Eurosport
Fiorentina - Braga (3-2) : La goal-line valide, la vidéo déjuge... L'arbitre Benoît Bastien au centre des critiques
Par
Publié 24/02/2023 à 10:21 GMT+1
CONFERENCE LIGUE - C'est un épisode qui, heureusement, n'a eu aucune conséquence sur l'issue finale du barrage de C4 entre la Fiorentina et Braga (3-2). Alors que la goal-line technology lui avait indiqué que le ballon avait bien franchi la ligne, l'arbitre français Benoît Bastien a décidé de refuser un but à la Viola, jeudi soir, après avoir été rappelé par la vidéo. Explications.
Benoît Bastien indique le but valide lors de Fiorentina-Braga
Crédit: Getty Images
Arthur Cabral a préféré en sourire. Auteur du troisième but de la Fiorentina face à Braga (3-2, 4-0 à l'aller pour la Viola), jeudi soir, en Conférence Ligue, l'attaquant brésilien a célébré en mimant le geste de l'assistance vidéo, se portant tout d'abord la main vers l'oreille, puis en mimant le rappel de la vidéo à la manière de l'arbitre, avant de finalement pointer le doigt vers le rond central et valider son propre but. Pourquoi cette ironie ? Tout simplement car Benoît Bastien, l'arbitre français de la rencontre, lui avait annulé un but un peu plus tôt, alors que le score était de 2-1 pour le club portugais. La raison, probablement inédite, continue de faire couler beaucoup d'encre en Italie. Alors, que s'est-il exactement passé au Stadio Artemio Franchi ?
48e minute de jeu. Sur un centre rentrant venu de la droite, Cabral se jette au premier poteau pour devancer son défenseur et couper la trajectoire, ce qu'il parvient à faire. Le ballon, qui file doucement mais sûrement vers le but, est alors arrêté tant bien que mal sur sa ligne par le gardien adverse. But ? Pas but ? Après quelques secondes, Benoît Bastien indique sa montre aux joueurs. Cette dernière a vibré, signifiant donc que la goal-line technology lui confirme que le ballon a bien franchi la ligne. L'histoire aurait donc pu, et probablement dû, s'arrêter là. Mais pendant que les joueurs se dirigent vers le rond central, l'arbitre français, la main sur son oreillette, est rappelé par l'assistance vidéo, où se trouve Benoît Millot. "VAR Check", est-il confirmé sur les écrans de téléspectateurs. Après une discussion de plus de trois minutes, Benoît Bastien fait le signe du VAR et part consulter l'écran prévu à cet effet au bord du terrain. Nous sommes à 52 minutes et 16 secondes de jeu.
Six minutes d'interruption pour une décision "grotesque"
Pas certain que le ballon soit totalement rentré, et soupçonnant donc une erreur de la goal-line technology, les assistants vidéo décident de la déjuger une première fois. Devant les multiples ralentis proposés par la vidéo, l'arbitre français semble dans l'incertitude. 53"55 : Benoît Bastien se décide enfin, repart vers le terrain, fait de nouveau le signe de la vidéo et refuse finalement le but dans l'incompréhension des joueurs de la Fiorentina. Le capitaine Cristiano Biraghi, venu discuter avec lui, lui demande alors comment est-il possible que sa montre a vibré si le ballon n'est pas totalement rentré. Quelques minutes plus tard, la projection de la goal-line, diffusée par Sky Italia, confirmait pourtant que le ballon avait totalement franchi la ligne.
"Nous n'avons eu aucune explication, a regretté Vincenzo Italiano, l'entraîneur de la Viola, après la rencontre. Personne n'arrive à comprendre ce qu'il s'est passé. Heureusement, nous sommes parvenus à renverser le score et gagner ce match." Ce vendredi, la presse transalpine se montre très virulente envers Benoît Bastien et ses assistants vidéo.
"Imaginez cette scène dans une finale, ou un grand match ou simplement une rencontre avec une qualification en jeu. Espérons que cela n'arrive plus (...) L''arbitre a été mauvais, coupable de beaucoup d'erreurs et d'un épisode à la limite du grotesque", déplore La Gazzetta dello Sport dans son édition du jour. "L'arbitre était en confusion totale (...) Il a fallu six minutes pour prendre une mauvaise décision (...) Le but était valable, comme confirmé par les images de la Goal Line. Mystère et beaucoup de rage...", conclut La Nazione, quotidien de Florence, qui peine encore à comprendre les six minutes d'interruption et comment ce but a pu être annulé.
Pourrait-il s'agir d'un "bug" de la goal-line technology ? Dans le passé, cette dernière avait déjà été défaillante, notamment en Coupe de la Ligue il y a quelques années. Mais il s'agissait alors de ses débuts et de couacs provenant de GoalControl, le prestataire de la LFP de la goal-line technology. Jeudi soir, c'est bien l'assistance vidéo qui a décidé de la déjuger délibérément après révision des images. "La goal-line n'a pas fonctionné, il n'y avait pas but (...) Bravo à l'arbitre et au VAR", a estimé l'ancien arbitre italien Luca Marelli, désormais consultant à DAZN.
Sur le même sujet
Publicité
Publicité