique, et la fatigue psychologique aussi. Parce qu'à chaque match que ce soit en club ou en sélection, on ne va pas leur dire, celui-là tu joues, ce n'est pas grave, le résultat on s'en fout. Certains diront 'on ne va pas les plaindre'. Mais les déplacements, les voyages… La motivation elle est là, et heureusement qu'elle est là. Mais entre avoir la motivation et le retranscrire… L'état physique on peut plus le mesurer. Mais la fatigue psychologique est parfois plus importante et c'est plus difficile de la quantifier."

Pour tenter d'y remédier tout en relançant l'équipe de France, Didier Deschamps va être fidèle à sa parole tenue avant le rassemblement de septembre, où il avait érigé la Ligue des nations comme une opportunité de "voir le maximum de joueurs".

Sans préciser quelle composition est à attendre, ni l'identité du capitaine dimanche contre la Squadra Azzurra, le sélectionneur va en partie faire tourner par rapport à jeudi. "J'amènerai des changements pour le match de demain, parce que j'ai besoin de voir les joueurs avec du temps de jeu. Il n'y aura pas de conclusions définitives par rapport à un match plus ou moins réussi ou bien réussi. Mais ce sont des passages importants, par rapport à ce qui nous attend derrière."