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Heureusement pour la goal-line, la VAR était là...

Fabien Borne

Mis à jour 11/01/2018 à 01:10 GMT+1

COUPE DE LA LIGUE - Pour la première fois entre clubs de Ligue 1, l'assistance vidéo à l'arbitrage a été utilisée à l'occasion des quarts de finale de la compétition. Si elle n'a pas révolutionné les rencontres, ni fait l'unanimité, elle a eu le mérite de se montrer utile à plusieurs reprises, notamment quand la goal-line technology a (encore) fait des siennes.

Amaury Delerue, assistant vidéo principal lors de Nice-Monaco

Crédit: Getty Images

Les amoureux du football français qui ont suivi avec attention les quarts de finale de la Coupe de la Ligue ont pu avoir un aperçu de ce à quoi pourrait ressembler leurs soirées de Ligue 1 la saison prochaine. Pour la première fois lors de matches opposant des équipes de Ligue 1, l'assistance vidéo à l'arbitrage était en effet utilisée. Une assistance dont la LFP a décidé de se servir à partir de la saison prochaine en championnat à condition que l'IFAB (l'instance qui détermine et fait évoluer les règles du jeu) donne définitivement son aval, normalement à partir de mars prochain.
"L'objectif est d'aider efficacement les arbitres, pas de réarbitrer", rappelait mardi Pascal Garibian, directeur technique de l'arbitrage français, avant Nice-Monaco. Pour rappel, la VAR peut aider l'arbitre principal dans quatre cas de figure bien précis : un but marqué, un penalty, un carton rouge direct et l'identification d'un joueur à sanctionner.

Turpin valide le but de Pléa grâce à la vidéo

Mardi soir, lors du derby remporté par Monaco à Nice, Clément Turpin a sollicité la vidéo pour valider l'ouverture du score monégasque de Thomas Lemar, sans que le public ni les joueurs ne s'en rendent vraiment compte puisqu'il a obtenu la confirmation du but lors de la célébration monégasque. Ce fut en revanche plus long et plus visible quelques minutes plus tard sur l'égalisation d'Alassane Pléa. Pas certain de la position du buteur niçois, à la limite du hors-jeu, Clément Turpin a demandé l'aide d'Amaury Delerue et de Johan Hamel, ses deux assistants vidéos installés dans la camionnette de la société Hawk-Eye, prestataire vidéo sur la rencontre.
Et ces derniers ont mis un peu plus d'une minute à valider la position licite de Pléa et à confirmer la validité de l'égalisation des locaux, créant un petit sentiment de flottement chez tous les acteurs du match. "Le but de Plea n'est pas hors-jeu du tout par exemple. Et on attend deux ou trois minutes", a même regretté, non sans une certaine mauvaise foi, Lucien Favre après la défaite de son équipe.
Les arbitres n'arrivent pas à prendre la bonne décision, même avec les caméras
Relativement discrète mardi, la VAR a été plus en vue ce mercredi soir. A Rennes d'abord, où Max-Alain Gradel, dans la continuité de l'ouverture du score rennaise, s'est écroulé dans la surface bretonne après un contact litigieux avec Jérémy Gelin. Benoît Millot, qui n'a pas sifflé penalty sur l'instant, a demandé l'assistance vidéo avant de rapidement conforter sa décision. Un cas intéressant puisqu'après plusieurs ralentis, difficile d'avoir un avis tranché sur la question. Penalty ? Pas penalty ? C'est litigieux et chacun aura son avis sur la question. Les arbitres ont décidé qu'il n'y avait rien.
Sur Twitter, le community manager du TFC a lui rapidement estimé qu'il y avait bien penalty pour son équipe. Sentiment partagé aussi par l'attaquant toulousain Max-Alain Gradel, très véhément après la rencontre : "C'est incroyable, j'ai pris un coup, je saigne encore, et les arbitres n'arrivent pas à prendre la bonne décision, même avec les caméras", a-t-il pesté au micro de Canal Plus. Une déclaration à chaud intéressante là aussi, puisqu'elle prouve qu'avec la vidéo, l'arbitrage sera toujours une question d'interprétation, de l'arbitre en premier lieu, et des acteurs du match dans un second temps.
Autre cas, différent celui-ci mais tout aussi instructif, celui intervenu lors de la victoire parisienne à Amiens (0-2). Adrien Rabiot a doublé la mise pour le PSG sur corner d'un joli coup de tête. Le ballon a largement franchi la ligne, mais l'arbitre de la rencontre Nicolas Rainville a marqué un temps d'hésitation avant de valider le but. Il l'accordera finalement quelques secondes plus tard après validation de ses assistants vidéo et après avoir révélé que sa montre n'avait pas vibré.

La vidéo au secours de la goal-line

Car oui, en plus de la VAR, la goal-line technology faisait son apparition en Coupe de la Ligue à partir des quarts, elle qui est déjà utilisée en Ligue 1. Et comme trop souvent depuis le début du championnat, elle a encore été défaillante sur le but de Rabiot en n'indiquant pas à l'arbitre que le ballon avait franchi la ligne. Ce dernier a finalement été aidé par l'assistance vidéo pour prendre la bonne décision.
Un couac embarrassant pour GoalControl, le prestataire de la LFP de la goal-line technology, qui s'était déjà fait remonter les bretelles par l'instance française le 19 décembre dernier après les nombreux bugs de sa technologie depuis le début de saison, notamment lors du récent match de Ligue 1 entre Troyes et Amiens.
A Angers, où Montpellier s'est imposé 1-0 ce mercredi soir, la goal-line a aussi fait des siennes. Après une occasion montpelliéraine anodine, la montre de Ruddy Buquet a vibré. Ce dernier, fort logiquement surpris, a demandé à ses assistants vidéo ce qu'il se passait et a rapidement compris que sa montre avait vibré sans raison apparente. Monsieur Buquet a donc décidé au retour des vestiaires de se passer de la goal-line pour la deuxième période. Une décision forte qui résume à elle-seule le malaise régnant autour de cette technologie. Mais qui confirme aussi d'un point de vue plus global que l'arbitrage reste et restera toujours avant tout une histoire d'hommes et de femmes. Avec ou sans aide de la technologie.
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