Wass, Sanchez, Giroud... do Brasil

Engagé dans un match couperet, mais surtout décisif dans l'optique du maintien en Ligue 1, à Bonal face à Sochaux, Daniel Wass a sorti les habits de gala dans le Doubs samedi soir. Auteur de deux buts et d'une passe décisive, le latéral danois a été l'homme de base du succès d'Evian (0-3). Mais ce qui retient notre attention, c'est bien le premier but de l'ancien joueur du Benfica Lisbonne. Trouvé dans la surface par un centre ajusté de Modou Sougou, le Danois a envoyé une "Chilena", soit un ciseau acrobatique en français, pour ouvrir le score. Un geste instinctif, de grande classe, qui mérite bien sa place dans le "do Brasil".

En l'espace de trois saisons avec le club haut-savoyard, Daniel Wass (24 ans), passé par Brondby, Fredrikstad et le Benfica Lisbonne dans ses jeunes années, est devenu l'un des meilleurs latéraux de Ligue 1. Bien que droitier, l'international danois affiche une polyvalence à son poste que beaucoup de techniciens recherchent. A la fois latéral droit, gauche, milieu droit et milieu gauche, le natif de Gladsaxe, également buteur, a explosé cette saison malgré la situation compliquée de son club. Au niveau comptable, cela se ressent : neuf buts marqués cette saison en 38 matches disputés (37 titularisations), soit son meilleur total avec Evian (quatre buts en 2011-2012, deux en 2012-2013). Il est le défenseur de métier le plus prolifique en L1 en 2013-2014. Son avenir, lui, semble se situer ailleurs qu'à Evian. Le Danois, sous contrat jusqu'en 2016, a en effet demandé à partir.

Aucune chance de voir Daniel Wass à la Coupe du monde, dans un mois. La sélection danoise, deuxième de son groupe de qualification derrière l'Italie, a loupé les barrages pour un malheureux point. Les hommes de Morten Olsen regarderont donc le Mondial à la télévision. Wass n'a d'ailleurs plus été appelé en sélection depuis juin 2013. L'Euro 2016 sera son prochain objectif avec la "Danish Dynamite."

Le Chilien et le FC Barcelone disputaient la "finale" de la Liga, samedi au Camp Nou, face à l'Atletico Madrid. Malgré le nul concédé (1-1) et la perte du titre, Alexis Sanchez, aligné aux côtés de Pedro et Lionel Messi, a sorti un geste de grande classe pour ouvrir le score face aux Colchoneros. Décalé par l’Argentin, auteur d'une passe de la poitrine certainement involontaire, dans la surface de réparation, l'ancien joueur de l'Udinese a expédié un missile de l'extérieur du pied droit dans la lucarne gauche de Thibaut Courtois. Un geste magnifique et surtout terriblement précis, vu la position excentrée de l'attaquant de Barcelone.

C'est une saison un peu complexe que vient de vivre Alexis Sanchez avec le FC Barcelone. Si d'un point de vue, elle restera sa meilleure avec le maillot blaugrana (19 buts marqués en 34 matches, contre douze en 2011/2012 et huit en 2012/2013), le Chilien n'a pas semblé confirmer ses très bonnes dispositions entrevues à l'automne dernier. Des dispositions qui avaient enflammé la presse chilienne, le 6 octobre dernier. Le quotidien La Cuarta avait titré un brin provocateur : "¿Quién es Messi ?" (C'est qui Messi ?).

Quand le FC Barcelone a décliné à partir du mois de janvier, Sanchez (11 buts inscrits en Liga en 2014) est redevenu irrégulier au niveau de ses performances malgré beaucoup d'implication et une régularité certaine face au but. Sur l'ensemble de la saison, il reste malgré tout l'une des rares satisfactions du collectif catalan.

Oui, Alexis Sanchez sera au Brésil. L'international chilien a été confirmé dans une liste élargie de 30 joueurs annoncée par le sélectionneur Jorge Sampaoli, mardi dernier. Sauf blessure de dernière minute ou cataclysme, l'attaquant du FC Barcelone fera partie de la liste des 23 de la "Roja" qui évoluera dans le groupe B en compagnie de l'Espagne, tenante du titre, des Pays-Bas et de l'Australie. En 2010, la sélection, alors dirigée par Marcelo Bielsa, avait été sortie en huitième de finale par le Brésil (0-3). Mais son esprit offensif avait séduit les observateurs. Au milieu de ce superbe collectif, Alexis Sanchez, qui évoluait alors à l'Udinese, avait explosé aux yeux du monde entier sur son aile droite. En 2014, la continuité des résultats obtenus par Sampaoli fait du Chili et de son fer de lance en attaque, des empêcheurs de tourner en rond.

Arsenal n’en pouvait plus d’attendre un trophée. Neuf ans que les Gunners n’avaient plus gagné le moindre titre. Cette longue attente a pris fin samedi, lors d’une finale de la Cup remportée au forceps contre Hull City (3-2 a.p.). Peu en vue durant le temps réglementaire, Olivier Giroud a haussé le ton lors de la prolongation. Il a d’abord trouvé la barre transversale sur une reprise de la tête (93e), avant d’être à l’origine du but de la victoire signé Aaron Ramsey (109e). L’ancien Montpelliérain a servi son partenaire d’une délicieuse talonnade du gauche et le milieu international gallois s’est chargé de conclure d’un magnifique extérieur du droit. Il fallait bien un geste de cette classe pour venir à bout de valeureux Tigers. Il est venu des pieds de Giroud.

A l’heure de tirer le bilan de sa saison, le buteur d’Arsenal (27 ans) n’aura pas à rougir. Loin de là… Parfois critiqué en début d’exercice, l’attaquant londonien a fini par mettre tout le monde d’accord. Toujours aussi précieux pour le collectif par son travail de harcèlement de la défense adverse et son jeu dos au but, il est monté en puissance au fil des mois. Résultat : il boucle sa deuxième saison chez les Gunners avec 22 buts toutes compétitions confondues au compteur, soit cinq de plus qu’en 2012-2013.

Ses seize réalisations en Premier League lui permettent de terminer à une honorable sixième place au classement des buteurs. Giroud y a ajouté huit passes décisives en championnat, preuve de sa capacité à mettre son talent au service de l’équipe. Il a également participé activement au parcours victorieux de son équipe en Cup, avec trois buts au compteur. Le Chambérien de naissance a confirmé qu’il était toujours bien plus efficace lors de sa deuxième saison dans un club et fait taire certains sceptiques quant à sa marge de progression. Ce qui ne devrait pas empêcher Arsenal de lui mettre dans les pattes un concurrent supplémentaire pour le poste d’avant-centre lors du prochain mercato estival.

Sauf pépin physique ou improbable revirement de situation, Giroud sera du voyage avec les Bleus. Il fait partie de la liste des 23 communiquée par Didier Deschamps mardi dernier. Membre à part entière du groupe France depuis fin 2011 et ses grands débuts en sélection lors d’un match amical contre les Etats-Unis (1-0), l’ex-Tourangeau n’avait aucune raison de manquer le Mondial. Après avoir eu sa chance comme titulaire, au plus fort de la tempête pour Karim Benzema en fin d’année dernière, il devrait se présenter en Amérique du Sud avec l’étiquette de doublure du Madrilène. Comme beaucoup de ses compères ce soir-là, il paye en grande partie le barrage aller perdu en Ukraine (2-0), où quasiment tous les titulaires ont lâché du lest par rapport à leurs concurrents directs. Ce qui ne devrait pas empêcher Giroud de jouer un vrai rôle pendant la compétition. Avec l’espoir d’emmener la France le plus loin possible.