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Albanie-France (1-0), l'antisèche : Que sont devenues les promesses du Mondial 2014 ?

Gil Baudu

Mis à jour 13/06/2015 à 23:21 GMT+2

ÉQUIPE DE FRANCE - En concédant un deuxième revers en six jours, les Bleus n'ont pas seulement terminé leur saison sur une fausse note. Ils se sont placés dans une situation inconfortable : à un an de l'Euro, les doutes ressurgissent. Didier Deschamps n'a plus de temps à perdre.

Didier Deschamps, le sélectionneur des Bleus, recadre ses joueurs pendant Albanie-France.

Crédit: AFP

Le jeu : Les changements n'ont… rien changé

Sept sur onze. Didier Deschamps n'a pas lésiné sur le turnover pour remobiliser ses troupes. Seuls rescapés de la gifle infligée par la Belgique (3-4) ? Hugo Lloris, Raphaël Varane, Antoine Griezmann et Olivier Giroud. En remodelant sa composition dans les grandes largeurs, le sélectionneur des Bleus a aussi revu sa copie tactique. Il a laissé son 4-3-3 aux vestiaires. Pour revenir au 4-2-3-1.
Peine perdue : l'équipe de France ne s'est pas montrée plus inspirée. Certes, elle s'est heurtée à un mur, imperméable. Mais elle était surtout en panne d'imagination. Surtout au cours d'une première période où elle s'est trop entêtée à passer dans l'axe. Les entrées successives de Pogba, Fékir, Ntep et Valbuena l'ont légèrement reboostée. Quant à son repli défensif il a, encore, laissé à désirer.

Les joueurs : Lacazette s'est senti à l'étroit

Alexandre Lacazette n’a pas été très à l’aise dans le couloir droit. Cela dit, son recentrage, en seconde période, ne l'a pas décomplexé. Les sorties d'Olivier Giroud et d'Antoine Griezmann, de nouveau très décevants, devaient lui laisser plus d'espaces pour s'exprimer. Peine perdue.
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Alexandre Lacazette battu à la lutte

Crédit: AFP

Raphaël Varane a beau être indéboulonnable aux yeux de Deschamps, la charnière centrale affiche toujours des signes de fébrilité : sa complémentarité avec Laurent Koscielny pose question. Celle avec Mamadou Sakho aussi. Les attaquants albanais ont su exploiter ces approximations jusqu'à la pause. Sans quelques parades - pas toujours académiques - d'Hugo Lloris, la défense française aurait pris l'eau.
Devant elle, le tandem Gonalons-Kondogbia n'a pas régné au milieu. Le Lyonnais et le Monégasque ont même peiné à la récupération, comme dans leurs transmissions. Dimitri Payet a bien tenté de les soulager, en redescendant chercher les ballons. Mais le meneur de jeu marseillais n'a jamais trouvé ses trois attaquants.

Ce qui aurait pu tout changer : Que les Bleus aient retenu la leçon...

Il aurait fallu qu'ils affichent un minimum d'intérêt pour ce match de fin de saison. Perdre contre la Belgique (3-4), l'une des nations majeures du football mondial, n'avait rien d'infamant. Se reprendre les pieds dans le tapis six jours plus tard, en Albanie (1-0), est beaucoup plus embêtant. Didier Deschamps n'a d’ailleurs pas masqué son agacement. Il s’était énervé dimanche dernier. Il en a remis une couche ce samedi. On a vu le résultat : dans leur tête, les Bleus étaient en vacances. Ils avaient déjà bouclé leurs valises.

La stat : 8

Comme le nombre de buts encaissés en 2015 par les Bleus. Signe que, depuis la Coupe du monde, l'équipe de France a perdu son équilibre défensif.

La décla : Patrice Evra

Le Turinois ne tourne pas autour du pot : oui, les Bleus ne sont plus les mêmes.
A la Coupe du monde, on a montré un beau visage aux Français, l'envie et le respect du maillot. On l'a perdu depuis quelques matches..

La question : Y a-t-il urgence ?

Vendredi, Hugo Lloris était nettement plus zen. En conférence de presse, il soulignait combien il était préférable "de ne pas être prêts trop tôt". L'histoire rappelle que, fondamentalement, le capitaine des Bleus n'a pas tort. Il n'empêche : l'équipe de Didier Deschamps se trouve aujourd'hui au milieu du gué. Ou à la croisée des chemins, c'est selon. En clair, les promesses et le nouvel élan suscités par son Mondial brésilien sont aujourd'hui à ranger dans la boîte à souvenirs. Des souvenirs "vieux" d'un an.
Un an, c'est précisément ce qui sépare désormais les Bleus de "leur" Euro. Le compte à rebours est lancé. 2016, c'est déjà demain. Et au risque de contrarier Hugo Lloris, il n'y a plus de temps à perdre. Le chantier de la défense centrale est au point mort. En fait, les travaux n'ont pas avancé au rythme espéré. Il y a dix mois, Deschamps exprimait publiquement sa quête d'alternatives. L'idée, disait-il en conférence de presse, c'était de trouver "d'autres solutions, d'autres organisations". Dans cette optique, des nouveaux, comme Nabil Fékir ou Paul-Georges Ntep, ont intégré la sélection. Un jour, peut-être, ces deux-là seront les fers de lance d'une attaque aujourd'hui en berne. Le plus vite sera (peut-être) le mieux.
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