Ligue Europa | Marseille s'en sort face à l'Ajax (4-3) avec un triplé de Pierre-Emerick Aubameyang

Quelle folle soirée européenne ! L’Olympique de Marseille est encore passé par tous les états, jeudi soir, à l’occasion de la réception de l’Ajax Amsterdam. Sans rien maîtriser du tout, même quand ils étaient en supériorité numérique, les Phocéens sont allés s’imposer au forceps devant leur public (4-3). Ils ont mené trois fois au score avant de se faire reprendre et ils peuvent remercier Diant Ramaj, coupable d’une faute bête dans les dernières minutes, synonyme de penalty. Pierre-Emerick Aubameyang, très critiqué ces dernières semaines, s’est distingué avec un triplé, y compris un ciseau magnifique. Marseille reprend la tête du groupe B mais il y aura une finale à jouer contre Brighton pour se qualifier directement pour les huitièmes de finale de la Ligue Europa et, ainsi, éviter les barrages.

En toute franchise, on n’a pas compris grand-chose à la prestation de l’OM, qui a frôlé la correctionnelle face à une équipe néerlandaise qui devait s’imposer à tout prix. Tout avait bien commencé pourtant, avec un premier penalty transformé sans trembler par Pierre-Emerick Aubameyang, qui en a profité pour se rassurer après une très mauvaise passe sur le plan des statistiques (1-0, 9e). Sauf que, dans la foulée, un errement défensif a permis à l’Ajax d’égaliser par l’intermédiaire de Brian Brobbey, qui a bien joué le coup en trouvant un relais dans l’axe avec Steven Berghuis (1-1, 10e). Tout était trop vite à refaire pour les hommes d’un Gennaro Gattuso déjà fâché.

L’OM a alors activé l’ascenseur émotionnel, en reprenant l’avantage en première période grâce à Chancel Mbemba, qui a parfaitement repris de la tête un bon corner de Jonathan Clauss (2-1, 26e). La suite ? Bis repetita, avec les deux mêmes bourreaux du côté de l’Ajax : Berghuis a trouvé une passe limpide entre deux défenseurs pour Brobbey, clinique et, donc, auteur d’un doublé (2-2, 30e). Marseille a constamment donné cette impression de subir les événements, en témoigne cette faculté à pouvoir chavirer n’importe comment, même dans des moments favorables.

Si le bateau phocéen a beaucoup tangué, il s’est quand même remis d’aplomb au retour des vestiaires. Le temps d’un geste, un retourné acrobatique magnifique, Aubameyang s’est souvenu qu’il a été un immense attaquant et s'est rappelé au bon souvenir des supporters (3-2, 47e). Derrière, on s’attendait à une nouvelle réaction de l’équipe hollandaise. Mais, pour l'OM, il y a eu un petit coup de pouce du destin quand Berghuis a reçu un carton rouge pour un tacle dangereux sur Pablo Correa, après revisionnage des images (63e). C’était sans compter la capacité du club français à se tirer une balle dans le pied en s’arrêtant de jouer pour permettre à Chuba Akpom d’égaliser, la troisième fois pour son équipe (3-3, 79e). Le pire ? À quelques centimètres près, Brobbey signait un triplé et offrait potentiellement une victoire inespérée aux siens (85e).

Finalement, c’est Aubameyang qui marquera un troisième but, au terme d’une situation assez improbable. Sur un centre raté de sa part, Diant Ramaj aurait dû laisser filer le ballon en sortie de but. Mais il a commis une erreur de main puis a plongé dans Ismaïla Sarr, un geste aboutissant à un nouveau penalty pour l’OM. Sans surprise, Aubameyang ne s’est pas loupé avec un autre contre-pied parfait (4-3, 90e+1). À l’arrivée, on n’a pas vraiment l’impression que les joueurs de Gattuso ont remporté cette rencontre inouïe dans le scénario. Et, aussi étrange que cela puisse paraître dans leur drôle de saison, un nul leur suffira pour terminer premiers du groupe B lors de la dernière journée. S’ils jouent comme ça face à Brighton, tout est malheureusement possible.