Mercato - Raiola prévient Balotelli : "Soit ça marche à Liverpool, soit sa carrière est un échec"

Ce n’est plus qu’une question de jours. Dans le courant de la semaine prochaine, Mario Balotelli devrait s’engager officiellement avec Liverpool. L’attaquant international italien (24 ans, 33 sélections) est arrivé vendredi dans la cité du Nord-Ouest de l’Angleterre pour y passer sa visite médicale. Dans des propos rapportés par le Corriere delle Sera, Mino Raiola a confirmé que le joueur de l’AC Milan allait prochainement signer avec les Reds. "Les négociations ont lieu depuis trois mois, ce n’est pas exactement un scoop, a soufflé celui qui représente également Zlatan Ibrahimovic ou Paul Pogba. Je conclurai le transfert lundi ou mardi, puisqu’il y a encore quelques détails à régler. Liverpool a toujours été le seul club anglais qui a négocié pour Mario. Je n’ai jamais menti à la presse. Il y a trois jours, il y avait des discussions avec Liverpool, mais aucune offre."

Mais le manager Brendan Rodgers est passé à la phase concrète des opérations et a formulé une proposition de vingt millions d’euros, acceptée par les dirigeants milanais. Recruté par les Reds pour être le successeur désigné de Luis Suarez, parti au Barça cet été, Balotelli devra répondre aux attentes. Surtout que les années passent et que la star italienne tarde à confirmer l’étendue de son potentiel. Raiola ne le cache pas, il commence à s’impatienter. "Soit ça marche ici, soit sa carrière un échec. Si cela se passe mal ? Mario a 24 ans, son âge n’est plus une excuse. Milan est un super club et je n’aurais pas pu lui en demander plus. Mario a bien joué pendant six ou sept mois, leur donnant un élan décisif pour se qualifier pour la Ligue des champions. Mais ensuite, on a pu voir qu’il n’était pas prêt à être un leader. Le sera-t-il un jour ? Ce n’est pas obligatoire pour chaque joueur."

Dans ce domaine, Balotelli a clairement montré ses limites la saison passée. Auteur de 17 buts en 41 matches toutes compétitions confondues, le Palermitain de naissance n’a jamais réussi à redresser la barre au moment où le bateau rossonero tanguait fort. Résultat ? Une huitième place finale en Serie A, synonyme de non-qualification pour une compétition européenne. Raiola l’avoue, il n’était de toute façon pas favorable à un retour de son joueur dans son pays natal. "J’ai toujours été contre ramener Mario en Italie : la pression, les attentes, les medias… Jouer en Italie est beaucoup plus dur pour lui qu’à l’étranger. Il a insisté qu’il voulait quitter Manchester City pour rejoindre Milan (ndlr, à l’hiver 2013). Entre un client et un agent, c’est toujours le client qui décide." Dans la foulée d’un exercice difficile avec son club, Balotelli a réalisé une Coupe du monde très moyenne sous les couleurs de l’Italie, éliminée dès le premier tour. Son seul coup d’éclat restera son but contre l’Angleterre lors du premier match.

Cet été, Raiola a donc pris les choses en main. Il s’est démené pour trouver le club idéal afin que Balotelli s’épanouisse enfin. D’autant que le joueur n’a jamais dépassé les quinze buts par saison en championnat. "J’ai cherché pour lui une équipe où il peut être important sans avoir à être un leader. Liverpool a Steven Gerrard. Mario sera protégé et pourra donner son meilleur. Maintenant, c’est à lui de jouer. Un nouvel échec est inenvisageable. Tout le monde n’est pas né pour être un leader et un bon attaquant n’en est pas toujours un. Mario a besoin d’enlever cette pression de ses épaules. Il doit se sentir libre pour marquer des buts, et c’est tout." C’est tout ce que les Reds lui demanderont. Même s’ils feront aussi attention à son comportement. En cas de dérapages extra-sportifs, Balotelli pourrait perdre jusqu’à 2,5 millions d’euros par an sur son salaire, d'après la presse britannique. Mieux vaut prévenir que guérir, parait-il…