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L'antisèche d'Allemagne – France (2-1) : Le turnover a ses limites

Maxime Dupuis

Mis à jour 13/09/2023 à 08:02 GMT+2

L’équipe de France, remaniée, s’est inclinée mardi face à une Allemagne malade (2-1). Mardi, les Bleus n’ont pas montré grand-chose durant quatre-vingt dix minutes. Les joueurs alignés sur le terrain n’ont pas été au niveau escompté lorsqu’on porte le maillot des vice-champions du monde. Mais ils n’ont pas été aidés par Didier Deschamps, pas tellement inspiré.

Quel Bleu a perdu le plus de points ? "Saliba justifie le manque de confiance de DD"

LE JEU : Des nouveaux, mais rien de beau

Après avoir expédié les affaires courantes face à l'Irlande (2-0), les Bleus ont sérieusement changé d'allure en traversant la frontière. Seul rescapé du Parc, Théo Hernandez a été associé au petit nouveau Todibo, Saliba et Pavard à la base d'un 4-4-2, avec Tchouaméni et Camavinga dans l'entrejeu, Rabiot et Coman dans les couloirs. Devant et en charge de l'animation, Antoine Griezmann et Randal Kolo Muani n'ont pas eu grand-chose à se mettre sous la dent. La faute à une équipe de France peu cohérente et punie d'entrée de jeu par Thomas Müller. Dès lors, les Bleus ont couru derrière le score. Très longtemps. Mais pas très vite. Et pas très bien. Ils ne l'ont d'ailleurs jamais rattrapé.

LES JOUEURS : Todibo tout faux, Pavard dans le brouillard

L'équipe de France a souffert face aux Allemands, notamment sa défense relookée pour l'occasion qui n'a pas été à la hauteur de l'évènement. Pour sa première sélection, Jean-Clair Todibo s'est troué. Tout comme son compère de l'axe, William Saliba. Hormis Aurélien Tchouaméni, les individualités sont globalement passées au travers.
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Jean-Clair Todibo a connu un début de match très compliqué lors de Allemagne-France

Crédit: Getty Images

LA STAT : 36 ans

La France ne s'était plus inclinée en Allemagne depuis… 1987. L'Allemagne était encore de l'Ouest et s'était imposée 2-1. Deux buts d'un certain Rudi Völler contre une réalisation signée Eric Cantona, qui disputait là sa première partie sous le maillot bleu.

LE TWEET : 3’29’’ chrono

LA DECLA : Jean-Clair Todibo

"On savait que cela allait être un match compliqué, vu les temps difficiles qu'ils traversent, et c'était à nous de les enfoncer et on n'a pas réussi à le faire (...) Je pense que cela leur fait du bien ce résultat, mais on aurait dû les enfoncer, on n’a pas pu. J'ai un goût amer avec cette première sélection. Le second but est clairement pour moi. "
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Un drôle de rassemblement mais un grand gagnant

LA QUESTION : A qui la faute ?

Il y a bientôt dix mois et dans des circonstances bien différentes, l'équipe de France avait perdu un match qu'elle se fichait de gagner. Ce soir-là, Didier Deschamps avait aligné l'équipe la plus incohérente de son mandat et laissé filer un match qui ne comptait pas pour grand-chose, alors que les Bleus avaient déjà décroché leur billet pour les 8es de finale de la Coupe du monde. La Tunisie en avait profité (1-0).
Mardi soir, sans verser dans les mêmes excès, le sélectionneur de l'équipe de France a une nouvelle fois perdu un match avec une formation remaniée. Cinq jours après avoir battu l'Irlande (2-0), DD avait changé plus de la moitié de ses ouailles, les trois quarts de sa défense et 100% de son attaque pour affronter la moribonde Allemagne, celle-là même qui venait de virer un sélectionneur pour la première fois de son histoire.
L'idée était de laisser des joueurs au frais - pas tous par obligation -, et, l'un n'allant pas sans l'autre, d'offrir une fenêtre d'expression à d'autres. Les hommes et le système, par la même occasion, avaient donc changé. Et c'est surtout l'Allemagne qui en a profité tant l'équipe de France a rendu une copie des plus pâles. Hormis peut-être lors du dernier quart d'heure de la première période, les Bleus n'ont rien montré. Si bien que les présents n'ont pas gagné grand-chose et même pas le droit de rejouer. En tout cas, pas tout de suite.
Didier Deschamps tirera forcément des enseignements d'une telle soirée. Parce que, même de rien, il reste toujours quelque chose. Ceci étant dit, on aurait bien aimé en voir un peu plus. Les joueurs y sont pour quelque chose, en leur qualité d'acteurs principaux. Mais, une fois n'est pas coutume, le metteur en scène ne les a pas beaucoup aidés.
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Antoine Griezmann (Allemagne-France)

Crédit: Imago

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