Ligue des Nations - L'antisèche de France-Italie (1-3) : Où vont les Bleus de Didier Deschamps ?

L'équipe de France a été en grande partie dépassée vendredi par l'Italie, au Parc des Princes (1-3), pour son entrée en lice en Ligue des Nations. Les hommes de Didier Deschamps ont commencé très fort mais totalement plongé. S'il ne faut pas tirer de conclusions trop précipitées d'un match de reprise, faut-il s'inquiéter, quelques semaines après un Euro déjà très peu convaincant ? Notre antisèche.

"On attendait un renouveau, on ne l'a pas eu"

Video credit: Eurosport

Le jeu : Un peu de folie avant une grosse bouillie

On a un temps cru l'équipe de France capable de faire complètement exploser une Italie en quête de repères. Bradley Barcola a inscrit le but le plus rapide de l'histoire des Bleus en 13 secondes, a continué de mettre le feu dans la foulée (3e), alors que Kylian Mbappé (70e) et Michael Olise (11e) ont testé les gants de Gianluigi Donnarumma. Pendant 20 minutes, la Nazionale a été dépassée par la fougue de la (jeune) attaque tricolore, dans laquelle Olise démarrait titulaire pour sa première sélection, quand Barcola fêtait sa deuxième titularisation.
Mais les rôles se sont vites inversés. Et même plus que cela. Les hommes de Luciano Spalletti ont calmé le jeu, éteignant le pressing tricolore avec une facilité presque gênante dans leur 3-5-2. Et appuyé là où cela faisait mal, à savoir à peu près partout, sur les côtés comme dans l'axe. Federico Di Marco a égalisé d'une frappe magnifique en profitant de la passivité de Jonathan Clauss (30e). Davide Frattesi a sanctionné la perte de balle de Youssouf Fofana et le repli en pantoufles de Théo Hernandez (51e). Giacomo Raspadori a devancé un William Saliba étourdi (74e). Des prestations individuelles inquiétantes pour une expression collective défaillante.
picture

L'Italie renverse les Bleus

Crédit: Getty Images

Les joueurs : Kanté et Griezmann à côté de la plaque

picture

Griezmann ou Mbappé : qui est le plus inquiétant ?

Video credit: Eurosport

Le facteur X : Des entrants insignifiants

Luciano Spalletti a lancé Raspadori à la pause et Destiny l'Udogie à l'heure de jeu. Le second a servi le premier sur le but du break. Une leçon, car côté bleu, Ousmane Dembélé et Manu Koné d'abord, Marcus Thuram Warren Zaïre-Emery et Jules Koundé dans un second temps, ont été lancés... sans rien montrer. On retiendra l'engament de Koné, toutefois averti d'entrée. Mais l'ailier parisien a, lui, encore offert la mauvaise version de lui-même quand l'attaquant de l'Inter n'a pas eu le temps de se montrer. Ce n'est pourtant pas la prestation d'Antoine Griezmann, qu'il a remplacé, qui a dû lui mettre la pression.

La stat : 25

La France n'avait plus encaissé trois buts lors d'un match en compétition officielle à domicile depuis le 5 juin 1999 contre la Russie. Plus de 25 ans depuis une telle déconvenue devant son public dans un match qui compte donc, face à une Italie en reconstruction. Embêtant pour une équipe qui s’est appuyée quasi exclusivement sur sa solidité défensive en Allemagne cet été.

La décla : Antoine Griezmann (TF1)

La question : A quel point faut-il s’inquiéter ?

Ce n'est qu'un match de rentrée. "Que" la Ligue des Nations. Les joueurs sont usés, peut-être encore par la fin de saison dernière, peut-être déjà par la reprise, sûrement les deux. Les calendriers sont surchargés. Bref, il y a des tas de raisons pour que les conclusions que l'on tirera de cette rencontre soient balayées dans la durée. Mais certaines failles vont au-delà de la culture de l'instant.
On avait quitté les Bleus version Euro costauds derrière, jusqu'à leur demie contre l'Espagne, mais absolument insignifiants devant. On les a retrouvés bouillants offensivement pendant un temps, puis complètement paumés derrière. Un drôle de grand écart, pour deux déceptions. On aurait envie de retenir la progression fulgurante de Barcola. On est plutôt contraints de constater qu'à part Barcola, justement, et éventuellement les débuts intéressants d'Olise, on ne retient pas grand-chose de positif de cette soirée.
Griezmann est toujours l'ombre de lui-même. Deschamps peine toujours à trouver les clés tactiques quand il bute sur la première réponse de son adversaire. Avec lui, et ça ne date pas de ce vendredi, on ne sait plus tout à fait, en tout cas pas toujours, où vont ces Bleus. Qui ils sont. Son équipe de France a perdu deux matches de suite pour la première fois depuis juin 2015, dans le premier tiers de son mandat. On ne lui fera pas l'affront d'y voir une fin de boucle. Mais cela ne ressemble en rien au début d’une ascension.
picture

Didier Deschamps - 29/08/2024

Crédit: Getty Images

Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité